Les Jardins du Grand Paris: nouvelle exposition du MUS

La nouvelle exposition du Musée d’histoire Urbaine et Sociale de Suresnes (MUS) retrace – du 13 octobre 2022 au 25 juin 2023 – l’histoire de la nature en ville et se saisit des enjeux contemporains de leur végétalisation.

Retracer les évolutions de la place faite au végétal en ville et resituer les enjeux contemporains de développement durable dans les projets actuels d’aménagement urbain : c’est la double ambition de la nouvelle exposition du Musée d’histoire Urbaine et Sociale de Suresnes (MUS), Les Jardins du Grand Paris, depuis le XIXe siècle.

Conçue par Marie-Pierre Deguillaume et Lucie Dauptain, directrice et médiatrice culturelle au MUS, avec l’appui scientifique de Bernadette Blanchon et Chiara Santini, de l’École nationale supérieure de paysage de Versailles, en réunissant les œuvres prêtées par des institutions (franciliennes mais aussi de régions), elle présente de surcroît des projets d’agence d’urbanisme et de paysage.

« À travers la thématique des jardins, des sujets aussi importants que les lieux d’agrément, de jeux et de sport, créateurs de lien social, émergent et cohabitent avec la question de l’alimentation locale et de la végétalisation de nos villes », souligne Guillaume Boudy, Maire de Suresnes et Vice-président du Conseil départemental des Hauts-de-Seine.

La rétrospective historique remonte au XIXe siècle qui voit la nature acquérir une place grandissante comme un élément d’ordre, de beauté et d’hygiène au cœur des villes. Dans sa transformation de Paris, Haussmann confie ainsi à Adolphe Alphand le projet de verdir la capitale en plantant d’arbres ses avenues et en créant des parcs et des bois qui deviennent des lieux de promenade, de détente et de sociabilité.

Au tournant du XXe siècle, la pression démographique et le déclassement de l’enceinte fortifiée de Paris entraînent une reconfiguration urbaine qui voit l’implantation des Cités-jardins (où la nature est présente sous forme d’espaces ouverts, de « closes », de cœurs d’îlots et de jardins privatifs) et le développement des jardins ouvriers. Durant les Trente glorieuses, marquées par la priorité à la voiture, si la végétalisation tend à diminuer, l’implantation les villes nouvelles et des grands ensembles prévoit parfois d’amples espaces verts simplement aménagés. Les années 80-2000 voient s’enclencher une reconquête de la nature avec l’extension du réseau des grands parcs parisiens et le développement des lieux de végétation dans des espaces délaissés (anciens abattoirs, sites industriels, infrastructures ferroviaires ou routières).

Ces dernières années les défis du réchauffement climatique et de la réduction de la biodiversité sont au cœur des préoccupations des aménageurs et des paysagistes et guident les nombreux projets de verdissement des espaces urbains en cours de réalisation (réaménagement des abords de la cathédrale Notre-Dame, coulée verte entre les Tuileries et la Grande Arche, retour de la ceinture verte autour de Paris, ou transformation de l’Esplanade de la Défense en parc urbain).

En parallèle, les initiatives au sein de jardins familiaux et partagés s’intensifient tandis que l’on assiste au retour de l’agriculture urbaine et des circuits courts.
Le MUS proposera de prolonger cette découverte au travers d’une série d’activités (ateliers famille soirées-débats, visites dans et hors les murs) et d’évènements.

Informations pratiques

Les Jardins du Grand Paris depuis le XIXe siècle
Du 13 octobre 2022 au 25 juin 2023

Musée d’histoire Urbaine et Sociale de Suresnes (MUS)
1, place de la gare Suresnes-Longchamp, 92150 Suresnes.