Sale temps pour les plantes exotiques

Après un automne doux et humide, l’arrivée brutale des fortes gelées accompagnées d’un vent glacé et desséchant, puis de la neige, malmène les nombreuses plantes exotiques laissées à l’extérieur.

Grosse potée de palmier par temps de gel et de neige, Bassin de la Villette, Paris 19ème, photo Alain Delavie
Grosse potée de palmier par temps de gel et de neige, Bassin de la Villette, Paris 19ème, photo Alain Delavie

Même pour les plantes suffisamment rustiques (les températures sont descendues à -4 °C aux heures les plus froides), le froid leur donne un aspect inquiétant. Le feuillage pend lamentablement, avec des couleurs ternies. Mais les feuilles se redressent un peu dans la journée, quand les températures redeviennent positives.

Les plus frileuses qui ne supportent pas la moindre gelée, sont maintenant complètement cuites si elles n’avaient pas été protégées avec force voile d’hivernage. J’ai laissé mon pot de Begonia Dragon Wing sans protection comme toutes les plantes que je cultive comme des fleurs annuelles.

Potée de Begonia Dragon Wing gelé sur mon balcon, décembre 2009, photo Alain Delavie
Potée de Begonia Dragon Wing gelé sur mon balcon, décembre 2009, photo Alain Delavie

Aujourd’hui, il a tout d’une salade cuite alors qu’il était encore en fleur la semaine dernière. Encore un hiver fatal aux bégonias ! Je n’ai eu qu’un seul hiver suffisamment doux depuis que je suis dans mon appartement qui avait permis aux plantes vivaces non rustiques (bégonias, impatiens) de passer la mauvaise saison et de repartir au printemps suivant.
J’avais aussi laissé en place une suspension de phalangère (Chlorophytum). J’en ai gardé pendant des années sans protection particulière dehors, mais la vague de froid de ces derniers jours a saisi ma potée et l’a glacée complètement.

Suspension de phalangère gelée sur mon balcon, décembre 2009, photo Alain Delavie
Suspension de phalangère gelée sur mon balcon, décembre 2009, photo Alain Delavie

Mais avec les phalangères, il ne faut pas se précipiter et tout jeter aux premières gelées. J’ai eu des pieds dont le feuillage a complètement gelé et qui sont repartis au printemps suivant, très tardivement. Heureusement, j’avais protégé ou rentré depuis longtemps toutes les belles exotiques que je souhaitais garder. Cette année, je n’aurai pas de sorbet de cactus !

Alain Delavie

Agronome de formation et jardinier passionné depuis sa plus tendre enfance, collectionneur de plantes, Alain Delavie a exercé différents métiers toujours en étroite relation avec le monde végétal et le jardin, en commençant par celui de pépiniériste collectionneur avant de devenir journaliste et auteur spécialisé dans le jardinage. Il est aujourd'hui directeur des rédactions de Rustica (hebdomadaire Rustica, trimestriels Rustica Pratique et Rustica Les Essentiels).

Cet article a 2 commentaires

  1. laurent

    Eh oui, et contrairement à l’an dernier, les gelées ont été progressives (alors qu’on annonçait initialement un dégel). Impossible, dans les jardins, de retirer les plantes sensibles une fois que le sol est gelé. Heureusement, en ce qui me concerne, j’avais retiré les derniers bégonias tubéreux et cannas avant que le gel ne brûle leur feuillage. Avec un gel passant de -3 à -10, il n’en serait sinon rien resté.

  2. Miss canthus

    Oh, aha, ben ouais, tous le monde n’est pas à la fête…hein?
    Les pauvrettes …!

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