INPN Espèces est un projet participatif qui permet à chacun de découvrir la biodiversité près de chez soi et de contribuer à l’1nventaire du patrimoine naturel en France hexagonale et en outre-mer. Portée par le centre d’expertise et de données PatriNat (Muséum national d’Histoire naturelle et Office français de la Biodiversité), l’application mobile gratuite a franchi le seuil du million d’observations partagées. Autant de données qui témoignent de l’intérêt des citoyens pour leur environnement immédiat et contribuent à une meilleure connaissance de la biodiversité française.
L’application INPN Espèces a été créée en 2016 afin de permettre à chacun d’accéder à des données d’inventaire de la biodiversité (faune, flore et fonge) en France hexagonale, en Corse et en Outre-Mer. Depuis 2018, les citoyens sont invités non seulement à découvrir les espèces qui les entourent mais également à contribuer à leur inventaire. Les objectifs d’INPN Espèces sont multiples : sensibiliser le public, compléter les cartes de répartition des espèces, répondre à des questions scientifiques, détecter et suivre la présence d’espèces introduites sur le territoire, etc.
Une application simple et ludique pour contribuer à la protection de la biodiversité
Chaque citoyen peut participer à l’inventaire sur la base d’une photo et des indications de lieu, date et groupe simple (par exemple oiseaux, mammifères, plantes, etc.). L’observation est ensuite validée par les experts du projet avec une réponse reçue directement sur son téléphone. Près de 28 000 observateurs ont partagé un million de données depuis 2018. Les données d’observation transmises
et validées permettent ensuite aux chercheurs de mieux documenter l’écologie et la biologie des différentes populations : cycle de vie, répartition géographique, déplacements, apparition ou raréfaction, etc. La communauté des observateurs est animée notamment grâce à des « quêtes » lancées régulièrement par des structures naturalistes ou des gestionnaires via INPN Espèces afin de répondre à des questions scientifiques ciblant une ou plusieurs espèces ou un territoire particulier.
À travers ce projet participatif, chacun peut contribuer à une meilleure connaissance de la biodiversité française pour éclairer les programmes de conservation et les politiques publiques. Des espèces exotiques envahissantes ont ainsi pu être identifiées grâce à ces données citoyennes.
Un outil structurant pour la Stratégie Nationale Biodiversité
INPN Espèces répond pleinement à l’ambition affichée de la Stratégie Nationale Biodiversité (SNB) du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. La nouvelle SNB annoncée à l’automne dernier bénéficie d’un appui de Noé Conservation pour son animation et entend ainsi impulser le premier recensement exhaustif de la biodiversité en France hexagonale et dans les Outre- mer, en renforçant notamment les réseaux naturalistes et l’implication de chacun. En invitant à la mobilisation citoyenne, l’application apparaît ainsi comme un outil structurant pour une meilleure connaissance des espèces du territoire national.
INPN Espèces en chiffres
1 000 000 observations partagées depuis 2018
1 023 observations en moyenne par jour en 2023
27 902 contributeurs différents depuis 2018
18 723 espèces différentes observées
100% des départements de métropole et d’outre-mer couverts par les observations
24 989 communes françaises ayant au moins une observation, soit 2/3 des communes
328 experts participant à la validation
Exemples d’espèces découvertes grâce à INPN Espèces
L’Aleurode du citronnier, Aleurocanthus spiniferus (Quaintance, 1903), est une espèce exotique envahissante, listée comme organisme de quarantaine (OQ) dans l’Union européenne. Elle a été détectée en France grâce à la transmission d’une observation sur l’application. Un plan de gestion a depuis été mis en oeuvre, qui a été traité par des chercheurs de l’INRAE.
L’observation en novembre 2020 de la punaise Isyndus obscurus (Dallas, 1850) a permis la découverte d’une nouvelle espèce introduite pour la France et l’Europe ! Si cette espèce devait se maintenir dans la faune de France, elle deviendrait la plus grande punaise terrestre présente sur le territoire national puisque les femelles peuvent atteindre 29 mm.
Une espèce a pu être confirmée en Martinique grâce à l’envoi de trois photographies : Eburia decemmaculata (Fabricius, 1775). Aucune mention de cette espèce n’avait été faite dans cette zone malgré de multiples prospections naturalistes.
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