Après le démarrage précoce de la végétation, l’arrivée inattendue des fortes chaleurs et de la sécheresse en fin d’hiver et au printemps, l’été s’annonce pour l’instant plutôt maussade notamment en Île-de-France où l’ensoleillement a été très déficitaire en juillet. Côté jardin, certaines plantes ont apprécié, d’autres beaucoup moins…

Hibiscus 'Fireball' sur mon balcon fin juillet 2011

Hibiscus 'Fireball' sur mon balcon fin juillet 2011, photo Alain Delavie

Après un démarrage surprenant de rapidité au printemps, mes hibiscus rustiques qui avaient un bon mois d’avance par rapport aux autres années ont cessé leur croissance avec l’arrivée de l’été. Mes trois pieds atteignent péniblement un mètre de hauteur chacun et commencent à peine à montrer leurs premiers boutons floraux. L’année dernière, mon hibiscus ‘Fireball’ faisait sa première fleur le 1er août et il était couvert de boutons de fleurs. Il n’est pas prêt de fleurir cette année !

Begonia Summerwings Orange dans une suspension sur mon balcon fin juillet 2011

Begonia Summerwings Orange dans une suspension sur mon balcon fin juillet 2011, photo Alain Delavie

J’ai bien cru que mes petits bégonias Summerwings ne pousseraient jamais. Ils ont démarré très lentement et l’arrivée du temps frais les a beaucoup ralentis. La variété à fleurs orange est la plus prolifique, mais rien à voir avec l’opulence de mes bégonias ‘Bonfire’ les années précédentes.
Par contre le bégonia ‘Dragon Wing’ montre sa résistance à toute épreuve en me gratifiant d’une généreuse floraison depuis le début de l’été. Imperturbable, quelles que soient l’année et la météo ! Comme le Begonia grandis ssp. evansiana ‘Alba’, devenu énorme et couvert de fleurs blanches depuis quelques jours maintenant. Les asters d’été sont aussi magnifiques, comme les bidens ‘Pirate’s Pearl’. Les misères qui ont passé l’hiver dehors sont reparties comme des folles, formant vite de belles cascades qui retombent le long de certaines de mes jardinières. Mon pied de Saruma henryi continue aussi à fleurir confirmant son statut de plante robuste et florifère.

Begonia grandis ssp. evansiana 'Alba' sur mon balcon à la fin juillet 2011, photo Alain Delavie

Begonia grandis ssp. evansiana 'Alba' sur mon balcon à la fin juillet 2011, photo Alain Delavie

En me promenant dans les parcs et jardins de Paris ces derniers jours, je n’ai pas trouvé les plantations de fleurs d’été très poussées. Il va falloir encore quelques semaines avant d’avoir une belle exubérance et encore, si le mois d’août est suffisamment chaud.

Bilan météorologique pour le mois de juillet 2011 :
Le mois de juillet 2011 s’est révélé globalement maussade, avec des températures bien fraîches et des précipitations abondantes. Les premiers jours du mois ont connu des températures supérieures aux normales et des précipitations peu fréquentes dans une circulation générale de secteur sud-ouest. La bascule dans un courant de nord-ouest perturbé survenue peu avant la mi-juillet a très sensiblement dégradé le temps en France. À partir de cette date, les pluies ont été fréquentes et les températures sont restées systématiquement inférieures aux normales. La fraîcheur s’est ressentie tout particulièrement au niveau des températures maximales de l’après-midi, régulièrement 4°C à 5°C en dessous des normales.

Avec une température moyennée sur la France inférieure de 1,3°C à la moyenne de référence, ce mois de juillet 2011 figure parmi les plus frais des trois dernières décennies, à l’instar de juillet 2000 et juillet 1993 (1,2°C sous la normale). Il faut toutefois remonter à 1981 pour trouver un mois de juillet sensiblement plus froid, avec une température inférieure de 1,5°C à la normale.

Le mois a été très pluvieux sur la quasi-totalité du territoire. La quantité d’eau recueillie sur la France représente un peu plus d’une fois et demie le cumul moyen de référence établi sur la période 1971-2000. Seules, quelques régions ont connu des précipitations plus conformes voire même localement inférieures à la normale. C’est notamment le cas du nord de la Lorraine à la Picardie, en Haute-Normandie et en Bretagne. Ce mois de juillet pluvieux se positionne parmi les plus humides de la période 1959 à nos jours, mais reste derrière ceux des années 2000 et 2001 (respectivement 1,9 et 1,8 fois la normale), 1987 et 1977 (1,7 fois la normale). Plus récemment, le mois de juillet 2007 avait été, lui aussi, exceptionnellement pluvieux sur les trois-quarts nord de la France tandis que l’extrême sud était resté à l’écart des pluies.

Du fait de la prédominance d’un temps perturbé, l’ensoleillement du mois de juillet a été déficitaire sur une grande partie du pays. Seuls, l’ouest de la France, la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur et la Corse ont connu un ensoleillement relativement proche de la moyenne.
(Source : Météo-France)