35e règle professionnelle sur la gestion alternative des eaux pluviales, UNEP, septembre 2020

L’Union Nationale des Entreprises du Paysage publie sa 35e  règle professionnelle sur la gestion alternative des eaux pluviales afin de contribuer à une gestion préventive, durable et écologique des eaux de pluie. Cette règle s’adresse à la fois aux entreprises du paysage désireuses de mettre en œuvre des techniques de gestion alternative, et aux donneurs d’ordres souhaitant anticiper les meilleurs choix en matière de gestion des eaux pluviales.

Cette publication vient clore le projet de l’Unep lancé il y a dix ans : doter la profession de règles professionnelles. Un nouveau chapitre s’ouvrira en 2021 avec la révision de ces règles.

Un renouvellement urbain réussi grâce à une gestion des eaux de pluies maîtrisée

Cette nouvelle règle professionnelle s’attelle dans un premier temps à définir la gestion alternative des eaux pluviales – aussi appelée gestion à la source – considérant l’eau comme une véritable ressource plutôt qu’un déchet à évacuer et traiter. Les rôles des différents acteurs sont abordés, ainsi que les principes de conception des ouvrages et les dispositions de chantier. Par ailleurs, on y détaille les différentes techniques existantes, des principes de la gestion intégrée des eaux pluviales à sa mise en œuvre, en passant par l’entretien d’une partie des ouvrages participant à cette gestion à la source. La règle invite notamment à privilégier l’infiltration et le stockage au plus près de la source de ruissellement afin d’œuvrer à la diminution des volumes d’eau ruisselés qui arrivent dans les réseaux d’assainissement.

L’ensemble de ces techniques repose sur trois principes fondamentaux :

  • le respect du cycle naturel de l’eau au maximum, en évitant l’imperméabilisation et la concentration des flux ;
  • l’intégration de la gestion des eaux pluviales à l’aménagement en créant des ouvrages plurifonctionnels ;
  • l’éducation et la pédagogie auprès du grand public à propos de l’eau de pluie.

Artificialisation des sols : les surfaces plantées privilégiées

Par ailleurs, ce nouvel ouvrage souligne le rôle bénéfique des végétaux dans l’épuration reposant sur des surfaces plantées, et ce particulièrement dans un objectif de désartificialisation des sols. Grâce à leurs réseaux racinaires, les végétaux améliorent le rôle de filtre du sol et limitent le colmatage, la formation de zones d’écoulement préférentiel et les effets de l’érosion. Le temps de rétention des effluents et leur dégradation par les organismes du sol sont aussi rallongés grâce à cette méthode. À noter que la mise en œuvre de ce procédé présente d’autres atouts à plus long terme : la réintroduction de l’eau au cœur de la ville et la sensibilisation des habitants à ses enjeux, un renforcement de la biodiversité en milieu urbain ou encore la création de corridors biologiques (trames vertes et bleues).

Les méthodes reposant sur les surfaces minérales, tout aussi importantes, sont décrites en fin de document.

L’ouvrage a été rédigé par l’Unep, avec les partenaires de l’Unep pour les règles professionnelles (l’AITF, la FFP et Hortis) associés exceptionnellement à certains acteurs de la gestion à la source des eaux pluviales (Adopta, le Cerib, l’Esa, le Graie et Plante & Cité).

Pour télécharger ou commander les règles professionnelles, rendez-vous sur www.lesentreprisesdupaysage.fr