4e édition du Festival «Jardins du monde en mouvement» du 6 mai au 4 novembre 2021

La Cité internationale universitaire de Paris présente la 4e édition du Festival «Jardins du monde en mouvement» du 6 mai au 4 novembre 2021.

Suite au concours lancé en 2019, (session 2020 anulée pour COVID) ouvert aux jeunes paysagistes, architectes et urbanistes, le jury du Festival a sélectionné cinq lauréats parmi les 14 propositions retenues en pré-sélection. Un budget de 8 000€ est attribué à la réalisation de chaque projet dans le parc de la Cité internationale universitaire de Paris pour une durée d’exposition de 7 mois pouvant ouvrir à une installation pérenne dans le parc de 34 hectares de la Cité.

Le 4ème festival “Jardins du monde en mouvement”

La Cité Internationale Universitaire de Paris a fait le choix de la jeune création contemporaine pour accompagner son projet de développement Cité2025 avec la manifestation “Jardins du monde en mouvement”, premier festival de jardins contemporains à Paris.

Chaque année depuis 2017, le concours “Jardins du monde en mouvement” accorde un budget de 8000 € à cinq diplômés ou inscrits dans une école d’architecture, d’urbanisme, de paysage et aux jeunes professionnels possédant au maximum dix ans d’expérience, pour réaliser un jardin éphémère à la Cité internationale universitaire de Paris. Ce festival offre aux professionnels et aux jeunes talents l’opportunité de sortir du format habituel de la maîtrise d’œuvre pour s’approprier un espace paysager, le doter d’un projet créatif et engagé.

Ces créations ont pour mission de dialoguer avec le patrimoine architectural de la Cité internationale composé de 43 maisons et de s’intégrer harmonieusement dans les jardins et/ou le parc. Elles doivent proposer une identité forte en lien avec l’influence stylistique de la maison choisie et comporter une dimension de développement durable : matériaux biosourcés, récupération des eaux pluviales, niches écologiques, partage des ressources, comportements écoresponsables, etc.

La Cité internationale opère sa mutation urbaine, paysagère et architecturale pour 2025. Cité 2025, son projet de développement historique, permet la construction de 10 nouvelles maisons ainsi que l’agrandissement, l’embellissement associé à une gestion jardinière expérimentale de son parc tournée vers la biodiversité. Aménagé dans les années 1930 par Jean Claude Nicolas Forestier puis Léon Azema en collaboration avec l’architecte conseil de la Cité, Lucien Bechmann, le parc est situé sur le terrain des fortifications de Thiers détruites au début du XXè siècle.

Elément déterminant du projet de la Cité internationale universitaire de Paris, fidèle aux ambitions de ses fondateurs, il est conçu dès l’origine comme un lieu d’hygiène de vie et de sociabilité multiculturelle. Il bénéficie à l’heure actuelle d’une gestion écologique et constitue un terrain privilégié d’expérimentation de techniques de jardinage en faveur de l’épanouissement d’une biodiversité plus riche. Le parc de la Cité internationale accueille sur ses 34 hectares une centaine d’essences d’arbres et d’arbustes originaires de différents continents. Leurs feuillages caducs et persistants assurent une couverture végétale constante. Plantés en alignement, en bouquet ou isolés, ils ménagent d’agréables espaces découverts.

4e édition du Festival «Jardins du monde en mouvement» du 6 mai au 4 novembre 2021

Les cinq projets lauréats de la quatrième édition

“SPHÈRES VICTORIEUSES”
Résidence Julie Victoire Daubié
Lila Boulnois, Élodie Guillemot et Alexis Campagne.
Étudiants en 2e année à l’École Nationale Supérieure du Paysage de Versailles, ils se sont réunis pour mettre en commun leurs intentions dans la conception et l’analyse des jardins et du paysage.

