Eliot Coleman, pionnier de l’agriculture bio aux Etats-Unis et ancien président de l’IFOAM, en duo avec Jean-Marie Fortin le jardinier maraîcher québécois, donnera une conférence le 7 novembre 2013 à 20h30 dans les locaux d’AgroParisTech (Paris 5e).
Eliot Coleman est un des pionniers de l’agriculture biologique aux USA. Spécialisé dans le maraîchage sur petite surface, il a développé depuis 40 ans différentes techniques et outils qui permettent de rentabiliser une surface de 6000 m² en employant jusqu’à 6 personnes… Dans la traduction de son dernier ouvrage technique en date, Des Légumes en hiver, à paraître en novembre aux Éditions Actes Sud, il livre les secrets de cette réussite.
Après un master d’environnement et deux années d’expérience du travail de la terre, Jean-Martin Fortier est devenu “fermier de famille” au Québec, près de Montréal. Aujourd’hui, il approvisionne 250 foyers en ASC (l’équivalent québécois des AMAP) sur une saison de 8 mois grâce à ses 8000m² de planches cultivées. Développant également des méthodes de maraîchage “bio-intensif”, sa rentabilité lui a valu en 2008 de recevoir le prix de la Relève Agricole décerné par la Financière Agricole du Québec. En effet, la ferme de la Grelinette affiche un chiffre d’affaire rapporté à l’hectare de 162500 $ (120 000 €)… Militant pour la diffusion de ce modèle petit mais vertueux, il est l’auteur d’un manuel intitulé Le jardinier maraîcher, aux éditions Écosociété.
Un rendez-vous exceptionnel, j’ai bien l’intention d’y aller !
La salle était comble et Alain était là. Mais je suis resté un peu sur ma faim.
L’exemple proposé montre qu’il est bien possible de créer une agronomie bio et intensive à partir des vielles valeurs du monde paysan : recherche de la perfection, inventivité, recherche constante de solutions locales.
Mais cet exemple tire sa force de sa proximité avec le rivage de l’Océan et de la fertilisation à base d’algue.
Le yankee, en bon anglo-saxon, va droit au but et ne s’embarrasse pas de subtilité. Je ne vois pas là un prolongement du vieux savoir -faire particulier des maraîchers d’ Ile de France , fortement marqué par le travail de la vigne. Je ne sais toujours pas à quoi rimait le débat entre la bêche et la houe ! Pourtant ce savoir-faire ne s’est pas perdu il y a si longtemps : Maurice Chaudron,par exemple, (entretien avec Antoine Jacobsohn,, dans “Jardinages en région parisienne” , Écomusée de la Courneuve) a cessé son activité en 1990.
J’ai l’impression qu’il va falloir faire comme au Louvre et apporter son pliant pour faire la queue…
En tout cas j’attendais ce livre depuis longtemps . Les ouvrages historiques mettaient en évidence l’existence de techniques raffinées antérieures au chimique mais ne les décrivaient pas. Leur description doit permettre de mettre à jour nos techniques de jardinage bio sans avoir à réinventer le fil à couper le beurre.
Très très intéressant et en plus c’est plein d’espoir.