Jardin des 9 carrés, Royaumont, © Jérôme Johnson

Inauguration le samedi 29 juin 2013 de 14h à 18h de la nouvelle collection de plantes du jardin d’inspiration médiévale, dit “jardin des 9 carrés” qui a pour thème “Plantes symboliques : signes et emblèmes”.

Évoquant la civilisation du Moyen Âge par le biais des symboles, vous redécouvrirez les fameux lys ou mandragores, mais aussi l’ancolie, le figuier, la rose, le chardon et des dizaines d’autres plantes, grâce à une visite du jardin des 9 carrés. Les paysagistes, Olivier Damée et Édith Vallet, vous révéleront en avant-première tous les secrets de cette nouvelle collection tout au long de l’après-midi.  Enfants et adultes auront également chacun leur atelier pour découvrir le langage des plantes et l’herboristerie, et finir par une dégustation de tisanes.

Programme du samedi 29 juin
De 14h à 18h : inauguration publique de la collection de plantes du jardin d’inspiration médiévale.
Nouvelle collection 2013 “plantes symboliques : signes et emblèmes”. Découverte de la nouvelle collection du jardin d’inspiration médiévale sous la conduite des paysagistes et concepteurs. Olivier Damée et Édith Vallet accueilleront le public dans le jardin pour en livrer toute la genèse.

Visites guidées de l’abbaye sur le thème des jardins à 14h30, 15h30 et 16h30
Atelier “Autour des plantes” de 14h à 17h : Les enfants confectionneront un masque végétal et vous repartirez avec en souvenir ! Animé par Sophie Jules-Gaston, pour les enfants à partir de 4 ans, atelier en continu.
Atelier de l’herboriste à 14h30 et 16h : Isabelle Hunault, herboriste, apprendra aux participants les modes d’utilisation des plantes ainsi que leurs propriétés médicinales. Puis ils seront invités à préparer une infusion et à déguster sur place. Pour les adultes, sur inscription sur le stand d’accueil à l’entrée de l’abbaye.

Les Amis de Royaumont fêtent leurs 40 ans !
Journée festive aux jardins le dimanche 30 juin. Au programme de la journée, de très nombreux ateliers pour les adultes et les enfants, une visite contée, un grand déjeuner sur l’herbe… Rejoignez-les et fêtez avec eux cet anniversaire !
Droit d’entrée : 6,50 €, 5 € tarif réduit, 20 € billet famille. Gratuit pour les Asniérois, les Viarmois (sur présentation d’un justificatif) et les Amis de Royaumont. Adhésion possible sur place, le jour-même. Programme détaillé téléchargeable sur royaumont.com et sur la page facebook de l’Association des amis de Royaumont.

L’engagement philanthropique des Amis aux côtés de la Fondation est essentiel :

  • contribuez à la révélation de jeunes talents
  • encouragez les projets d’éveil à l’art et au patrimoine
  • soutenez le développement de la collection musicale François-Lang

Partagez un même esprit de rencontre avec les Amis
Échanges réguliers avec les équipes de la Fondation et les artistes, dîner annuel des Amis, temps d’accueil à l’abbaye pour faire connaître l’Association… la vie de l’Association est placée sous le signe de la convivialité. Les Amis bénéficient également d’un certain nombre d’avantages (visite gratuite du monument, accès prioritaire en billetterie, invitations, etc.)

Abbaye de Royaumont, histoire d’une abbaye royale
Depuis sa fondation par Saint Louis au XIIIe siècle jusqu’à nos jours, l’abbaye de Royaumont n’a jamais été laissée à l’abandon. Après la Révolution elle est transformée en filature de coton, puis à partir de 1869 en noviciat par des religieuses qui entreprennent les premiers grands travaux de restauration. Au début du XXe siècle l’abbaye est acquise par la famille Goüin qui crée en 1964 la Fondation Royaumont (Goüin-Lang) pour le progrès des Sciences de l’homme, l’abbaye appartient aujourd’hui à la Fondation Royaumont.