« Sphères victorieuses » est un jardin qui rend hommage à Julie-Victoire Daubié, première femme à avoir passé et réussi le baccalauréat (en 1861), dont un édifice au sud-ouest du parc Est de la Cité Universitaire de Paris porte le nom. À cette époque, le jury validait l’obtention de l’examen à l’aide d’un système de boules (rouges pour un avis favorable, blanches pour une abstention et noires pour un avis défavorable). Cette pionnière décrocha son diplôme en recevant 6 boules rouges, contre 3 blanches et 1 noire.

“Sphères victorieuses” s’articule autour de dix massifs sphériques faisant subtilement référence, tant par leur nombre que par leur forme, à ces boules – symboles d’un tournant dans l’histoire de l’Enseignement et de la Recherche en France. La disposition de ces parterres offre l’occasion de découvrir différemment le parc et la Maison Julie-Victoire Daubié, et met en valeur la perspective et les cônes de vue sur l’édifice.

“POÈME POUR DEMAIN”
Fondation Suisse
Adam W. Pugliese, architecte et artiste diplômé de l’ENSA – Nantes en 2016.

Sa démarche s’oriente vers l’exploration de nos modes d’habiter, d’occuper le territoire et notre capacité à le transformer. Cette œuvre manifeste plaide pour le réemploi des ressources et pour l’utilisation de matériaux biosourcés. À mi-chemin entre l’échafaudage et la structure-sculpture, cette fragile construction de bois, qui reprend la trame métallique du pavillon suisse, dialogue avec les massifs pilotis de béton. Des aristoloches, plantes grimpantes luxuriantes, recouvrent progressivement la structure en bois qui disparaitra progressivement derrière le végétal.

Cette création interroge également la place de la nature dans l’architecture moderne, en proposant une recomposition du mural photographique de Le Corbusier. Une vingtaine de clichés argentiques en noir et blanc, réalisés à travers le territoire du Grand Paris, évoquent les “fragments de nature” qu’avait photographié Le Corbusier.

“A TRIBUTE TO LUIS B.”
Maison du Mexique
Soline Portmann, paysagiste et scénographe, diplômée de l’ENSAD – Paris en 2008. Passionnée par le paysage et les espaces naturels, son double regard de scénographe-paysagiste célèbre le vivant sous toutes ses formes.

Cette création paysagère, hommage à l’architecture émotionnelle de Luis Barragan, invite à vivre une expérience spatiale. Symbole d’une architecture sensuelle, cette création minimaliste se laisse traverser par une onde de végétation. Véritable colonne vertébrale de la pièce, celle-ci est mouvement, sillon, axe, faille. L’architecture se met au service de la nature et la nature la magnifie. Le socle, conçu en briques d’argile de teinte jaune, renvoie à l’utilisation de cette couleur dans la Maison du Mexique et dans les architectures de Barragan. Sur le plan de la symbolique, le jaune est associé à la chaleur, au dynamisme, à la douceur, à la joie, aux rayons du soleil porteurs de vie sur terre, mais aussi à la puissance et au pouvoir.

“LA VOIX DES PLANTES ET DES PIERRES”
Parc Est
Collectif : Audrey Carmes – ENS Beaux Arts de Paris 2018, Clara Le Meur – Académie de design d’Eindhoven 2019, Clémence Mathieu et Jean- Alfredo Albert – diplômés de l’ENSP – Versailles en 2018.

Ce projet est un paysage sonore inventif et ludique : trois dispositifs d’amplification sonore mécaniques et électroniques font parler les éléments naturels dans le parc de la Cité internationale et rendent les sons des êtres non-humains perceptibles à l’oreille humaine. Ils nous invitent à entendre la voix des éléments du monde, comme les végétaux, les pierres et l’eau. La diversité sonore de tous ces animés offre de nouvelles perspectives de liens entre l’humain et son milieu, que celui-ci soit rural ou urbain.

“ECRINS DE NATURE”
Maison du Japon
Fanny Giraudeau, architecte DPLG. Diplômée ENSA-Normandie en 2018, elle est engagée dans le développement durable.

