La question du choix de la cuve d’un terrarium planté venant de m’être posée, je préfère répondre sur mon blog car, compte tenu de l’engouement pour les terrariums plantés, la réponse est susceptible d’intéresser le plus grand nombre.
On trouve aujourd’hui de nombreux modèles de terrarium pour l’élevage d’insectes, de batraciens et autres reptiles plus ou moins petits ou grands. Ces bacs en verre ou en plastique pour les plus petits, sont pourvus de grilles d’aération pour éviter une trop forte humidité dans la cuve. Pour un grand nombre de plantes d’intérieur cultivées habituellement dans nos intérieurs, l’humidité ambiante est suffisante, mais pour celles qui exigent une forte hygrométrie comme par exemple les épiscias, certains bégonias, les mousses tropicales ou les sélaginelles, cela ne convient pas. On peut alors ajouter un humidificateur qui régulièrement pulvérise un fin brouillard sur ces végétaux. Pour ma part, j’ai fait l’acquisition d’un grand modèle de ce type de terrarium et j’ai immédiatement remplacé la grille située sur le dessus du bac par une plaque de verre pour maintenir une plus forte humidité dans la cuve, les espèces que je veux y cultiver exigeant une hygrométrie élevée pour prospérer.
On peut aussi reconvertir les cuves d’aquarium en terrarium. C’est ce que j’ai fait, la plupart de mes bacs étant proposés à l’origine pour l’aquariophile. Avec un couvercle en verre pour laisser passer la lumière diffusée par le système d’éclairage installée au-dessus. Mais il faut faire très attention de ne jamais trop arroser le substrat sinon l’excès d’eau peut faire pourrir les plantes même les plus exigeantes en humidité ambiante. Suivant les espèces que l’on souhaite cultiver, on choisira une cuve plus haute que large ou l’inverse. Cette dernière est préférable pour les plantes basses, tapissantes ou en rosette. Avec les épiscias, il faut prévoir suffisamment de surface car ces plantes sont très stolonifères et s’étalent très vite.
Je préfère les cuves en verre plutôt qu’en plastique. Ce dernier se raye très facilement quand on cherche à nettoyer les vitres pour enlever notamment les algues qui poussent très vite quand l’humidité ambiante est forte.
Tous les récipients en verre ou plastique transparent et non coloré peuvent devenir des terrariums s’ils possèdent un couvercle lui aussi transparent pour permettre à la lumière de baigner les plantes de tous les côtés. Mais ces bacs ont souvent des dimensions assez modestes, et cela limite fortement le choix des végétaux pouvant y être cultivés. Seules les espèces réellement miniatures pourront y rester longtemps, les autres devront vite être changées de contenant. On voit pourtant beaucoup de Ficus ‘Ginseng’ cultivés dans des petits terrariums. Cette espèce pousse assez lentement et supporte des tailles répétées, ce qui permet aussi de le cultiver en plein air comme un bonsaï. On peut donc le garder plusieurs mois avec des arrosages très réduits et des pincements réguliers. Mais ce n’est pas l’idéal pour ce végétal qui peut prendre des proportions imposantes quand on le laisse pousser en plein air dans une pièce très claire.
Les mini serres proposées pour les semis peuvent aussi être reconverties en terrarium. La hauteur limitée du couvercle transparent impose un choix de plantes plus restreint du fait du faible volume disponible. J’en ai utilisées pour cultiver Begonia prismatocarpa, des saintpaulias et des gloxinias miniatures, avec d’excellents résultats.
Donc je résume les questions à se poser avant d’acheter un terrarium :
- En premier quelles plantes souhaitez vous cultivez ?
- À petit ou grand développement ? C’est important pour les dimensions du terrarium.
- Plantes exigeant une forte hygrométrie ? Il faut un bac fermé, sans aération.
- Plantes qui n’exigent pas une hygrométrie élevée ? Un terrarium ou un paludarium classique fera l’affaire.
