Aster x frikartii '€˜Wunder von Stäfa'€™ sur mon balcon, en début d'été. Paris 19e (75). 30 juin 2011

Il y a un an à la même époque, mon balcon était foisonnant et fleuri. Cette année, c’est l’horreur ! Avec les travaux de ravalement qui ont débuté début avril et n’en finissent toujours pas… de ne pas finir, les plantes que je dois mettre pendant la semaine à l’abri à longueur de journée périclitent de plus en plus. Et pour cause, ce ne sont pas des plantes d’intérieur.

Curieusement, certaines plantes résistent très bien (enfin pour l’instant). C’est le cas notamment d’un gros pied d’hosta plantain (Hosta plantaginea ‘Grandiflora’) qui ne bouge pas, toujours aussi volumineux et vigoureux. Il en est de même pour la potée de corète du Japon (Kerria japonica ‘Pleniflora’) et le pied de sarcococca qui supportent vraiment bien leur condition provisoire (mais qui dure !) de plantes d’intérieur. Les liriopes tiennent bien le coup aussi, quelle que soit la variété, panachée ou non. Mon abutilon ‘Ines’, mon pavonia ‘Miski’ et l’hibiscus trouvés lors des dernières Journées des Plantes de Courson supportent relativement bien l’épreuve qui n’en finit pas. Mon beau pétunia au coloris si chaud et inhabituel survit, mais au fil des semaines, les fleurs puis les boutons ont disparu et l’aspect est de moins en moins reluisant.

Par contre le piéris, les vergerettes (Erigeron karvinskianus), tous les asters d’été et le petit fraisier des bois pourtant si vigoureux, tous ont dépéri à vue d’oeil en deux semaines à peine, malgré le retour au grand air chaque week-end.

Les travaux devaient durer trois mois, avec le mois de retard pris dès le début plus quelques erreurs flagrantes (peintures faites avant la réfection du toit et bonnes à refaire ensuite), ils ont l’air parti pour au moins quatre dans le meilleur des cas. Comme je ne peux pas déplacer les grosses jardinières (chacune 80 cm de longueur quand même) que j’ai du rentrer dans ma salle à manger depuis la fin avril, chaque jour supplémentaire met en péril un peu plus la vie des plantes qui y sont installées. Manque d’air, de lumière et d’arrosage mais dans une moindre mesure… Bref, la cata !

Fleurissez vos balcons qu’ils disaient !!! Ben tiens, et que fait on des plantes quand il y a des travaux et encore plus un ravalement ce qui peut arriver plusieurs fois dans la vie d’un arbuste bien soigné ? Parce que bien sûr, tout jardinier de ville est prêt à claquer un fric fou pour déménager et ré-emménager ses plantes achetées et installées au fil des années… Voire à tout balancer à la poubelle pour en reprendre d’autres.
5 étages sans ascenseur, des pots et des jardinières tellement volumineuses et lourdes qu’il faut deux costauds pour en porter un, ça calme les envie de tout bouger quand il y a 15 ou 20 potées et jardinières. Sans compter qu’il faut ensuite un petit camion pour tout transporter. Je remercie d’ailleurs au passage celles et ceux qui m’ont gentiment proposé d’héberger mes plantes, parfois un peu trop loin de Paris, mais c’est l’intention et le geste qui comptent. Vu l’ampleur du déménagement, j’ai vite renoncé. Mais je me tape quand même la sortie des plantes en début de week-end et la rentrée le lundi matin à l’aube, sauf les énormes jardinières, n’ayant pas la force de Popeye.

Quant aux petits malins qui prennent les végétaux pour des mouchoirs à jeter et vont s’empresser de rétorquer que ce ne sont que des plantes (des êtres vivants, non ?), que ça repoussera (quand les limites du supportable sont franchies, il n’y a plus d’espoir) ou que je les retrouverai (bien sûr, en cherchant et en dépensant beaucoup)… Je les invite à aller voir ailleurs.

HUMEUR MASSACRANTE !