L’art du Jardin, une nouvelle expérience végétale
Pour l’arrivée des beaux jours, le plus grand jardin des palaces parisiens, s’est entièrement métamorphosé. Cette métamorphose avait commencé en 2012 avec l’inauguration de la nouvelle terrasse d’Épicure, le restaurant triplement étoilé, dont le superbe marbre blanc Botticino a été spécialement importé de la province de Brescia en Italie.
Spectaculaire et curieuse à la fois, la floraison des couronnes impériales ne dure malheureusement jamais longtemps. Quelques pieds de la variété à fleurs jaunes (Fritillaria imperialis 'Lutea') font leur show dans les Jardins des Champs-Élysées (Paris 8e) et se laissent photographier.
Le départ des fougères est toujours un grand moment car les jeunes plantes prennent des formes et des aspects à nul autre pareil. Jaillissant du sol, cette fougère d'Allemagne n' pas encore déployer ses larges frondes à l'aspect de plume d'autruche.
Après cet hiver trop long et ce début de printemps frisquet, la contemplation des premières floraisons des cerisiers d'ornement est un réel plaisir, surtout quand un timide rayon de soleil vient illuminer la ramure et les fleurs.
L’heure de Pâques a sonné. Un doux parfum de chocolat embaume les près fleuris. Agneaux, brebis et béliers gambadent et broutent à travers champs. À saute-mouton, par-delà les barrières, à travers les prairies, parmi les pâquerettes, sur les collines de chocolat… Telle une fable enchanteresse, Frisoton et Frisette, gourmands de pâquerettes, filent une laine de chocolat blanc, douce et vaporeuse.
À ce conte il faut un auteur. Comme une évidence et en clin d’œil aux moutons noirs d’Ouessant de son enfance, Nicolas Cloiseau, chef de La maison du Chocolat, meilleur ouvrier de France Chocolatier a imaginé une vision pastorale du traditionnel bestiaire de Pâques. Comme suspendus dans leur escapade, le chocolat fixe les expressions candides des agneaux, leur donne de la bonhomie, de la rondeur, accentue la poésie de la nature, anime les couleurs du printemps, sème ici et là des œufs pralinés dans les prés pour mieux nourrir les symboliques pascales. “Dessine-moi un mouton insouciant et bondissant, plein de candeur et de fraicheur.”
Façonné, lissé, roulé, soufflé, moulé et sculpté, entièrement réalisé à la main, ce joyeux troupeau est le fruit d’un travail long et minutieux de maîtrise du chocolat.
Les boucles parfaites des toisons proviennent de gouttes de chocolat roulées sur elles-mêmes. Les pâquerettes des près sont peintes à la main, les cornes en chocolat des béliers sont longuement lustrées, les pelotes de laine mousseuses sont savamment pulvérisées, des gouttes de chocolat noir et ivoire cristallisent les regards uniques, les planches de la palissade sont finement rainurées et patinées au beurre de cacao, les sols irréguliers sont en chocolat soufflé. C’est tout un savoir-faire d’exception qui révèle les contours de ce rêve en chocolat et incarne l’excellence de La maison du Chocolat.
Du conte à la réalité, chaque sujet arbore une toison très apprêtée qui ne ferait pas mentir les meilleures expressions. Frisé comme un mouton, doux comme un agneau… Les frisottis aux notes lactées et biscuitées du chocolat au lait des uns rivalisent avec les boucles de chocolat noir, rond et cacaoté des autres. Mais des goûts et des couleurs des mises en plis en chocolat, on ne discute pas.
Tous les sujets et décors en chocolat sont entièrement réalisés à la main. Ils sont garnis d’œufs praliné crêpe dentelle, d’œufs praliné lait amande, d’œufs praliné noir noisette, d’œufs praliné noir craquant et de friture en chocolat lait et noir. (suite…)