Le déclin inquiétant de la biodiversité ordinaire

Le déclin inquiétant de la biodiversité ordinaire

Baleine, affiche, campagne pour alerter sur le déclin de la biodiversité ordinaire, Noé et agence Fred et Farid
À l’heure où s’ouvre la Commission Baleinière Internationale, l’association Noé lance une campagne nationale de sensibilisation pour mettre en lumière les menaces qui pèsent sur la biodiversité ordinaire et le rôle essentiel des multiples espèces méconnues qui nous entourent.

Le déclin des espèces animales emblématiques (baleine, tigre, grand panda, ours, rhinocéros, etc.) suscite une réaction affective forte du grand public, contrairement à la diminution des populations des espèces dites “ordinaires”. Méconnues et oubliées du fait de leur petite taille et de leur aspect banal, leur sort nous laisse indifférent. C’est en effet à peine si on s’aperçoit qu’elles disparaissent…

Avec une signature de campagne éloquente, “Dans l’ombre des plus grands, les plus petits disparaissent”, Noé plaide pour que l’attention portée à la biodiversité extraordinaire ne nous fasse pas oublier les menaces qui pèsent sur la biodiversité ordinaire.

La biodiversité ordinaire est soumise à de multiples pressions, principalement liées à nos modes de vie et de consommation. Urbanisation, destruction et artificialisation des milieux naturels, pollutions industrielles et agricoles, déforestation, surexploitation des ressources naturelles, introduction d’espèces envahissantes, changements climatiques sont autant de pressions qui s’exercent au quotidien sur celle-ci. Globalement la nature ordinaire disparaît ou se dégrade sans que nous en ayons suffisamment conscience. Et le déclin de la biodiversité ordinaire est d’autant plus grave qu’il met en péril l’ensemble des services écologiques dont notre propre survie dépend !

Ours, affiche, campagne pour alerter sur le déclin de la biodiversité ordinaire, Noé et agence Fred et FaridEn s’appuyant sur 5 exemples qui concernent notre vie quotidienne, Noé veut mobiliser l’opinion publique afin d’enrayer le déclin de la biodiversité ordinaire :

  • La mortalité des abeilles domestiques a atteint 30 % en 15 ans. Pourtant, 80 % des cultures dépendent d’elles et des pollinisateurs sauvages.
  • 40 % du plancton a disparu en 60 ans. Pourtant, il produit la moitié de l’oxygène de la planète.
  • L’agriculture intensive a détruit 90 % de l’activité biologique des sols, dont les vers de terre. Pourtant la fertilité de nos terres dépend d’eux.
  • 60 % des récifs coralliens sont en danger. Pourtant, ils protègent le littoral des tempêtes et limitent l’érosion.
  • 20 % des plantes sauvages sont menacées. Pourtant, 1 médicament sur 2 est d’origine végétale.

Rhinoceros, affiche, campagne pour alerter sur le déclin de la biodiversité ordinaire, Noé et agence Fred et FaridNoé poursuit ainsi sa mission pour sauvegarder et restaurer la biodiversité ordinaire, condition indispensable à notre bien-être : www.noe.org

Alain Delavie

Agronome de formation et jardinier passionné depuis sa plus tendre enfance, collectionneur de plantes, Alain Delavie a exercé différents métiers toujours en étroite relation avec le monde végétal et le jardin, en commençant par celui de pépiniériste collectionneur avant de devenir journaliste et auteur spécialisé dans le jardinage. Il est aujourd'hui directeur des rédactions de Rustica (hebdomadaire Rustica, trimestriels Rustica Pratique et Rustica Les Essentiels).

Cette publication a un commentaire

  1. Catherine D

    Oui !
    Je me suis intéressée au hérisson par hasard, et parce que je vis dans un coin sans trop de routes, ni de pesticides ils y sont bien .
    Estce que vous suivez actions du Sactuaire des hérissons ? en Angleterre il y en avait 30 millions dans les années 50, plus que 1 million maintenant, et en France ?
    Il ne doit pas y en avoir beaucoup dans Paris intra muros…

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