Samedi dernier, j’ai participé à un atelier organisé par Bien Élevées – Maison d’agriculture urbaine qui a installé plusieurs safranières sur les toits dans Paris et de plein pied à Montrouge. Je suis allé cueillir les fleurs du crocus à safran sur le toit-terrasse du Monoprix de la rue Daviel dans le 13ème arrondissement. Et voici quelques photos de cette belle aventure…
Par chance, la pluie s’est arrêtée avant que le groupe de cueilleurs ne se mette au travail. L’ambiance était très automnale et grise, mais cela n’en faisait que plus ressortir les belles fleurs des crocus à safran (Crocus sativus) plantés dans des BacSacs carrés. La Safranière de la Bière s’étend sur 300 m2 de culture, le grand toit terrasse sur 600 m2, en plein dans la ville.
Chaque jour, des nouvelles fleurs de crocus s’épanouissent, laissant apparaître les trois stigmates rouges, objet de la cueillette et source du safran, cette épice si précieuse et parfumée.
Les photos ne vous permettent pas d’apprécier le délicat parfum de ces fleurs, un délice !
Quand on commence la cueillette, tout semble facile. Mais après quelques sacs, le dos commence à se rappeler à notre bon souvenir, car même sur un toit, la terre est basse ! Mais bon, ce n’est pas tous les jours que l’on peut récolter du safran. Et pas n’importe quel safran, du safran de Paris !
Joli bouquet n’est-ce pas ?
Le panier semble petit, mais quand il faut le remplir, on finit par apprécier qu’il ne soit pas plus grand.
Il faut cueillir toutes les fleurs fraîches dont on aperçoit les stigmates rouges. Celles qui ne sont pas encore ouvertes attendront la cueillette du lendemain. Le geste est simple, on casse la base de la fleur et on dépose délicatement dans le panier. Une, deux, dix, vingt, trente… Tant qu’il y a des fleurs dans les carrés de culture.
La cueillette étant quotidienne quand la floraison est à son apogée, nous n’avons pas eu à passer dans tous les carrés sur le toit. Car l’atelier ne s’arrête pas à cette récolte. Il faut ensuite séparer les stigmates groupés par trois de la fleur et les récupérer.
La cueillette étant finie, nous sommes donc passés à la séance d’émondage.
Autour d’une table, armés de nos petits ciseaux dorés ou simplement avec les doigts gantés, nous avons appris le geste délicat de l’émondage des précieux stigmates rouges. Pas si facile, surtout avec des fleurs encore très humides suite aux pluies nocturnes. Et cette opération est très longue, il faut compter deux heures et demie pour le panier bien remplie de fleurs, ce qui n’était pas notre cas. Cela laisse le temps de papoter et de déguster les petites madeleines au safran offertes…
Et quel parfum pendant cette opération d’émondage ! De douces effluves remplissent peu à peu l’espace, un délice !
Petit à petit, le tas de stigmates rouges prend du volume. L’atelier s’arrête à cette étape, chacun repartant dans la grande ville, les doigts un peu dorés et parfumés.
Ces jolis stigmates sont ensuite pris en charge par l’équipe de Bien Élevées pour le séchage et la conservation.
La floraison des crocus à safran est déjà bien avancée, mais vous pouvez encore participer à quelques ateliers. Prenez vos places pour les ateliers en vous inscrivant ici.
Ces bacs potagers sont conçus en toile géotextile. Les fibres sont entièrement recyclables.
Je suis emballée par cette découverte et vous remercie de m’avoir permis de la faire. Je ne sais si les pots d’échappement de la capitale garantissent le côté nature, j’habite non loin et je n’ose manger mon persil, lol mais végétaliser Paris m’emballe. Encore merci et bonne journée !
oui très bien mais ces sacs en quelle matière ils sont ?
Drôle et sympathique de planter du safran sur un toit-terrasse ; sans doute un gros travail pour l’installation des contenants.
Je n’ai aucune idée de l’odeur du safran ; une idée de plantation pour l’année prochaine pour découvrir ce mystérieux parfum.