Jardin de l'Aigle Blanc réaménagé, Châtenay-Malabry, Hauts-de-Seine

Georges Siffredi, Président du Département des Hauts-de-Seine, a inauguré le Jardin de l’Aigle Blanc réaménagé, avec Yves Révillon, Vice-président du Département en charge de l’environnement et du patrimoine non-scolaire, et Carl Segaud, Maire de Châtenay-Malabry, au sein du Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups à Châtenay-Malabry.

Le Département des Hauts-de-Seine, avec le réaménagement du Jardin de l’Aigle Blanc, poursuit un des objectifs de sa stratégie Nature 2021-2025, à savoir la rénovation de 60 ha d’Espaces Naturels Sensibles (ENS). Il s’agit d’obtenir un gain en qualité paysagère, écologique et d’usages de ces espaces de détente et de récréation, au bénéfice des habitants.

Au carrefour de l’Arboretum, de l’Île verte et du Parc boisé, le Jardin de l’Aigle Blanc, espace de nature de proximité de plus d’un hectare, est fortement apprécié par les riverains, les visiteurs et les randonneurs pour sa vocation récréative et de détente. Il est clos d’une enceinte en pierre, mais demeure l’unique espace de la Vallée-aux-Loups à être accessible à toutes heures du jour ou de la nuit.

Le jardin désormais réaménagé offre aux visiteurs une pelouse avec de grandes tables de pique-nique ; une aire de jeux tel un mikado géant de bois naturel ; des prairies et clairières enrichies de plantes de sous-bois ; un cœur boisé de grands peupliers blancs et marronniers d’Inde, apportant une ombre fraîche en été ; ou encore des transats en bois installés au sein d’une clairière orientée plein-sud, bénéficiant d’une vue ouverte sur les jardins remarquables de l’Arboretum… De nouvelles plantations tels que des chênes verts, des chênes pubescents et des pins de Corse, complètent le patrimoine arboré du jardin.

Jardin de l'Aigle Blanc réaménagé, Châtenay-Malabry, Hauts-de-Seine

Ancienne propriété du Comte Alexandre Colonna Walewski, fils de Napoléon 1er, le jardin de l’Aigle Blanc réaménagé est aujourd’hui parfaitement intégré au Domaine départemental de la Vallée-aux- Loups. Le Département des Hauts-de-Seine a financé l’intégralité du réaménagement du Jardin de l’Aigle Blanc à hauteur de 695 000€.

Jardin de l'Aigle Blanc réaménagé, Châtenay-Malabry, Hauts-de-Seine

Le Jardin de l’Aigle Blanc

Le Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups s’identifie par la reconnaissance des anciennes propriétés qui le composent aujourd’hui, et qui se distinguent entre elles par leur propre histoire et leur propre caractère. Il s’agit du Parc de Chateaubriand, de l’Arboretum, de l’Ile verte, de l’Aigle blanc, du Parc boisé, des Friches et des Porchères offrant au total plus de 60 ha d’espaces naturels sensibles, au patrimoine paysager exceptionnel en agglomération parisienne, et ouvert au public tout au long de l’année.

Au début du XIXe siècle, commence l’installation de la petite bourgeoisie parisienne en quête de maisons de campagne et des poètes et artistes à la recherche d’un lieu calme et riche en inspiration. L’un des pionniers les plus célèbres de ce retour à la nature est, bien entendu, Chateaubriand qui fait de sa « maison de jardinier cachée parmi les collines couvertes de bois » à la Vallée-aux-loups, un lieu de mémoire, de méditation et de création littéraire.

Dans ce parc se dressait le château d’Aulnay, propriété aujourd’hui disparue dite de l’Aigle Blanc, nom d’un ordre de chevalerie du XIVe siècle, où vécurent successivement le fils de l’Empereur Napoléon 1er et de la comtesse Marie Walewska, le comte Alexandre Colonna Walewski, Ministre des Affaires étrangères de Napoléon III, avec son épouse la comtesse Marie-Anne Ricci, puis leur fils légitime, le 2e comte Charles Colonna Walewski et son épouse, Félicie Douay. Le château fut détruit dans les années 1970. Dans les années 80, la propriété est intégrée au domaine départemental de la Vallée-aux-Loups, après le classement en zone de préemption au titre des Espaces Naturels Sensibles, d’une grande partie de la vallée.

