La tentation des azalées des fleuristes

La tentation des azalées des fleuristes

À l’occasion des fêtes de fin d’année, les rayons des fleuristes et des jardineries se sont remplis d’azalées d’intérieur, qui voisinent avec les cyclamens, les poinsettias et les phalaenopsis, autres stars du moment.

Azalée des fleuristes, plante d'intérieur, décembre 2009, photo Alain Delavie
Azalée des fleuristes, plante d'intérieur, décembre 2009, photo Alain Delavie

Et pourtant, ces petits arbustes abondamment fleuris déçoivent souvent à cette période de l’année. Et ce pour 3 raisons principales :
– à cette période de l’année, toutes les azalées des fleuristes sont des plantes forcées, car elles fleurissent normalement au printemps. Ce sont donc des plantes fragilisées et ce d’autant plus qu’on les achète de bonne heure en automne ou au début de l’hiver.
– ces plantes d’intérieur convenaient aux intérieurs peu chauffés de la fin du XIXe ou du début du XXe siècle, mais ils ne supportent pas les atmosphères surchauffées (plus de 18 °C) et surtout trop sèches des intérieurs contemporains, bien mieux chauffés, parfois trop !
– ces plantes de terre de bruyère sont cultivées dans un petit pot, avec un substrat très drainant et acide, qui se dessèche vite puis se rehumidifie difficilement. D’où un dépérissement parfois très rapide quand le jardinier d’intérieur ne prend pas trop soin de ses plantes… Pour les apports d’eau, pas d’arrosage sur le dessus de la motte, mais un trempage complet du pot dès que la terre sèche en surface. Il faut laisser tremper la potée tant que des bulles d’air s’échappent de la motte. Et bien sûr, il faut utiliser une eau douce sans calcaire actif, car les azalées d’intérieur apprécie un sol et une eau acide (pH inférieur à 7), comme les rhododendrons et les azalées des jardins.

Un joli cadeau, mais une belle délicate…

Alain Delavie

Agronome de formation et jardinier passionné depuis sa plus tendre enfance, collectionneur de plantes, Alain Delavie a exercé différents métiers toujours en étroite relation avec le monde végétal et le jardin, en commençant par celui de pépiniériste collectionneur avant de devenir journaliste et auteur spécialisé dans le jardinage. Il est aujourd'hui directeur des rédactions de Rustica (hebdomadaire Rustica, trimestriels Rustica Pratique et Rustica Les Essentiels).

Cet article a 6 commentaires

  1. alain of paris

    Pour rêver, il ne faudra pas manquer les célébrissimes floralies de Gand dans quelques semaines… Des azalées à la folie, semblables à nulle part ailleurs. A voir !!!

  2. Laurent

    Plantine: en plus, ces azalées-ci ne tiennent pas bien le gel, il faut donc les garder en orangerie. Ah, ces Belges (de Gand), qu’est-ce qui leur a pris? ;-)

  3. Kristin

    elles sont pourtant si belles!! bonne année à toi Alain!!

  4. Plantine

    Pourtant, c’est si beau ! le seul espoir est de pouvoir les replanter au jardin, mais en cette saison, c’est la mort assurée … de toute façon !
    Bonne soirée Alain.

  5. laurent

    Dur, dur, en effet. On m’en avait offerte une lorsque je suis rentré dans ma maison (début janvier 2007). En la mettant au jardin l’été, j’ai eu une petite floraison l’hiver suivant, mais rien à voir avec la première…

  6. Vérone

    Une belle couleur pour celle ci !
    ;-)

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