Lauréats des "Diplômes de paysage: les talents 2013". De	gauche	à	droite, Marion	Guichard, Joséphine Pinatel et Raphaël Rapp; photo Sylvain Morin / FFP

Jeudi 13 décembre 2012, à l’espace Pierre Cardin (Paris 8e), à l’occasion de la cérémonie des Victoires du Paysage, avait lieu la proclamation des lauréats de la première édition du concours “Diplômes de paysage : les talents 2013”. Initié par la Fédération Française du Paysage avec l’appui de sa délégation francilienne, ce prix des meilleurs diplômes et travaux de fin d’études a été décerné à trois jeunes architectes-paysagistes diplômés d’écoles supérieures de paysage françaises reconnues par la profession.

Après une première sélection sur dossier par un Jury d’Experts composé de personnalités du monde du paysage, de l’urbanisme, de l’art et de la culture, de l’écologie et du végétal, cinq candidats ont été désignés comme finalistes. Pour la toute nouvelle édition de cet évènement, cinq écoles supérieures de paysage, Agrocampus Ouest (Angers), ENSNP (Blois), ENSAP (Lille), ESAJ (Paris) et ENSP (Versailles-Marseille), avaient répondu à cet appel à candidature, présentant en tout quatorze candidats.

Le 30 novembre dernier, dans les locaux du Groupe Le Moniteur, les finalistes ont dû alors soutenir oralement leurs projets de fin d’études devant un Grand Jury composé de personnalités de premier plan que sont Laure Adler (journaliste, écrivaine, éditrice et productrice), Fabienne Giboudeaux (adjointe au Maire de Paris, chargée des espaces verts), et Jean-Pierre Le Dantec (architecte, historien et écrivain). Les sujets étaient diversifiés, questionnant souvent l’échelle des territoires. Ils visaient tant à définir des sites, qu’à en qualifier les enjeux et les réponses possibles en terme de projet de paysage.

  • Pauline Gillet (ENSNP Blois) abordait ainsi la question de la mutation d’une ancienne poudrerie à Bergerac.
  • Marion GUICHARD (ENSNP Blois) requalifiait un no man’s land berlinois en corridor écologique.
  • Élodie LEGOUBIL (ENSAP Lille) amenait à découvrir la vallée de la Souleuvre en véritable éloge de la ruralité.
  • Joséphine PINATEL (ENSNP Blois) proposait un nouvel avenir pour les abords délaissés de l’étang de Bolmon.
  • Et enfin, Raphaël RAPP (ESAJ Paris) requalifiait et apportait de nouveaux usages au patrimoine ancré des moulins à marée de la Rance.

Si tous ont été remarqués par le Jury d’Experts, seuls trois d’entre eux devaient faire l’objet d’une distinction par le Grand Jury.

Les trois lauréats du concours “Diplômes de paysage : les talents 2013” sont :

  • Marion Guichard (ENSNP Blois), pour son travail intitulé : “Berlin : promenade au gré des paysages de l’ancien no man’s land”
  • Joséphine Pinatel (ENSNP Blois), pour son travail intitulé : “Les désordres de la lagune de Bolmon”
  • Raphaël Rapp (ESAJ Paris), pour son travail intitulé : “L’estuaire de la Rance et ses moulins à marée”.

Une exposition de l’ensemble des candidatures sera organisée au Chai de Bercy, Paris 12e, au printemps 2013, avec l’aimable soutien de la Ville de Paris. À l’occasion de l’inauguration seront remises les distinctions aux trois lauréats.

Focus sur “Diplômes de paysage » : histoire du concours et de l’événement
Soucieuse de favoriser les liens et passerelles entre les écoles supérieures de paysage, les jeunes diplômés et le monde des professionnels, la Fédération Française du Paysage a mis en place le concours et l’exposition “Diplômes de paysages : les talents 2013”, afin d’en faire un rendez-vous annuel mettant en avant le travail de la jeune génération de diplômés des écoles supérieures de paysage reconnues par la profession.
Ce prix constitue une distinction d’envergure nationale, attribuée à de jeunes diplômés par un jury indépendant. Cette action se situe dans la continuité de temps forts organisés par le passé, et mettant en valeur l’effervescence et la qualité de la production de jeunes diplômés, tels que l’exposition des meilleurs diplômes et du prix organisé en 2004 par la FFP à Bordeaux, et des journées des écoles organisées régulièrement par la FFP à Paris jusqu’en 1999.
Cette année, en s’adressant aux établissements d’enseignement et à leurs jeunes diplômés, la FFP a souhaité valoriser d’une part l’ensemble des candidatures des écoles sous la forme d’une exposition publique, et distinguer d’autre part les travaux des meilleurs diplômés, en leur assurant un soutien lors de leur entrée dans la vie professionnelle ainsi qu’une visibilité accrue.