Rouge-gorge, rotkehlchen, photo fotolia /© HerrBlaumeise
Avec l’arrivée du froid, l‘accès aux ressources devient difficile ou impossible pour les oiseaux qui s’épuisent rapidement, limitent leurs déplacements et sont, de fait, plus vulnérables, à l’instar  des merles, perdrix, rouge-gorge… Voici quelques gestes simples donnés par la LPO pour leur venir en aide.

Logo LPOQuand nourrir les oiseaux ?
La LPO préconise un nourrissage seulement durant la mauvaise saison, en période de froid prolongé. Le nourrissage peut globalement être pratiqué de la mi-novembre à fin mars. Il n’est pas conseillé de nourrir les oiseaux au printemps et en été car beaucoup d’entre eux deviennent insectivores à cette saison et cela peut créer une relation de dépendance vis-à-vis des jeunes oiseaux nés dans l’année qui doivent apprendre à se nourrir par eux-mêmes.

Où placer les mangeoires et les abreuvoirs ?
La LPO conseille de placer les équipements pour les oiseaux au centre du jardin, dans un endroit dégagé, éloigné des murs, buissons et branches latérales afin d’éviter l’accès aux prédateurs. Placer les mangeoires de manière à ce qu’elles soient visibles depuis une fenêtre permet de profiter du spectacle.
Le nourrissage des oiseaux en hiver engendre des rassemblements d’oiseaux, parfois conséquents. Afin d’éviter la propagation de maladies, il est conseillé de disperser les mangeoires et abreuvoirs et de les nettoyer régulièrement. L’installation d’équipements différents (à poser, à suspendre, sur pieds avec système de plateau, de distributeur…), est souhaitable.

Logo LPOAu menu des mangeoires
Les graines
Les mélanges de graines très bon marché composés de pois, de lentilles et de riz doivent être évités ;  le meilleur mélange de graines reste 1/3 de graines de tournesol noires (très nutritives car riches en huile, protéines et minéraux), 1/3 de cacahuètes (non grillées, non salées) et 1/3 de grains de maïs concassés (non grillés et non salés). Il est aussi possible de leur donner du pain de graisse végétale simple ou mélangé avec des graines, fruits rouges ou insectes. Vous pouvez également préparer vos mélanges à base de graines de tournesol noir, de grains de maïs concassés (huile d’amidon), de flocons d’avoine (protéines et graisses), de chanvre, de sésame (huile), de millet (amidon, minéraux et vitamines).

Les fruits et noix
Noix de coco (elle doit être servie fraîche car sèche, elle peut gonfler dans l’estomac et tuer l’oiseau), fruits tombés (conservés au frais puis redistribués en hiver), noix, noisettes (dont il faut ouvrir les coques), cacahuète non salée, non sucrée et non grillée (particulièrement riche en protéines et en lipides), raisins secs, abricots secs et amandes.

L’eau
Ne pas oublier de disposer de l’eau pour les oiseaux dans une coupelle et de la changer régulièrement (tous les matins) en raison du gel. Vous pouvez ainsi leur proposer un point d’eau pas trop profond et sans alcool, huile ni anti-gel. En hiver, les oiseaux ont beaucoup de mal à trouver des points d’eau ; ils se baignent pour maintenir leur plumage en bon état afin de mieux conserver la chaleur corporelle. Sans eau, les oiseaux diminuent leurs capacités de vol et les qualités isolantes de leurs plumes.

Les restes de cuisine (à donner en quantité limitée)
Graisses d’origine végétale (margarine, végétaline), croûtes de fromage desséchées (éviter les fromages salés), gâteaux secs peu sucrés, miettes de biscuits et de gâteaux (très riches en graisse), pommes de terre en robe des champs, riz et nouilles cuites (riches en amidon).

Les aliments nocifs
Il ne faut pas donner de biscottes, de pain sec, de noix de coco desséchée, de riz cru et de restes de pâtisseries qui peuvent gonfler dans l’estomac, provoquer des troubles digestifs, voire générer la mort de l’oiseau. Ne jamais donner aux oiseaux du lait, des larves de mouches, des graines de lin ou de ricin qui sont toxiques.

Lorsque les beaux jours reviennent, il est recommandé de diminuer les quantités avant de stopper tout nourrissage.