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Engagée dans une démarche ambitieuse pour lutter contre le dérèglement climatique, la Cité internationale universitaire de Paris avait installé un rucher dans son parc en 2009. D’abord exploité avec l’association l’Abeille parisienne, le rucher a ensuite été géré en partenariat avec le GABI (Groupement d’apiculteurs de Bréviande intercommunal). Aujourd’hui, la Cité décide de suspendre l’activité de son rucher pour favoriser la biodiversité du site.

Lorsque la Cité internationale universitaire de Paris a décidé d’installer des ruches, le rôle et l’impact des abeilles domestiques en milieu urbain étaient encore méconnus et cette démarche était alors considérée comme une contribution au renforcement de la biodiversité. Or, au regard de plusieurs études récentes, il apparait qu’un trop grand nombre de ruches en ville s’avère négatif pour la biodiversité. Les ruches abritent une espèce d’abeille omniprésente : l’abeille domestique qui, si elle est la meilleure productrice de miel, est nuisible aux autres pollinisateurs notamment les abeilles sauvages. Celles-ci sont beaucoup plus solitaires et limitées dans leur choix de variété de fleurs. Arrêter l’installation de ruches et même en retirer devient alors la solution pour retrouver un équilibre dans cet écosystème.

La Cité internationale universitaire de Paris, soucieuse de protéger la biodiversité de son parc de 34 hectares, a donc opté pour l’arrêt de son rucher. Pour favoriser la biodiversité, le parc compte 6 hôtels à insectes qui offre un abri aux pollinisateurs sauvages. En accompagnement de cette démarche, des prairies de fleurs mellifères ont été semées autour des 6 hôtels pour leur procurer les ressources florales dont ils ont besoin pour se nourrir.