Plus d’un Français sur trois rêve d’un jardin potager ou fruitier. Ce retour au « jardin nourricier » témoigne d’un désir d’authenticité, d’un plus grand respect de la nature et des saisons, et rejoint les attentes de la société pour un développement durable. Tels sont les résultats de la dernière enquête Unep-Ipsos 2011.

L’enquête a été menée par l’institut Ipsos pour le compte de l’Unep-les entreprises du paysage, les 28 et 29 janvier 2011 sur un échantillon de 639 personnes, représentatif de la population française âgée de 25 ans et plus. L’échantillon a été interrogé par téléphone selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de famille, catégorie d’agglomération et région).

1 Français sur 3 rêve donc d’un jardin « nourricier ».
Ce résultat est à rapprocher d’un des principaux enseignements de l’enquête Unep-Ipsos 2009, qui montrait que le jardin est le lieu d’apprentissage et d’application de « gestes verts » essentiels tels que l’utilisation de techniques de traitement naturelles (binage, désherbage manuel), la récupération des eaux de pluie ou encore le compostage des déchets végétaux – des pratiques plébiscitées par plus de la moitié des Français.

Comme Michelle Obama à la Maison Blanche, les femmes (55%) et les plus de 35 ans sont les plus enclins à rêver d’un jardin fruitier et/ou potager, à la maison comme au travail. Etonnamment, cette aspiration est beaucoup plus fortement exprimée par les habitants du Sud-Est (40%) que leurs voisins du Sud-Ouest (28%).

16% désirent un jardin à l’aspect sauvage, les hommes en tête.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce concept de jardin n’est pas synonyme de friche ou de terrain abandonné : innovant, il met en œuvre des aménagements paysagers qui préservent la biodiversité. Aujourd’hui, les solutions se multiplient : plantation d’essences locales, lutte biologique intégrée, gestion différenciée… Ce type de jardin à un bel avenir devant lui : il représente un compromis qui permet à la nature de « reprendre ses droits » tout en préservant la vocation esthétique du jardin, avec des besoins en entretien limités.

C’est la révélation 2011 : 15% des Français rêvent d’un jardin zen.
Véritables invitations au voyage, ces jardins japonais associant subtilement jeux d’eau, sable, rochers, graviers et mousses, font davantage rêver les plus jeunes, la moitié de leurs adeptes ont entre 25 et 34 ans !

Avec le Chelsea Flower Show, les Anglais sont connus pour leur folie des jardins. Il semblerait qu’ils aient fait quelques émules en France car 13% des sondés rêvent d’un jardin à l’anglaise. Une aspiration synonyme de position sociale privilégiée : la moitié d’entre eux ont un revenu mensuel supérieur à 3 000 €, 1/4 habitent Paris ou sa proche banlieue et la plupart sont des hauts-diplômés.

En 2007, 16% des Français déclaraient avoir comme idéal un jardin « à la française ». En 2011, ce type de jardin structuré et géométrique n’est plus plébiscité que par 11% de nos concitoyens et reste plutôt l’apanage de la gent masculine à 54% et des plus âgés (45% de ses adeptes ont plus de 65 ans).

Pour 2 Français sur 3, ce sont les éléments naturels (végétal, eau) qui doivent primer dans un jardin.
Pour 1 Français sur 6, la vocation première d’un jardin est d’embellir et de mettre en valeur leur habitation.

1 Français sur 5 rêve, à titre personnel, d’un jardin qui protégerait la nature et la biodiversité.

(Source : enquête Unep-Ipsos 2011, “Le jardin rêvé des Français”)