Historiquement propriété privée, l’Aigle Blanc est clos de murs de meulières. Le projet de réaménagement entrepris par le Département des Hauts-de-Seine ouvre des « fenêtres » dans ces murs pour donner à voir les paysages environnants. Dans le mur le long de l’Arboretum est installé une clôture en fer forgé, filtrant vers les grandes pelouses. La limite avec la rue Chateaubriand est ouverte, offrant une large vue jusqu’à l’Arboretum. L’entrée faisant face à l’Ile verte est recomposée. Le mur est partiellement démoli et est remplacé par une clôture en fer forgé accompagné d’un portail ouvragé.

Ce projet de réaménagement du Jardin de l’Aigle Blanc revalorise le passage depuis l’Arboretum, réunissant ces deux propriétés historiquement disjointes. L’aménagement profite des clairières en place pour installer de nouveaux usages et affirmer des usages préexistants.

Jardin de l'Aigle Blanc réaménagé, Châtenay-Malabry, Hauts-de-Seine

Une grande aire de jeux a également été réalisée : une structure en bois offre un espace ludique rentrant en écho avec le boisement environnant. De grandes tables ont été installées afin d’accueillir les usagers souhaitant y déjeuner. Exposés plein-sud, des transats en bois accueillent les usagers dans un espace de détente au sein d’une clairière ensoleillée.

Le Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups – Maison de Chateaubriand à Châtenay-Malabry

Classée au titre des monuments historiques et labellisée Maison des Illustres, la Maison de Chateaubriand est dédiée à Chateaubriand et plus largement à la mémoire littéraire des XVIIIe et XIXe siècles. Propriété du Département des Hauts-de-Seine, l’établissement restitue l’atmosphère d’une « chartreuse » romantique telle que l’a connue l’écrivain.

Située à quelques kilomètres de Paris, la Vallée-aux-Loups offre à Chateaubriand en 1807 une demeure à l’écart de la scène politique qu’il quitte pour un temps après avoir publié dans le Mercure de Franceun article fustigeant le despotisme de Napoléon : sagement, l’écrivain s’éloigne quelque peu de la capitale…

En novembre 1807, l’auteur s’installe avec son épouse Céleste dans ce qui n’est alors qu’une maison de jardinier, à laquelle il a donné une empreinte toute personnelle qui en fait aujourd’hui une maison d’écrivain singulière, fortement marquée par sa présence.

Si c’est à Combourg que Chateaubriand dit être devenu ce qu’il est, la Vallée-aux-Loups est indéniablement l’autre lieu emblématique lié à la mémoire de l’écrivain. C’est là en effet que s’exprime toute la dimension de l’écrivain, également homme politique, voyageur et botaniste. Incessamment pris entre les feux d’une carrière politique contrariée et d’une vie littéraire féconde, Chateaubriand trouva là un « petit désert » où apaiser son amertume de ne pouvoir occuper sur la scène politique de son temps la place qu’il espérait. C’est là aussi qu’il écrivit quelques-uns de ses ouvrages majeurs et commença la rédaction des futurs Mémoires d’outre-tombe.

À deux pas de la Maison de Châteaubriand, l’Arboretum raconte l’aventure d’une des plus grandes familles de pépiniéristes du XIXe siècle, tandis que l’Île verte, au milieu d’une végétation luxuriante, offre une véritable mosaïque d’ambiances végétales. Autant de lieux surprenants à découvrir au gré d’une promenade dans la Vallée de la culture des Hauts-de-Seine.

Enfin, aménageant lui-même maison et parc, il fit de la Vallée-aux-Loups la demeure d’un voyageur immobile vivant au milieu des souvenirs des pays parcourus, disant les patries spirituelles de l’homme comme les correspondances intimes entre nature et lieu de vie et de création.

Maison de Chateaubriand, 87, rue de Chateaubriand, Châtenay-Malabry.
Accès : Parking à l’intersection des rues Eugène Sinet, Chateaubriand et Anatole France ou parking de l’Arboretum, face au 127 avenue Jean Jaurès.
RER : ligne B, arrêt Robinson, puis itinéraire piétonnier fléché ou bus.
Bus : lignes 194 et 294, arrêt Marc Sangnier.

Plus d’informations sur : http://vallee-aux-loups.hauts-de-seine.fr