Rue d’Aubervilliers, l’herbe pousse librement…

Rue d’Aubervilliers, l’herbe pousse librement…

Le terre-plein central de la rue d’Aubervilliers (Paris 18e), non loin de la porte du même nom et du boulevard Ney d’un côté, de la rue de Crimée de l’autre, offre un joli tapis d’herbes sauvages parsemé de lin bleu. Vision bucolique surprenante dans Paris…

Les petites taches bleu ciel qui oscillent au moindre souffle de vent ou de courant d’air provoqué par le passage incessant des véhicules est un pur enchantement, dans un endroit qui n’a rien d’enchanteur… Circulation intense, bouchons fréquents dus au passage sous le pont de chemin de fer bien trop étroit, véritable goulet d’étranglement (avec vélos et scooters sur les trottoirs, pourtant très étroits), pollution due au gaz d’échappement des voitures, des camions et des locomotives roulant au diesel. Rien de charmant dans cet endroit, hormis ces petites fleurs…

Et voici donc l’explication, à cet endroit l’herbe va pousser librement et sera entretenue dans le respect de l’environnement. Pour limiter la pollution par les désherbants chimiques… Une action qui s’inscrit dans la politique de gestion de la Direction des Espaces Verts et de l’Environnement de la ville de Paris, qui a été profondément remaniée ces dernières années pour s’inscrire dans une gestion environnementale durable des espaces verts parisiens. Une gestion écologique encadrée par la certification ISO 14001.

Les papillons et autres insectes butineurs vont y trouver leur compte, les passants aussi. Moi je trouve ça très agréable quand je passe le matin avant d’aller m’enfermer dans mon bureau…

L’an dernier, j’avais vu quelques pieds de lin bleu au pied de la grande bibliothèque François Mitterrand, dans le 13è.Et vous, en avez-vous repéré ?

Alain Delavie

Agronome de formation et jardinier passionné depuis sa plus tendre enfance, collectionneur de plantes, Alain Delavie a exercé différents métiers toujours en étroite relation avec le monde végétal et le jardin, en commençant par celui de pépiniériste collectionneur avant de devenir journaliste et auteur spécialisé dans le jardinage. Il est aujourd'hui directeur des rédactions de Rustica (hebdomadaire Rustica, trimestriels Rustica Pratique et Rustica Les Essentiels).