Les campanules bravent les saisons

Les campanules bravent les saisons

Paniers fleuris remplis de campanules des Carpathes forcées

Comme les chrysanthèmes, les petites campanules font désormais la devanture des fleuristes et des rayons des jardineries tout au long de l’année, du coeur de l’hiver jusqu’en été, et de l’automne jusqu’aux beaux jours du printemps, période normale pour la floraison de la plupart des espèces et variétés proposées. Du 1er janvier au 31 décembre, la campanule est servie !

Ces petites plantes vivaces plus ou moins rustiques selon les espèces forment des petites potées charmantes, couvertes de petites clochettes ou de grosses fleurs étoilées, le plus souvent bleues, violettes ou blanches, parfois roses. J’en parlais déjà l’an dernier à peu près à la même époque (les mini campanules fleurissent à longueur d’année), mais visiblement le phénomène se confirme, il doit y avoir beaucoup d’acheteurs pour ces fleurettes ô combien printanières.

En plein hiver, je suis plutôt sceptique sur la réussite des potées forcées arrivées dans un appartement chauffé ou sur un balcon exposé aux gelées…
Dans quelques semaines, ce seront d’excellentes plantes pour donner un air printanier à un petit rebord de fenêtre, un balcon ou un jardinet ensoleillés. À marier alors avec des petits narcisses forcés, des muscaris, des primevères, des pavots nudicaules et bien d’autres fleurettes vivaces ou bisannuelles.

Alain Delavie

Agronome de formation et jardinier passionné depuis sa plus tendre enfance, collectionneur de plantes, Alain Delavie a exercé différents métiers toujours en étroite relation avec le monde végétal et le jardin, en commençant par celui de pépiniériste collectionneur avant de devenir journaliste et auteur spécialisé dans le jardinage. Il est aujourd'hui directeur des rédactions de Rustica (hebdomadaire Rustica, trimestriels Rustica Pratique et Rustica Les Essentiels).

Cet article a 3 commentaires

  1. bellaciao

    depuis le temps que je le dis …. il serait souhaitable que le lieu de culture soit indiqué, on pourrait ainsi essayer d’acheter français d’abord, puis de vérifier les modes de culture …. je ne suis pas étonnée de la réaction de ce “truffaut man” , à voir la façon dont ces chaines vendent des plantes vivantes : comme des boites de conserve …..
    j’ai chez moi “campanula rotondifolia” , cette délicieuse petite indigène pas si fragile qu’elle en a l’air , serait elel aussi “dévastée” par les “agités brouillons” , jpp ?

  2. jpp

    Ces petites campanules font partie des rares plantes bien adaptées aux conditions difficiles de St-Serge : ombre et calcaire. Elles n’aiment pas être dérangées: l’agitation parfois brouillonne de mon équipe a fait reculer les peuplements présents alors que le jardin était à l’abandon. Les obtenir par semis n’a pas l’air facile.
    J’ai les mêmes réticences qu’Alain sur ces vivaces traitées en “jetables”. J’ai été scandalisé par les propos du représentant de Truffaut lors de la récente journée de la SNHF :”après tout si une plante meurt c’est pas grave”. Si c’est grave, surtout si ça se pratique à grande échelle et délibérément.
    Et puis d’où sortent-elles ? Une idée lumineuse est sortie de la salle lors de cette fameuse journée : comme dans l’alimentaire, on a besoin de la traçabilité des végétaux qu’on nous vend.

  3. bellaciao

    il est vrai qu’un certain nombre de plantes vivaces sont souvent traitées en annuelles ou en ….fleurs coupées, c’est bien dommage ! mais on constate , souvent, que ces potées vouées au sacrifice sont moins onéreuses et présentent beaucoup mieux, qu’un bouquet de fleurs coupées dont on ne connait ni l’origine ni le temps passé dans les frigos ….ne sont elels pas trognonettes , dans ces petits sacs aux couleurs réjouissantes ?

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