  • L’abbaye de Saint Louis
    Saint Louis fonde l’abbaye de Royaumont en 1228 et y fit de nombreux séjours : Royaumont connut alors son plus grand rayonnement. Des moines y vécurent jusqu’à la Révolution, mais très vite la communauté se réduisit de cent-vingt à une vingtaine puis une dizaine de religieux tandis que les bâtiments tombent à l’abandon. À dater du XVIe siècle, Royaumont vit se succéder à sa tête des abbés commendataires, dont certains prirent goût à l’abbaye et y établirent leurs quartiers de campagne. Le dernier abbé, Cornut de Ballivières, se fit quant à lui construire un magnifique palais abbatial qu’il n’habita jamais car à son achèvement, en 1789, il avait pris la fuite.
  • Après la Révolution
    L’église de Royaumont fut détruite en 1792. Le nouveau propriétaire de l’abbaye, le marquis de Travanet, fit construire dans le parc, avec les pierres de l’église, les habitations des ouvriers de la filature qu’il installait à Royaumont. Tandis que pour les besoins de l’usine on maltraitait la vieille architecture, le goût romantique des ruines et la vie mondaine des nouveaux occupants drainaient la bourgeoisie parisienne. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, les religieuses de la Sainte Famille de Bordeaux s’employèrent à rendre son âme à l’abbaye. Guidées par l’idée de reconstituer l’architecture gothique initiale et pour la gloire de Saint Louis, elles entreprirent de vastes travaux.
  • Royaumont au XX° siècle
    L’abbaye passa au début du XXe siècle aux mains de la famille Goüin qui est à l’origine du Centre culturel d’aujourd’hui. En 1964, Henry et Isabel Goüin, créent la Fondation Royaumont (Goüin-Lang) pour le progrès des Sciences de l’Homme, première fondation privée française à vocation culturelle.

Le jardin des neuf carrés, jardin d’inspiration médiévale
Créé en 2004, le jardin des neuf carrés, jardin d’inspiration médiévale, a été imaginé par les paysagistes Olivier Damée et Édith Vallet. Il ne s’agit pas de la reconstitution d’un jardin cistercien à Royaumont dont aucune trace n’est attestée. Regroupant les rares connaissances que nous possédons sur les jardins médiévaux, le paysagiste Olivier Damée a dessiné neuf carrés de culture rehaussés de plessis de châtaignier. Autour de cet espace central se répartissent une table du savoir, un jardin des pieds-mères et un petit verger, tandis qu’une vigne s’appuie sur le pignon du réfectoire. Le paysagiste a ensuite choisi d’enrichir l’ensemble d’éléments d’ornementation : haie d’osier vivant tressé, pergola… Ce jardin est un espace vivant et évolutif, conçu comme un laboratoire d’observation des plantes qui accueille des expositions végétales temporaires.
Renouvelées tous les 3 ans, le jardin a déjà accueilli 3 collections de plantes qui explorent chaque fois un aspect du rapport complexe de l’homme avec la nature au Moyen Age, comme à l’époque moderne. Après les plantes médicinales d’Hildegarde de Bingen en 2004, les plantes de couleur en 2007 et les plantes magiques en 2010, la 4ème collection du jardin des neuf carrés s’articulera autour du thème des plantes symboliques.

Plan du Jardin des 9 carrés. Plantes symbolique, signes et emblèmes

La nouvelle collection “Plantes symboliques : signes et emblèmes”
Les plantes révèleraient aux hommes la compréhension de l’univers. Au Moyen Age, en territoire chrétien, l’être humain cherche dans la nature, au sein de laquelle il vit et qu’il conçoit comme une création divine, la clef des mystères qui l’entourent. Ainsi voit-il dans la forme même du végétal la révélation de ses vertus thérapeutiques : la pulmonaire en est un exemple, elle dont les feuilles lobées évoquent les poumons humains, pour lesquels elle serait un remède ; la vipérine soignerait quant à elle les morsures de serpent, ses fleurs ressemblant à celle de l’animal…
On donne également aux plantes des vertus symboliques, dont elles deviennent l’emblème : comme le lierre exprimant l’attachement et la fidélité, l’acanthe et ses piquants, les épreuves de la vie et la mort… Souvent appliqué à la religion, leurs formes ou leurs propriétés en font des emblèmes religieux, tels le fraisier ou le trèfle qui, par leur forme trilobée, ne manquent pas de rappeler la Trinité.
Enfin, aujourd’hui, on trouve toujours vivante la symbolique des plantes, qui, au fil du temps, s’est intégrée à la culture pour devenir un véritable système de représentation. Telle la rose, symbole d’abord de la passion du Christ, devenue emblème de la passion humaine, le lys, symbole de pureté, utilisé encore comme représentation de la royauté et du pouvoir divin ou encore la pomme, dont la seule évocation rappelle immanquablement dans la culture occidentale la tentation du péché originel.

