Dans le bonheur, Diadji Diop, Palais de la Porte Dorée, avenue Daumesnil, Paris 12e (75)

“…Dans le bonheur”, c’est le nom d’une immense sculpture (200 x 900 x 120 cm), en résine époxy rouge vif, qui a été installée devant la façade du Musée national de l’histoire et des cultures de l’immigration à la porte Dorée (Paris 12e). L’homme au visage souriant semble nager parmi la végétation récemment installée.

Dans le bonheur, Diadji Diop, Palais de la Porte Dorée, avenue Daumesnil, Paris 12e (75)

En 2009, à l’occasion des Journées européennes du patrimoine, l’artiste Diadji Diop a produit cette sculpture monumentale qu’il a baptisée : “… Dans le bonheur “.
Un homme, les yeux clos, esquissant un sourire, nage avec grâce et quiétude. Ne sont visibles que certaines parties de son corps, d’un rouge éclatant, émergées de la nature qui l’accueille.

L’œuvre engage le spectateur à imaginer les formes enfouies du personnage et à interpréter la couleur inhabituelle de sa peau. Si ce dernier peut faire penser, de prime abord, à ces migrants qui risquent leur vie sur des pirogues pour venir en Europe, la couleur rouge évoque le sang “comme pour mieux rendre apparent l’invisible : ce qui unit les êtres entre eux, par-delà les variantes d’épiderme. Car cet homme, qui ne semble appartenir à aucun groupe, les évoque tous un peu. (…) L’œuvre appelle un monde brassé où la couleur de la peau ne serait plus un facteur de discrimination. À l’heure où les frontières se ferment un peu partout dans le monde, cette sculpture est une invitation au voyage, au rêve et à l’utopie” (Diadji Diop).

 

Dans le bonheur, Diadji Diop, Palais de la Porte Dorée, avenue Daumesnil, Paris 12e (75)

Dans le bonheur, Diadji Diop, Palais de la Porte Dorée, avenue Daumesnil, Paris 12e (75)

Diadji Diop
Né à Dakar (Sénégal) en 1973, il vit et travaille à Paris.
En 1994, Diadji Diop quitte le Sénégal pour la France. L’année suivante, il intègre les Beaux-Arts de Paris. Il élabore alors les fondamentaux de sa démarche artistique. Il sculpte des personnages en polystyrène recouvert de résine monochrome et traite des questions d’identité, d’exil et de violence. Mêlant formes réalistes et déploiement de l’imaginaire, il renoue avec le goût des surréalistes pour l’absurde, la poésie et l’interpellation du spectateur.

Cité nationale de l’histoire de l’immigration
Palais de la Porte Dorée
293, avenue Daumesnil, 75012 Paris.
En métro : ligne 8, station Porte Dorée.
En tramway : ligne T3a.