De janvier à mars 2020, la Bpi Bibliothèque publique d’information propose une série de conférences sur l’intelligence végétale. Sous l’appellation générique d’intelligence des plantes, nous rangeons des notions que nous ne pensions pas présentes jusqu’à récemment chez le végétal. Toutes semblent témoigner d’une intelligence qui ne se montre pas au grand jour, et est susceptible de controverses. C’est cette tension entre notre représentation des plantes et les récentes découvertes scientifiques qu’il s’agit d’appréhender. L’intelligence des plantes : fantasmes de notre part, ou face encore cachée du végétal ?
Jacques Tassin, chercheur en écologie végétale au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), est le conseiller scientifique du cycle L’intelligence des plantes.
Calendrier des conférences
ANNULÉE Les plantes sont-elles sensibles ?
Lundi 13 janvier 2020 de 19h à 21h (annulation en raison des grèves)
Entrée libre
Il y a encore très peu d’années, on parlait d’irritabilité végétale, s’agissant d’une sensibilité que l’on peinait à reconnaître aux plantes, quand les animaux étaient eux-mêmes considérés comme des machines. Aujourd’hui, le terme de sensibilité végétale est reconnu et est même parfois envisagé comme une véritable forme d’intelligence. En quoi consiste la sensibilité végétale, et qu’a-t-on vraiment appris sur elle au cours de ces dernières années ?
Avec Catherine Lenne, chercheuse au laboratoire Piaf (INRA-UCA) à l’université Clermont-Auvergne et Marc Williams Debono, chercheur.
Comment les plantes collaborent ?
Lundi 17 février 2020 de 19h à 21h
Entrée libre
Le propre du végétal est de s’allier avec les autres formes de vie, selon un foisonnement collaboratif. Longuement ancrées au sol, les plantes sont vouées à se fondre dans leur environnement vivant afin de tirer parti durablement de leurs partenaires. Elles y parviennent avec une réussite confondante. S’agirait-il d’une forme d’intelligence ?
Avec Bertrand Schatz, directeur de recherche, responsable de l’équipe de recherche Interactions Biotiques au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et Francis Martin, directeur de recherche à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA).
Les plantes ont-elles une mémoire ?
Lundi 9 mars 2020 de 19h à 21h
Entrée libre
La mémoire est l’une des conditions de l’intelligence humaine. En est-il de même pour les plantes ?Que sait-on de la mémoire végétale, et s’agit-il bien de mémoire ?A moins qu’il ne s’agisse des traces physiologiques d’événements passés et des réponses qui leur ont été données ?Dans quelle mesure les plantes mémorisent-elles et disposent-elles d’un passé incarné ?Tel est l’un des domaines les plus subtils et les plus controversés relatifs à l’intelligence végétale.
Avec Iglika Christova, artiste plasticienne, Claire Damesin, écophysiologiste végétale au laboratoire Écologie, Systématique et Évolution (Université Paris-Sud -CNRS -AgroParisTech).
Informations pratiques
Bibliothèque publique d’information
Centre Pompidou, 75197 Paris Cedex 04
Les rencontres sont animées par Jean-Baptiste Veyrieras, journaliste à Science &Vie.
Elles se déroulent dans la Petite Salle du Centre Pompidou (Niveau -1).
Toutes les infos : www.bpi.fr/cycleintelligencedesplantes
En partenariat avec Science & Vie
Information reçue ce lundi 13 janvier : en raison des grèves, le Centre Pompidou ne sera pas en mesure d’accueillir la conférence dédiée à l’intelligence des plantes, prévue ce soir et organisée par la Bpi. Cette dernière devrait être reprogrammée prochainement.
Sous la houlette de Jacques Tassin , qui met à mal avec succès la théorie fumeuse des plantes invasives, ça ne peut qu’être que très intéressant. Maintenant il y aurait beaucoup à dire sur anthropomorphisme qui ne se cache pas quand on utilise les termes d’intelligence des plantes ou des arbres. Il y a une continuité du vivant qui fait que nous sommes parents et avons des modes de fonctionnement parents de ceux des premières algues qui ont pris place sur le sol ferme (aux dernières nouvelle : zygnzmatophyceae) . Il faudrait plutôt se pencher sur ce qu’il y a de végétal en nous plutôt que de parler d’intelligence des végétaux : et d’abord : on ne sait pas vraiment ce que c’est que l’intelligence dont il doit exister des milliers de définitions, toutes plus floues les unes que les autres…