On distingue trois catégories de symboles :

  1. Le symbole comme signe
    Il s’agit du premier niveau d’appropriation : c’est la forme du végétal qui forge la symbolique, par analogie. Cette catégorie concerne ce qu’on a appelé les “plantes à signature”. “Le principe de signature ou théorie de la signature est une croyance répandue en Europe, de l’Antiquité jusqu’au XVIIIe siècle, selon laquelle la forme et l’aspect des plantes est à rapprocher de leurs propriétés thérapeutiques”, article Wikipédia sur les Signatures en botanique. Il s’agit le plus souvent de plantes médicinales.
    Exemples :

    • La mandragore : la forme de sa racine renvoie à la fécondité, elle est capable de vaincre la stérilité.
    • La bourrache : la forme de sa feuille évoque celle d’un poumon, elle est utilisée contre les maladies de la poitrine.
    • La pariétaire : requise pour le sang du fait de ses tiges rougeâtres.
  2. Le symbole comme emblème
    Il s’agit du second niveau d’appropriation : le symbole devient l’emblème d’un élément ou d’une notion intraduisible, souvent dans un registre religieux. En partant de l’interprétation chrétienne de l’univers, le monde visible et invisible se retrouvent liés par tout un réseau de symboles.
    Exemples :

    • L’ancolie : elle est composée de cinq pétales comparables à cinq colombes, cette fleur est un symbole de l’Esprit Saint. Dans l’art, elle accompagnera notamment les scènes de l’Annonciation ou du Baptême du Christ.
    • Le fraisier ou le trèfle : leurs feuilles trilobées en font les symboles de la Trinité.
    • Le chardon marie : il est aussi, comme la châtaigne, l’image de la vertu protégée par ses piquants et donc le symbole de la Vierge.
  3. Le symbole comme système de représentation
    Il s’agit du dernier niveau d’appropriation : par son usage répété, le symbole devient un véritable système de représentation assimilé dans la culture collective. Cela explique qu’il soit encore parfaitement compris aujourd’hui.
    Exemples :

    • Le lys : symbole de pureté de par sa blancheur, il est encore aujourd’hui le symbole de la royauté de droit divin.
    • La rose : symbole de la Passion du Christ, de par la Couronne d’épines, elle est devenue le symbole de la passion.
    • L’œillet : symbole de l’œil de Dieu, il est maintenant utilisé comme symbole de l’amour durable.

Informations pratiques
Les animations de ces deux journées sont comprises dans le droit d’entrée du monument.
Entrée plein tarif : 6,50 €.
Entrée tarif réduit (précision catégorie) : 5 €.
Billet famille : 20 €.

L’abbaye de Royaumont se visite tous les jours de l’année de 10h à 18h (17h30 de novembre à février) y compris le 25 décembre et le 1er janvier. Interruption de la vente des billets de 12h45 à 13h45, du lundi au vendredi. Ouverture du bar-salon de thé à 12h.

Renseignements au téléphone au 01 30 35 59 70 ou sur le site Internet royaumont.com

Venir à Royaumont par le train
Royaumont est à 5 km de la gare de Viarmes. Prendre le train à Paris Gare du Nord Banlieue, direction Luzarches, arrêt gare de Viarmes.
Du 24 août au 6 octobre, une navette est proposée les week-ends à partir de la gare de Viarmes (5€ /pers. aller-retour Viarmes-Royaumont). Profitez du dézonage du pass navigo le week-end. Renseignements et réservations sur royaumont.com