Grosse touffe de montbrétias (Crocosmia masoniorum 'Lucifer'), Parc floral de Paris, Paris 12e (75)

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé les montbrétias, proches cousins des glaïeuls mais au feuillage et aux fleurs plus fins et élégants, et surtout suffisamment rustiques pour rester en pleine terre à longueur d’année, prenant au fil des ans un peu plus d’ampleur. Il existe de nombreuses variétés, ‘Lucifer’ étant une des plus connues avec sa floraison rouge écarlate flamboyante qui se repère de loin en été.

Grosse touffe de montbrétias (Crocosmia masoniorum 'Lucifer'), Parc floral de Paris, Paris 12e (75)

Grosse touffe de montbrétias (Crocosmia masoniorum 'Lucifer'), Parc floral de Paris, Paris 12e (75)

Les montbrétias sont des plantes bulbeuses originaires d’Afrique du Sud. Dans le commerce, on trouve le plus souvent des hybrides, pas toujours identifiés malheureusement. C’est dommage, car toutes les variétés n’offrent pas une résistance au froid similaire. Certaines, notamment les hybrides de Crocosmia masoniorum, sont assez rustiques. En général les variétés à petites fleurs se montrent plus robustes que celles à plus grosses fleurs. Mais dans un sol bien drainé et en enterrant les cormes assez profondément (trois à quatre fois l’épaisseur du corme), un grand nombre de Crocosmia peuvent pousser en région parisienne. Quand l’hiver s’annonce rigoureux, un paillage épais protège les cormes qui ne sont pas complètement au repos en hiver. Même s’il n’y a pas de végétation à la surface du sol, les racines continuent à se développer pendant la mauvaise saison. C’est pourquoi il est conseillé de diviser les grosses touffes en automne plutôt qu’en fin d’hiver ou au début du printemps.

Grosse touffe de montbrétias (Crocosmia masoniorum 'Lucifer'), Parc floral de Paris, Paris 12e (75)

Quand les montbrétias ont fini de fleuri, il est recommandé de couper les hampes florales défleuries, sans toucher au feuillage qui va rester vert jusqu’à l’arrivée de l’automne et des jours courts. On peut alors laisser les feuilles jaunir et se dessécher sur place, sans les couper pour assurer une couche protectrice contre le froid hivernal.

Le saviez-vous ?

  • Le montbrétia commun, Crocosmia x crocosmiiflora, a été le premier hybride de Crocosmia et fut créé en France en 1897 par Victor Lemoine à Nancy. C’est un croisement entre Crocosmia potsii qui pousse au bord de rivières et Crocosmia aurea, une plante bulbeuse de sous-bois. Ce qui explique pourquoi les montbrétias apprécient les terres riches et humifères qui restent fraîches en été.
  • Les montbrétias ont été dénommés d’après Antoine François Ernest Coquebert de Montbret, un botaniste qui a accompagné Napoléon durant la campagne d’Égypte en 1798.