Cerisier à grappes (Prunus padus)

Cerisier à grappes (Prunus padus)

Aussi dénommé merisier à grappes ou putiet, ce petit arbre caduc offre une généreuse floraison printanière au doux parfum d’amande. Il pousse à l’état sauvage dans de nombreux départements français, mais il est aussi cultivé comme arbre d’ornement. Un superbe sujet fleurit en ce moment dans le square de la Tour Saint-Jacques (Paris 4e).

Arbre à floraison printanière : Prunus padus
Cerisier à grappes (Prunus padus), square de la Tour Saint-Jacques, Paris 4e (75), avril 2011, photo Alain Delavie

Les petites fleurs blanc crème sont réunies en grappes pendantes de 8 à 15 cm de longueur. Elles donnent ensuite des fruits noirs, des petites drupes non comestibles.

Arbre à floraison printanière : Prunus padus
Cerisier à grappes (Prunus padus), square de la Tour Saint-Jacques, Paris 4e (75), avril 2011, photo Alain Delavie

L’arbre a un port buissonnant, étalé, conique à l’état jeune, avec des branches presque retombantes. Il peut mesurer jusqu’à 15 à 18 m de hauteur et environ 10 m de largeur. Les rameaux sont glabres, noirâtres, avec des lenticelles claires. Quand on les casse, une odeur désagréable due à l’amygdaline s’en dégage, d’où l’origine d’un de ses noms populaires de bois puant.

Arbre à floraison printanière : Prunus padus
Cerisier à grappes (Prunus padus), square de la Tour Saint-Jacques, Paris 4e (75), avril 2011, photo Alain Delavie

Le cerisier à grappes apprécie un sol frais, plutôt calcaire. Il se cultive en isolé ou en haie libre.

Description de Coste (tome 2, taxon n°1094) id : 1836 – pr : 9
Nom présent dans la flore de Coste : Cerasus padus DC. – Bois puant.

  • Arbuste de 2 à 6 mètres, à rameaux peu nombreux, à odeur désagréable ; feuilles assez grandes, obovales, acuminées, finement dentées, à dents aiguës, étalées, non glanduleuses, d’un vert sombre, molles, glabres ou un peu pubescentes en dessous, caduques ; fleurs blanches, se développant après les feuilles, en longues grappes pendantes, cylindriques, feuillées à la base ; calice à lobes ciliés-glanduleux ; drupe globuleuse, du volume d’un pois, à la fin noire, à saveur acerbe.
  • Bois humides, dans le Nord, l’Est, le Centre et les montagnes siliceuses ; nul dans l’Ouest et la région méditerranéenne.Presque toute l’Europe, Asie occidentale.

Alain Delavie

Agronome de formation et jardinier passionné depuis sa plus tendre enfance, collectionneur de plantes, Alain Delavie a exercé différents métiers toujours en étroite relation avec le monde végétal et le jardin, en commençant par celui de pépiniériste collectionneur avant de devenir journaliste et auteur spécialisé dans le jardinage. Il est aujourd'hui directeur des rédactions de Rustica (hebdomadaire Rustica, trimestriels Rustica Pratique et Rustica Les Essentiels).

Cet article a 5 commentaires

  1. Horst MUSCHAK

    J’en possède un dans mon jardin en Eure et Loir, 4 m de haut et 3 m de large. Graine sûrement apportée par un oiseau.
    .

  2. Pierre

    Merci pour cette description. Une découverte en ce qui me concerne.

  3. laurent

    Magnifique! Il semble qu’il en existe une version rose tout aussi belle.

  4. alain of paris

    20 m de haut, cela devait être impressionnant en effet…

  5. noemie

    J’adore! Si j’avais un grand jardin, j’en aurais adopté un depuis longtemps. J’en ai photographie plusieurs, aujourd’hui, chez Ellébore. Sur la route, j’en ai rencontré énormément: certains atteignaient 20m de haut!

Les commentaires sont fermés.