Les soucis, c’est à longueur d’année me direz-vous ! Oui peut-être, mais pas les fleurs de soucis, du souci, de la fleur que les botanistes appellent Calendula… Et pourtant, au coeur d’un petit jardin partagé parisien endormi par le froid hivernal, un pied donne encore quelques marguerites ensoleillées, d’un bel orange qui fait chaud au coeur.

Fleur en hiver dans un jardin parisien

Petit pied de souci encore fleuri dans le jardin partagé Le poireau agile, jardin Villemin, Paris 10e (75), janvier 2011, photo Alain Delavie

La fleur mérite bien son ancien nom de faux safran, non ?
Quelle idée d’avoir baptisé cette plante fleurie du triste nom de souci… Mais en fait l’appellation de souci dérive du latin “solsequi”, qui indique que la fleur suit le parcours du soleil dans le ciel pendant toute la matinée et jusqu’au début de l’après-midi, quand le capitule se referme. Capitule qui se referme aussi quand le mauvais temps arrive.

Facile à cultiver, très florifère, robuste à toutes épreuves, cette petite fleur de la famille des Astéracées se cultive le plus souvent comme une plante annuelle, mais les touffes résistent souvent aux hivers et vivent quelques années. Des semis spontanés ne sont pas rares.

Il paraît même que planter des soucis entre les rangs de poireaux éloigne les vers ou les chenilles. Semés entre les pieds de tomates, les soucis repousseraient le ver de la tomate.

Avec les soucis, y’a pas de soucis !