Enquête participative "Devine qui vient nicher chez moi ?", mésange charbonnière, LPO
Pour la cinquième année consécutive, la LPO invite les naturalistes en herbe à participer à l’enquête nationale “Devine qui vient nicher chez moi”. Du 15 avril au 30 septembre 2016, tous ceux qui le souhaitent pourront observer les oiseaux qui nichent dans leurs jardins pour évaluer l’efficacité des nichoirs. L’occasion également de mesurer l’état de santé d’une partie de l’avifaune nicheuse sur notre territoire et de sensibiliser à la protection de la nature de proximité.

Votre nichoir est-il occupé ? Qui sont ses locataires au printemps ? Pendant les 5 mois et demi correspondants à la saison de nidification des espèces concernées, chacun pourra saisir facilement les observations sur un module mis en place sur le site internet de la LPO.

Une enquête nationale indispensable à plus d’un titre

  • Collecter des informations sur l’occupation des nichoirs par espèce et par type de nichoir,
  • Développer les nichoirs les mieux adaptés aux espèces en déclin,
  • Évaluer l’impact des changements climatiques sur la reproduction des oiseaux.

Parmi les espèces d’oiseaux qui fréquentent nos jardins, certaines ont subi une baisse importante de leurs effectifs, tant au niveau national qu’européen, notamment du fait de la disparition de leurs zones de nidification et des pesticides. C’est le cas du Moineau friquet, des hirondelles rustiques et de fenêtre, de la mésange noire et du Moineau domestique. D’où l’intérêt de les répertorier. Cette enquête de science participative complète l’Observatoire des oiseaux des jardins, créée en partenariat avec le MNHN (Muséum national d’Histoire naturelle de Paris) en 2012.
Martinets, huppes fasciées, hirondelles, petits duc, seront-ils au rendez-vous ?
Dans nos nichoirs, on retrouve les espèces d’oiseaux cavernicoles, inféodés aux cavités naturelles d’arbres ou aux anfractuosités des habitations : bergeronnette grise, chevêche d’Athéna, chouette de Tengmalm, chouette hulotte, effraie des clochers, étourneau sansonnet, gobemouche gris, gobemouche noir, grimpereau des jardins, hirondelles de fenêtres, hirondelle rustique, huppe fasciée, martinet noir, mésange bleue, mésange boréale, mésange huppée, mésange noire, mésange nonnette, moineau domestique, moineau soulcie, moineau friquet, petit-duc scops, rouge-gorge familier, rougequeue noir, rougequeue à front blanc, torcol fourmilier, troglodyte mignon.

Transformez-vous en hôtes pour favoriser la reproduction des espèces en déclin
Une bonne participation en 2013 avait permis de faire des observations intéressantes : le taux d’occupation des plus de 1300 nichoirs suivis était de 75% ! 27 espèces avaient été observées sur 92 départements.
En 2014, les données ont été moins exhaustives, la mobilisation étant moins importante, un peu moins de 500 nichoirs ayant été suivis, cela a quand même permis de mesurer un taux d’occupation des nichoirs de 86%.
En 2015, seulement 426 nichoirs ont été suivis, outre les oiseaux les plus fréquemment mentionnés – mésange charbonnière et mésange bleue – les espèces les plus remarquables qui ont été signalées sont le hibou moyen duc, l’effraie des clochers et la sitelle torchepot. Seulement 19 espèces ont été observées, c’est pourquoi la participation du plus grand nombre est déterminante : simple manque d’observation ou témoignage de l’érosion de la biodiversité ?

Comme l’année passée, le rouge-queue noir semble affectionner tout particulièrement les nids artificiels d’hirondelles rustiques. Des espèces “non-oiseaux” fréquentent également les nichoirs. Des papillons de nuits ont été notés dans un nichoir à grimpereau dans lequel ils trouvent certainement un abri contre le froid et les prédateurs. Un écureuil roux a également trouvé refuge dans un nichoir artisanal l’an passé.

Ces données faisaient, jusqu’à présent, gravement défaut à la France. La participation doit se poursuivre !
Dorénavant, les informations récoltées offrent la possibilité de participer à l’étude de la dynamique des espèces cavernicoles (variations de productivité, évolution des populations…). Elles permettront également de constituer, à terme, un Observatoire National des Nichoirs qui intègrera l’Observatoire des oiseaux des jardins.

Comment participer ?
Pour participer, il suffira à chacun de se connecter sur le site internet de la LPO, à la rubrique “transmettre vos observations” et de remplir le formulaire d’enquête en ligne.

Dans un premier temps, tout propriétaire de terrain est invité à poser des nichoirs pour favoriser la reproduction des espèces d’oiseaux cavernicoles en déclin partout en France (chevêche d’Athéna, petit-duc scops, huppe fasciée, rougequeue à front blanc).

Le réseau Refuges LPO
La LPO donne la possibilité aux particuliers possédant un jardin, mais aussi aux écoles, collectivités et entreprises, d’inscrire leurs terrains dans le premier réseau de jardins écologiques de France en faveur de la biodiversité de proximité : le réseau Refuges LPO. L’objectif étant de mieux protéger la nature proche et d’améliorer le cadre de vie. Ce réseau s’inscrit au cœur de la trame verte et des corridors écologiques, en constituant un véritable maillage sur notre territoire. Aujourd’hui, ce réseau rassemble 16 400 Refuges sur plus de 26 000 hectares.

Vous pouvez demander une documentation gratuite sur les Refuges LPO au 05 46 82 12 34 ou par courriel (refuges@lpo.fr) ou créer directement votre Refuge en ligne sur Mon espace LPO.

Le catalogue LPO : des nichoirs testés et approuvés pour les oiseaux !
Le catalogue et la boutique en ligne LPO proposent un large choix de nichoirs et d’accessoires (huile de lin, boule de laine, protections contre les prédateurs…) dans une large gamme de prix, livrés avec une notice d’installation et de montage.
Le catalogue est disponible gratuitement sur simple demande au 05 46 82 12 34 ou par courriel (catalogue@lpo.fr) et en ligne sur www.lpo-boutique.com