L’association Promojardin- Prom’animal dresse un nouveau bilan exceptionnel du marché du jardin. Les distributeurs ont connu une progression record de près de 14% en 2021, après un exercice 2020 déjà extrêmement dynamique. La hausse des prix, les pénuries, et la météo capricieuse n’ont pas réussi à freiner l’ascension du secteur, qui a atteint les 9 milliards d’euros de chiffre d’affaires l’an passé.
Le millésime 2021 s’est avéré encore une fois d’un excellent cru pour le secteur du jardin. Les distributeurs ont vu leur activité bondir de 13,5%, par rapport à une année 2020 déjà en forte croissance (+10%). L’essentiel de la progression s’est fait sur les premiers mois de l’année. Les distributeurs ont affiché en mars et en avril des hausses exceptionnelles de leurs ventes, qui ont permis de bien plus que rattraper la perte de leur chiffre d’affaires durant le premier confinement de 2020. Par la suite, leur ascension s’est heurtée à une météo capricieuse et, surtout, des effets de comparaison défavorables, après l’explosion de la demande qu’avait connue le secteur au déconfinement. Malgré un bilan dans le rouge une bonne partie de l’année, les enseignes ont enregistré des progressions à deux chiffres par rapport à leur niveau d’activité pré-covid. Sur deux ans, le marché a grimpé de 25%, pour atteindre un chiffre d’affaires total de 9 milliards d’euros l’an passé.
Croissance à deux chiffres
Des chiffres record qui montrent à quel point la crise sanitaire, les confinements successifs et le télétravail ont changé la donne et accentué le besoin de verdure des Français. Car cette forte croissance s’est faite en dépit de vents contraires, la hausse des prix, les ruptures d’approvisionnement dans presque tous les rayons et la météo défavorable ayant fortement perturbé l’année.
La hausse du marché a été portée en particulier par les ventes de végétaux d’extérieur, qui ont rebondi de près de 19% l’an passé. L’univers de la décoration du jardin a aussi décollé avec une progression record de 22%. De son côté, le secteur de l’aménagement, dopé par le dynamisme du marché immobilier, a de nouveau enregistré une croissance à deux chiffres (+18%). L’alternance de pluie et de soleil a également redynamisé la motoculture, qui affiche une progression de 18%. Les autres familles ont connu des performances moins spectaculaires mais qu’il faut rapprocher de leur très forte croissance en 2020.
Le jardin multifonction
Comparé à 2019, tous les univers affichent une progression à deux chiffres de leurs ventes, signe d’un marché qui se transforme. Car à l’image d’un logement devenu évolutif et multifonction, le jardin est aujourd’hui multiusage, répondant à tous les besoins et toutes les envies des consommateurs. A la fois nourricier, lieu de vie ou espace cocooning pour se ressourcer, il trouve sa place à chaque moment de la journée, confirmant comme jamais son statut de cinquième pièce à vivre de la maison.
Le grand retour des spécialistes
En revanche, du côté de la distribution, tous les circuits n’affichent pas le même bilan. Les fleuristes et les jardineries qui avaient particulièrement souffert de la fermeture de leurs magasins durant le premier confinement, ont vu leur activité fortement rebondir l’an passé avec des hausses de, respectivement, 52%et 21% sur un an. À l’inverse, la grande distribution alimentaire qui était sortie grande gagnante de 2020 a marqué le pas, avec une petite progression de 2%. Les Lisas et les enseignes de bricolage de leur côté se sont bien comportées, alors que le e-commerce s’ancre définitivement dans les habitudes d’achats des jardiniers, captant 8% des dépenses.
3 chiffres à retenir
- +13,5% La croissance du marché du jardin en 2021 sur un an
- +25% Le gain de chiffre d’affaires du marché en deux ans
- +8% Le poids des ventes en ligne dans l’univers du jardin
(Source : Promojardin-Prom’animal – Traitement Les Echos Etudes)
