L’édition 2025 du baromètre Ifop pour l’Union Nationale des Entreprises du Paysage (Unep) révèle un paradoxe francilien : si seuls 45 % des habitants disposent d’un jardin – contre 64 % au niveau national – 80 % de ceux qui en ont un adoptent des gestes en faveur de l’environnement, un taux parmi les plus élevés du pays.
Ces pratiques incluent la gestion durable des déchets, le compostage, la récupération d’eau de pluie ou encore le choix de végétaux adaptés au climat. Dans un contexte urbain contraint, le jardin devient un lieu d’expérimentation écologique très actif.
« Ce chiffre témoigne d’une implication exemplaire de la part des Franciliens qui ont accès à un jardin. Ils font preuve d’une véritable conscience environnementale malgré des contraintes d’espace importantes », souligne Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l’Ifop.
Une ressource rare, mais fortement investie
Parmi les habitants d’Île-de-France, seuls 38 % possèdent un jardin privatif et 7 % un jardin partagé. Ces proportions illustrent un accès inégal à la nature, accentué par la forte densité de logements collectifs. Pour autant, les jardins existants sont pleinement investis : 93 % des usagers y trouvent un espace de détente, 86 % l’utilisent pour accueillir proches et voisins, et 59 % pour se nourrir autrement, via cultures en bac, potagers urbains ou herbes aromatiques.
Des attentes fortes en matière d’accompagnement et de solutions végétales
Dans ce contexte, les professionnels du paysage sont attendus sur des solutions adaptées au cadre urbain : végétalisation des balcons, création de micro-jardins, aménagements collectifs dans les cours d’immeuble ou les toitures. Leur rôle est essentiel pour répondre à la demande croissante de nature de proximité.
« En Île-de-France, les entreprises du paysage innovent chaque jour pour faire entrer le végétal dans des espaces contraints. Cette ingénierie végétale est au cœur de la ville durable que les Franciliens appellent de leurs vœux », indique Elodie Pain, Présidente de l’Unep Île-de-France.