Inspirée par les fabuleux paniers en bambou japonais, cette installation paysagère évoque la fragilité, la délicatesse d’une nature vulnérable et nous rappelle que toute création humaine reste éphémère. En confectionnant ses paniers, Fanny Giraudeau perpétue un art ancestral qui a su traverser les siècles. Elle rend hommage à l’art japonais dont l’influence s’est répandue dans le monde entier.

Vers la création d’une “collection de jardins” contemporains dans le parc de la Cité

Dans la démarche de composer à terme une “collection” de jardins contemporains faisant écho à la collection architecturale composée des 43 maisons, certaines oeuvres sont conservées. Les critères retenus sont la cohérence avec l’architecture, l’inscription dans le paysage du parc, la pertinence du concept, le rôle social et l’évolution botanique du jardin.

La Cité internationale universitaire de Paris : une exposition architecturale à ciel ouvert

Ignorant les frontières, la Cité internationale fait figure d’exception territoriale. Conçue dans le contexte pacifiste de l’entre-deux guerres, la Cité internationale universitaire de Paris est un projet humaniste destiné à promouvoir la paix. Elle favorise le rapprochement entre les peuples en faisant vivre ensemble des jeunes issus du monde entier. Elle accueille chaque année 12000 étudiants, chercheurs et artistes, issus de 150 nationalités. Elle associe ses résidents à cet idéal humaniste en les encourageant à s’engager dans des projets collaboratifs.

Grâce à l’implication de ses 43 maisons et de ses résidents, elle organise plus de 1 000 manifestations culturelles et artistiques par an pour continuer à faire vivre les idéaux de ses fondateurs. Lieu de foisonnement intellectuel et incubateur de bonnes pratiques, la Cité internationale s’impose comme un lieu de résonance des grands débats du monde. En plus de son offre d’hébergement, elle propose un large panel de services et d’équipements ouverts au grand public, favorisant ainsi les échanges et la rencontre au quotidien : parc, sports, bibliothèques, studios de musique, restaurants, espace de coworking, visites guidées…

Un patrimoine architectural unique à Paris : écho de cette diversité foisonnante, le campus, d’une superficie de 34 hectares, abrite 43 maisons représentatives des principaux courants architecturaux qui ont marqué le XXe siècle. Régionalistes, modernes ou durables, ses maisons présentent une diversité de styles unique à Paris. Dans les années 20-30 puis 50-60, la Cité internationale a connu deux grandes périodes de construction marquées chacune par des expériences innovantes tant sur le plan urbain qu’architectural. La première, dans l’entre-deux guerres, est caractérisée par la coexistence de styles variés alors que la seconde, après la seconde guerre mondiale, adopte le style international qui se répand sur le territoire français.

Cinq édifices sont protégés au titre des Monuments historiques : la Fondation Deutsch de la Meurthe de Lucien Bechmann, la Fondation Suisse de Le Corbusier et Pierre Jeanneret, le Collège Néerlandais de Willem Marinus Dudok, la Maison du Brésil de Lucio Costa et Le Corbusier et la Fondation Avicenne de Claude Parent, André Bloc, Heydar Ghiai et Mohsem Foroughi.

D’ici 2025, tout en poursuivant son projet humaniste, la Cité internationale va construire 10 nouvelles maisons – soit 1 800 nouveaux logements – moderniser ses infrastructures et proposer de nouveaux espaces adaptés aux attentes des étudiants du XXIe siècle. De nouvelles maisons, liées à un pays, à des collectivités ou à des établissements d’enseignement et de recherche, sortent déjà progressivement de terre.

La Cité internationale dispose également d’un lieu intégralement dédié à la valorisation de son patrimoine architectural, urbain, paysager et artistique auprès du public : L/OBLIQUE. Sa mission est de développer des projets de médiation destinés à sensibiliser et informer tous les publics à la richesse de ce patrimoine matériel et immatériel en mutation constante, à son respect, sa préservation et sa valorisation. Aussi, L/OBLIQUE travaille en étroite collaboration avec les structures œuvrant pour la connaissance, la préservation et la protection du patrimoine. Des visites guidées sont régulièrement organisées.

Plan de la Cité internationale universitaire de Paris