Terres agricoles, photo Gajus / Fotolia
Hier lundi, s’est ouvert à Paris la 21ème Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, la COP21. 147 pays sont présents pour apporter ensemble, des solutions d’avenir qui doivent, à terme, permettre de lutter contre le dérèglement climatique. Dans ce contexte où les enjeux économiques, environnementaux et sociaux sont importants pour chaque pays, l’Observatoire Français des Sols Vivants tient à rappeler que la lutte contre le réchauffement climatique passera en partie par la préservation de sols vivants et en bonne santé.

OFSV, Observatoire Français des Sols Vivants
Les sols représentent 30% de la surface de la planète. La FAO considère que cette surface émergée ce décompose de la manière suivante : 11% sont des terres cultivées, 21% sont des prairies et des pâturages permanents, le reste sont des surfaces forestières, des roches…, les infrastructures urbaines ne représentants que 1% de cette surface. Ces chiffres nous montrent à quel point l’agriculture a un rôle à jouer dans la lutte contre les dérèglements climatiques et la préservation de l’environnement.

Pour répondre à ces enjeux, l’Observatoire Français des Sols Vivants s’attache dans sa mission à mettre en relation la qualité biologique des sols et les pratiques agricoles grâce à des indicateurs communs à tous, fruits du travail de la recherche et des agriculteurs dans le cadre du projet AGRINNOV. Ce dispositif présenté lors de la 1ère édition des JIAG les 2 et 3 novembre dernier à Angers (49), a permis de mieux comprendre la biologie des sols et ainsi d’entrevoir les pistes réelles pour les préserver durablement.

L’Observatoire va aujourd’hui plus loin en créant un réseau unique d’Expérimentation et de Veille Agricole, le REVA.
Ce réseau, présent dans chaque région de France, composé d’agriculteurs et de chercheurs, a vocation à recueillir des informations quantitatives et qualitatives communes sur les sols et d’identifier les pratiques les plus performantes d’un point de vue biologique et économique. Stéphane Le Foll, Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt rappelle dans ses propositions à la COP21 “qu’une bonne gestion de la biosphère terrestre permettrait ainsi d’amortir, voire de compenser, les émissions de gaz à effet de serre. C’est le concept du « 4 pour 1000 » développé par l’Inra“. L’Observatoire, depuis sa création, s’inscrit pleinement dans cette démarche.

Le sol renferme la plus grande diversité et densité d’organismes vivants de notre planète. C’est une caractéristique importante pour la fertilité du sol, la lutte contre l’érosion, la dépollution, la qualité de l’air et de l’eau. La préservation d’un sol vivant est donc une condition “sine qua non” à la durabilité des activités de l’Homme et de son bien-être. Tous ces éléments font du sol un enjeu considérable pour les populations et la préservation de notre environnement et de nos ressources.