Bambou sacré et sapin bleu au parc Monceau (Paris 8e)

Bambou sacré et sapin bleu au parc Monceau (Paris 8e)

Sous les assauts du froid et de l’hiver qui s’approche de plus en plus, les jardins et les parcs se sont dénudés, offrant le plus souvent des paysages désolés. Mais par ci par la, il est possible de trouver quelques belles scènes quand le jardinier ou la jardinière a pensé aux associations belles en toute saison ou plus particulièrement à celles qui enchantent la mauvaise saison.

Arbre et arbuste à feuillage persistant en hiver dans le parc Monceau, Paris 8e (75)
Bambou sacré (Nandina domestica) et sapin bleu (Abies procera) dans le parc Monceau, Paris 8e (75), décembre 2010, photo Alain Delavie

Un bambou sacré (Nandina domestica), chargé de lourdes grappes de baies rutilantes, et un beau sapin très bleu (Abies procera ? je n’en suis pas sûr). Une scène très romantique avec le petit pont à l’arrière plan, qui reste attractive toute l’année, mais qui gagne en puissance quand le parc Monceau prend son aspect hivernal et que les autres arbres et arbustes perdent leurs beaux feuillages.

Le bambou sacré (Nandina domestica) est un arbuste de la famille des Berberidacées. C’est la seule espèce actuellement dans le genre Nandina. On l’appelle également “bambou céleste”, “bambou merveilleux” ou “bambou de la Félicité”.
Cet arbuste est originaire d’Asie de l’Est, de l’Himalaya et du Japon. Malgré son nom commun, il n’a aucun rapport avec les bambous véritables. Le nom du genre vient du japonais “nandin” qui désigne ces plantes au Japon.

Le bambou sacré a une croissance lente. Il mesure jusqu’à 2 m de hauteur et forme une touffe à port érigé, composée de nombreuses tiges non ramifiées émanant directement des racines, d’où l’aspect de bambou.
C’est une espèce généralement dioïque, mais des plants hermaphrodites existent.
Les feuilles sont persistantes, parfois caduques dans les régions froides, d’environ 50 à 100 cm de longueur, bi à tri-pennées, avec des folioles de 4 à 11 cm de longueur et 1,5 à 3 cm de largeur. Au printemps, les jeunes feuilles sont de couleurs vives, roses à rouges avant de virer au vert. Les vieilles feuilles deviennent rouges ou violettes avant de tomber.
Les fleurs sont de couleur blanche. Elles apparaissent au début de l’été en grappes coniques au-dessus du feuillage.
Les fruits sont des baies rouge vif de 5 à 10 mm de diamètre, matures en fin d’automne et souvent persistantes en hiver. Les baies sont toxiques car elles contiennent de la nandenine. Toutes les parties de la plante contiennent une substance toxique, l’acide cyanhydrique. Les oiseaux dispersent les graines par l’intermédiaire de leurs déjections.

Alain Delavie

Agronome de formation et jardinier passionné depuis sa plus tendre enfance, collectionneur de plantes, Alain Delavie a exercé différents métiers toujours en étroite relation avec le monde végétal et le jardin, en commençant par celui de pépiniériste collectionneur avant de devenir journaliste et auteur spécialisé dans le jardinage. Il est aujourd'hui directeur des rédactions de Rustica (hebdomadaire Rustica, trimestriels Rustica Pratique et Rustica Les Essentiels).

Cet article a 5 commentaires

  1. alain of paris

    Il y a beaucoup de nandinas dans Paris. En ce moment, ce sont de vrais petits arbres de Noël avec toutes leurs boules rouges.

  2. alain of paris

    Les variétés sont nombreuses, merci pour ces informations. Le plus dur reste pour les trouver… Toutes mes amitiés et à très bientôt.

  3. Anne

    c’est une jolie scène et c’est la première fois que je vois un nandina bien touffu et fruité

  4. Zephirine

    Bonjour!
    Il existe aussi de très jolies variétés du Nandina domestica, dont :
    – N. domestica var. leucocarpa, au feuillage vert plus clair, et aux fruits d’un joli jaune pâle doré
    – N. domestica ‘Orihime’, au fin feuillage très découpé, très graphique! Il ne dépasse guère 60 cm en tous sens. Lui aussi fait un très joli contraste avec les conifères nains, par exemple.
    Mais ils ont perdu au passage les superbes couleurs rougeoyantes du Nandina type…
    Ma petite mère composait de somptueux centres de table, pour Noel, avec quelques branches de Nandina porteuses de grappes de petits fruits rouges, et quelques Hellébores (H. niger) précoces et bien blanches…
    Amitiés d’un ex-parisienne!

  5. Plantine

    Très belle et très romantique, cette photo avec le petit pont.
    La superposition / contraste entre les deux est du plus bel effet… ils se mettent en valeur l’un l’autre !
    Bonne journée à toi.

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