Les potées et compositions de bulbes forcés commencent à arriver en nombre dans les points de vente de jardinage. Une flopée d’amaryllis aux immenses fleurs veloutées, beaucoup de jacinthes si parfumées quand elles s’ouvrent et déjà quelques narcisses. Noël n’est pas encore passé que déjà on nous vend du printemps…

Un air de printemps, un espoir de printemps alors même que l’hiver ne fait que commencer…
L’amaryllis forcé va bien avec Noël. Souvent rouge, d’un aspect velouté satiné, il a un côté festif, fêtes de fin d’année. Très bling-bling aussi. Un côté haricot magique par ailleurs, tellement ses tiges poussent vite et ses fleurs immenses s’ouvrent tout aussi rapidement pour atteindre des dimensions gigantesques.

Dommage qu’il soit si difficile à faire refleurir…
En hiver, j’apprécie tout particulièrement les jacinthes forcées et leur parfum d’une puissance incroyable. Quelques fleurons de la grappe s’ouvrent et une vague de fraîcheur envahit la pièce où la potée est installée.
Quand les grappes de fleurs sont déjà bien visibles comme sur la photo, il ne faut plus que quelques jours pour que la floraison commence, surtout si la pièce est bien chauffée.
L’hiver commence ? Qu’importe ! Laissons entrer un air de printemps pour mieux l’attendre…
une belle expo temporaire au Petit-Palais faite par un maitre de l’ikebana , orchidées et kimonos
entrée gratuite
expo Du 21 décembre 2010 au 2 janvier 2011
Performance d’art floral au Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris.
C’est à Paris, au Petit Palais que l’artiste japonais Shogo Kariyazaki entame une tournée mondiale, y célébrant le passage entre 2010 et 2011.
Addendum.
A Saint-Serge,nous recevons pas mal de ces jacinthes ou narcisses défleuris en général encore dans leur petit panier. Mis en terre, ils se régénèrent et enrichissent la floraison de printemps de l’année suivante. De même , les petits rosiers en pots survivent (pas toujours) à leur repiquage en peine terre.
Si ça vous fait mal au cœur de jeter une plante…apportez la au jardin partagé d’à côté !
Moi qui vais m’étrangler quand vont arriver les plans de tomates en jardinerie dès début Avril, je suis plutôt clément avec la tradition des amaryllis forcés. Sans doute à cause de son côté festif. Dommage qu’il y ait derrière ça sans doute un dispositif industriel catastrophique pour l’environnement.
Mais la tradition jardinière du forçage, celle de La Quintinie, a son charme. La Quintinie avait à sa disposition les écuries royales , il recyclait sur place le fumier de cheval. Et les jardiniers l’ont suivi jusqu’à l’arrivée du cheval vapeur.
De mon expérience, si on laisse l’amaryllis reprendre des forces pendant une année, il refleurit l’année suivante en pleine terre et en été. J’en ai même un qui, oublié en hiver en pleine terre en Haute-Marne, de plus écorné par un coup de bêche malencontreux, s’est plu à passer l’hiver au froid et à refleurir !
eh oui, les commerçants accélèrent le temps en nous proposant des narcisses et des galettes des rois comme si le temps ne passait pas assez vite !
mais moi j’aime l’hiver autant que les autres saisons et qu’on me laisse profiter du temps présent !