Garden_Lab #12, Architecture et jardins, septembre 2021

Garden_Lab#12 – Architecture et Jardins
Éditions Fabrique de jardin, septembre 2021

Le douzième opus de la revue Garden_Lab fait dialoguer architecture, nature et jardins, et nous invite à observer le monde pour bâtir autrement et imaginer des habitats perméables et durables, en harmonie avec le vivant.

Habiter autrement…

Sous le feu des évènements climatiques et sanitaires, l’époque pose cruellement la question de l’habitat de l’homme sur la sphère et dans l’atmosphère de la Terre. Au-delà de sa place – dominante de- puis trois siècles –, la question est de savoir quel espace l’homme peut s’octroyer sans détruire son environnement.
Agir contre les ilots de chaleur en ville, construire sans détruire, ré- implanter l’homme dans la nature sont autant d’urgences toujours plus médiatisées chaque jour.
La revue Garden_Lab est allée à la rencontre de femmes et d’hommes qui construisent des habitats vivants, parlent d’architecture biocli- matique, de jardins habités, de frugalité heureuse, de co-construc- tions, de re-connexion à la nature… autrement dit celles et ceux qui dessinent le monde de demain et proposent des solutions avec des réalisations d’aujourd’hui, durables et poétiques.

ARCHITECTES, PAYSAGISTES, ARTISTES, CES NOUVEAUX BÂTISSEURS INVENTENT ET EXPÉRIMENTENT DE NOUVELLES IDÉES POUR UNE AUTRE MANIÈRE D’HABITER LA TERRE, MOINS HOSTILE AUX AUTRES FORMES DU VIVANT ET SURTOUT MOINS DESTRUCTRICE. COMMENT DEVONS-NOUS FAIRE POUR CHANGER ? COMMENÇONS PAR…

1 / Observer

En regardant le monde vivant et les paysages qui nous entourent, peut-être pouvons-nous parvenir à changer de route et reconsidérer l’habitat. Accompagner la nature et révéler l’essence d’un paysage dans une forêt « jardinée » de Toscane ; saisir le génie d’un lieu à la maison et au jardin des sept montagnes en Suisse ; ou encore inviter la nature dans deux jardins de Villefranche-sur-Mer…

Les paysagistes et architectes Paolo Pejrone, Fernando Caruncho et James Basson nous emmènent aux trois coins d’Europe à la découverte d’espaces qui réconcilient nature et design.

2 / Partager

Pour préfigurer le « monde d’après », de nouveaux bâtisseurs – des collectifs d’architectes, de paysagistes et d’artistes -, révèlent la diversité des possibles et renouvellent les manières de penser l’architecture, l’aménagement urbain et paysager.

Des liens féconds se créent alors entre architecture et art, contribuant à rapprocher l’homme de la nature. Exemple est donné au domaine viticole du château La Coste, près d’Aix-en-Provence, devenu un centre d’art contemporain, d’architecture et d’agriculture hors du commun. 200 ha de vigne et de forêt sont ainsi le théâtre de folles inspirations et expérimentations artistiques, architecturales et agroécologiques…

3 / Agir

Réparer plutôt que jeter, réhabiliter plutôt que détruire et reconstruire… Du biomimétisme à la frugalité heureuse et créative en compagnie l’architecte urbaniste Philippe Madec, de nouveaux mouvements orientent notre regard vers un futur désirable et nous poussent à passer à l’action.

Certains n’ont pas attendu. Le botaniste Patrick Blanc nous ouvre ainsi les portes de son Riad tropical à Paris, une maison-atelier conçue comme un laboratoire grandeur nature qui donne à observer la diversité d’architecture et d’expression du monde végétal.

Le designer végétal Patrick Nadeau interroge quant à lui les relations entre le végétal, le design et l’architecture, pendant qu’à Fréjus, quatre générations de la famille Morel se sont engagées à revisiter le cyclamen et explorer la diversité de ses couleurs, de ses nuances et de son intensité. Deux paysagistes se prêtent au jeu d’imaginer des scènes invitant la fleur à s’harmoniser à nos intérieurs.

4 / Habiter

Inspirons-nous de la nature et du vivre-ensemble pour imaginer de nouvelles manières d’habiter la terre, fondées sur la diversité et la cohabitation avec le vivant. Les arbres par exemple, nos compagnons d’éternité. Dans les Jardins de la Ballue, en Bretagne, l’amour de ces derniers a fait naître une histoire jardinière tout en sculpture. Un pépiniériste créateur de pins en mouvement s’inspire de l’art ancestral japonais du niwaki et démontre que tailler des arbres peut rendre heureux. De son côté, L’œil topographe à la Ferme du bonheur de Nanterre nous observe et nous invite à réfléchir sur nos manières d’occuper les espaces et notre capacité à renégocier avec l’existant.
Plus au sud, à Lyon, de majestueuses installations de bambous nous invitent enfin à déambuler aux confins de l’art, de l’architecture et du paysage…