Fleurie très tôt au printemps, la monnaie du Pape perd de plus en plus ses petites fleurs mauves ou blanches pour se parer de gros fruits plats et ovales.
Quand le soleil brille et qu’il traverse les pieds de monnaie du Pape (Lunaria annua), l’effet est charmant. Les transparences donnent des teintes pourpres, brunes et mordorées qui font penser à des vitraux. Le spectacle est encore plus fort quand d’autres fleurs printanières viennent se mêler à l’ensemble, comme ici les giroflées jaunes ou orange.
Rien de nouveau sur la planète, car ces fleurs printanières ornent les jardins depuis des générations. Des fleurs des jardins de curés… Mais il est plus rare de les admirer dans les massifs de ville, comme ici devant la mairie du dix-neuvième arrondissement de Paris (75). Des valeurs sûres à redécouvrir pour celles et ceux qui les auraient oubliées… Que le printemps soit froid ou chaud, elles sont au rendez-vous et ne jouent pas les chochottes, fleurissant par tous les temps. Et quand on les laisse faire, elles se ressèment où bon leur semble dans le jardin…
Il y a tout de même une nouveauté (enfin, pour moi, peut-être qu’elle est connue depuis des générations aussi ;-)) C’est la lunaire à fleurs blanches ET à feuillage panaché. Une vraie beauté, qui me rend l’envie de la cultiver. Malheureusement, pas facile à mettre la main dessus.