Quel avenir pour les forêts franciliennes ?

Quel avenir pour les forêts franciliennes ?

Dans le cadre du colloque de l’Agence des espaces verts d’Ile-de-France (AEV) « La forêt, lieu d’innovation – Quelle forêt pour demain ? » qui se tiendra le 27 avril 2011 au Muséum National d’Histoire Naturel, l’AEV a sondé les Franciliens sur leur rapport à la forêt via l’institut de sondage IFOP.

La reprise des débats sur une éventuelle privatisation des forêts, ainsi que les enjeux liés au développement de la filière bois – notamment en réponse aux objectifs du Grenelle 2 (construction et énergies renouvelables) – engendre des conflits d’usages des forêts. Amenées à évoluer tout en veillant à leur préservation, les forêts et plus spécifiquement celles d’Ile-de-France à usages récréatifs majeurs, sont en pleine mutation.

Dans ce cadre, l’Agence des espaces verts d’Ile-de-France a souhaité mettre en lumière la perception et les attentes des Franciliens en matière d’usages et de gestion de leurs forêts. Réalisée pour la première fois en France, les éléments de cette étude nourriront le colloque du 27 avril “La forêt, lieu d’innovation – Quelle forêt pour demain ?” et alimenteront les échanges entre les différentes parties prenantes de ces espaces : institutionnels, entrepreneurs, gestionnaires et associatifs. Madame la Ministre Nathalie Kosciusko Morizet et Monsieur le Président de région Jean-Paul Huchon participeront à ce débat sur l’avenir des forêts et envisageront des pistes de travail.

Ainsi l’étude révèle :

  • 85% des Franciliens se rendent dans les forêts de la région au moins de façon occasionnelle.
  • 88% des Franciliens déclarent apprécier aller en forêt. Logiquement, plus les Franciliens fréquentent les forêts, plus ils déclarent apprécier ce type de loisir.
  • Les forêts franciliennes disposent d’une image plutôt positive auprès des habitants de la région : plus des trois quarts d’entre eux (77%) jugent qu’elles sont bien entretenues et quasiment deux tiers (64%) qu’elles sont bien aménagées pour les loisirs et le sport.
  • En revanche, en termes d’accessibilité, si 85 % des personnes interrogées estiment que les forêts franciliennes sont accessibles en voiture, seuls 27 % considèrent qu’il est facile de s’y rendre en transport en commun. Les forêts franciliennes semblent donc souffrir d’un certain nombre d’a priori auprès des individus qui ne fréquentent pas ces espaces verts.

Quel avenir pour les forêts franciliennes ?

  • En dépit d’une fréquentation majoritairement occasionnelle, les Franciliens ne sont pas prêts à renoncer à une accessibilité totale aux forêts de leur Région : 95 % des personnes interrogées estiment qu’elles doivent être ouvertes aux franciliens.
  • Les Franciliens se révèlent partagés quant à l’idée de fermer les forêts partiellement au public pour des motifs écologiques (49%) et d’exploitation forestière plus intensive (72%)

Pour Olivier Thomas, Président de l’Agence des espaces verts :
“Cette étude nous conforte dans le choix que nous faisons au quotidien, à savoir une gestion durable des forêts. Nous devons continuer à allier préservation, usages récréatifs et développement économique. Les Franciliens l’ont clairement exprimé : toute sylviculture intensive au mépris des autres enjeux et activités est à bannir.”

Alain Delavie

Agronome de formation et jardinier passionné depuis sa plus tendre enfance, collectionneur de plantes, Alain Delavie a exercé différents métiers toujours en étroite relation avec le monde végétal et le jardin, en commençant par celui de pépiniériste collectionneur avant de devenir journaliste et auteur spécialisé dans le jardinage. Il est aujourd'hui directeur des rédactions de Rustica (hebdomadaire Rustica, trimestriels Rustica Pratique et Rustica Les Essentiels).