La météo capricieuse du mois d’avril doit nous inciter à une certaine prudence au jardin, au moins pendant les premières semaines. Avec un oeil sur le baromètre, l’autre sur le ciel et l’évolution du temps.

Statue dans un jardin parisien

Forsythia et nu féminin, statue dans le jardin du Ranelagh, mars 2011, photo Alain Delavie

Laissons aux statues le dénudé intégral toute l’année car les nuits fraîches et les risques de gelées sont possibles tout au long de ce mois printanier. Dès que le temps redevient beau, quand les nuages s’éclaircissent et disparaissent dans la journée et en soirée, il faut redouter une forte chute des températures pendant la nuit et une gelée.

“La lune d’avril nouvel,
Ne passe pas sans gel.”

Celle-ci est d’autant plus dangereuse que la végétation est bien avancée. Les jeunes pousses tendres et les fleurs sont soumises à de fortes amplitudes thermiques au printemps et dès que les températures deviennent négatives, les dégâts sont importants. Le gel roussit les plantes et peut anéantir certaines espèces trop frileuses, comme les jeunes pommes de terre, les tomates, les basilics ou les aubergines.

“Fleur d’avril,
Tient par un fil.”

Même si les tomates, les bougainvillées couverts de fleurs, les basilics et les pétunias arrivent en nombre dans les rayons des jardineries, attendez encore un peu pour les acheter si vous ne pouvez pas abriter ces plantes exigeantes en chaleur dans une véranda, une serre ou sous un châssis. Mais vous pouvez vous lâcher sur les laitues de printemps, le cerfeuil, le persil ou le thym, la plupart des plantes vivaces et les arbustes rustiques vendus en conteneur.