La renouée de Chine (Fallopia aubertii) attend la fin de l’été et l’automne pour se parer d’une abondante floraison vaporeuse, très appréciée des insectes pollinisateurs.Renouée d’Aubert, renouée de Chine, renouée de Boukhara, renouée du Tukerstan, les noms communs ne manquent pas à cette vigoureuse plante grimpante. Et les noms latins non plus ! Dénommée actuellement Fallopia aubertii, cette liane a un temps été répertoriée comme Polygonum baldschuanicum et Reynoutria baldschuanica. Des noms que l’on retrouve parfois sur les étiquettes, qui suivent plus lentement les mises à jour de la classification botanique.Quel que soit le nom sous lequel vous trouvez cette belle plante, sachez qu’elle est d’une vigueur exceptionnelle. Ses fines tiges peuvent atteindre de 10 à 15 m de longueur, avec une croissance annuelle qui peut atteindre 3 à 5 m. Une aubaine dans un nouveau jardin ensoleillé pour cacher un grand mur ou une construction disgracieuse. Dans les petits jardins, sur une terrasse ou dans une cour, il faut s’attendre à être vite envahi, la renouée ne se gênant pas pour étendre ses pousses volubiles chez les voisins. Elle n’a pas de crampon comme certaines vignes vierges, mais cela ne l’empêche pas de s’enrouler au moindre support à sa portée, quand elle ne se laisse pas courir.Mais quel spectacle en fin d’été et au début de l’automne quand les grands panicules de petites fleurs blanches recouvrent presque tout le feuillage. L’ensemble est nettement moins joli au coeur de l’hiver quand les gelées ont fait tomber le feuillage et dégarnissent les longues tiges. C’est d’ailleurs la bonne période pour tailler cette géante que rien n’arrête. Mais pour le moment, l’heure est à la plantation ou à la contemplation dans les jardins de Paris et d’Île-de-France.