Bruno David, photo © MNHN – A. Iatzoura

Suite au décret présidentiel du 22 août 2019, paru au Journal Officiel du 24 août 2019 (JORF N°0196), M. Bruno David est nommé pour un second mandat à la tête du Muséum national d’Histoire naturelle, établissement scientifique et culturel de référence.

L’annonce de cette nomination clôture une procédure impliquant une commission d’audition et les deux ministères de tutelle du Muséum (Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’InnovationMinistère de la Transition écologique et solidaire). Pour ses quatre prochaines années, M. David, appuie son projet sur un principe majeur : l’universalisme qui, face à la perte de repères qui traverse la société, souligne que la valeur universelle de la science doit être affirmée.

Un Muséum ancré dans la société d’aujourd’hui 

Pour ce nouveau mandat (2019 – 2023), le projet du Président s’appuie donc sur les fondamentaux de son projet précédent : il n’y a qu’un seul Muséum qui, dans toute sa diversité, se doit de porter une vision universelle de la connaissance. En effet, avec ses 13 sites en France, dont trois à Paris (Jardin des Plantes – Parc Zoologique de Paris – Musée de l’Homme), 68 millions d’objets dans ses collections, 2200 agents dont 500 chercheurs, cette institution de près de 400 ans est une référence qui a une responsabilité forte dans la diffusion des savoirs.   
 
Penser le Muséum et le rôle essentiel des sciences naturelles face aux défis de nos sociétés contemporaines est l’un des fers de lance de ce nouveau mandat. Ces défis sont multiples : environnementaux (perte de biodiversité, dérèglement climatique…), mais aussi culturels (Comment parler de science en évitant le rejet des savoirs scientifiques et la crispation autour de thèses mal fondées ? Comment proposer une rigueur scientifique accessible à tous ?), éthiques (Comment habiter la Terre aujourd’hui ? Quelle justice environnementale ?) et enfin numériques (Comment faire face aux opinions mal fondées diffusées massivement sur Internet ? Comment s’approprier le numérique pour enrichir le dialogue avec les publics ?).

Un bilan optimiste à conforter

Le projet de repositionnement du Muséum démarre dès son arrivée en 2015. Tout d’abord en interne, une restructuration générale est opérée en vue de faire émerger un Muséum unique et cohérent : fusion des départements scientifiques (3 au lieu de 7), création d’une nouvelle unité d’expertise «Patrimoine naturel» en cotutelle avec le CNRS et l’AFB, mise en place de nouvelles directions générales déléguées ou encore d’une communication globale (sceau redessiné, nouvelle charte) afin d’harmoniser tous les messages portés par l’institution. Le budget retrouve, par ailleurs, un point d’équilibre grâce à une augmentation des ressources propres (mécénat, location d’espaces, billetterie…), une hausse des crédits d’État et une baisse des dépenses du Muséum.