Au départ, il y a cet amour fou pour les fleurs, et cette évidence que le monde a besoin de beauté, d’art. « Quand les fleurs nous sauvent » est ce pari un peu invraisemblable de deux femmes éprises de fleurs et d’art, Muriel Fagnoni et Julia Gai, qui décident de partager leur passion en ouvrant les portes d’un lieu éphémère dédié à l’art x les fleurs.

Au fil d’un chemin fleuri hors des sentiers battus, Muriel et Julia sélectionnent artistes et objets qui les touchent, et qui vont les conduire à travers les âges du XIXème à aujourd’hui – et par-delà les frontières – de l’Australie à la Corée en passant par l’Amérique du Nord, et bien sûr par l’Europe. Leurs émotions sont picturales, photographiques, textiles ou de porcelaine, du moment que les fleurs s’y épanouissent à leur guise. Des œuvres de plus d’une vingtaine d’artistes contemporains y côtoient donc des fleurs anciennes mais loin d’être fanées. La fleur y est sujet, mais aussi matériau. La fleur est décorative, mais aussi militante, elle est délicate mais d’un symbolisme indestructible.

À travers ce périple au cœur d’un des thèmes artistiques les plus inspirants de l’histoire, l’évidence de l’essentialité du sujet s’est faite plus intense, et plus incarnée à chaque rencontre avec les artistes.

A l’arrivée, une serre artistique vibrante dans laquelle les quinquas amis de l’une, et les jeunes adultes amis de l’autre, pourront trouver des œuvres adaptées à leurs moyens (de 200€ à 15000€) parce que leur vision commune est que l’art supporte un grand A comme un petit.

Enfin parce qu’elles ont la conviction que les galeries devraient être les lieux les plus animés et les plus visités qui soient, Muriel et Julia vous offrent de vivre un « Floral Sunday » autour d’un brunch à base de fleurs comestibles réalisé par Fleurivore, suivi de conférences sur l’art x les fleurs par des diplômés de l’École du Louvre, et d’ateliers de création picturale organisés par Artnight.

Les artistes et les œuvres exposées

Ori Gersht
Ses explosions de fleurs sont des images hors du temps, des instantanés de beauté qui ont été sauvés pour l’éternité.
Nous avons découvert son travail avec l’exposition « Parfums de femmes » organisée dans le cadre du parcours « Chambres à part », à Paris en 2017. Ça a été un choc émotionnel et artistique.

Né en 1967 à Tel Aviv, Ori Gersht est un photographe et vidéaste israélien. Il vit et travaille aujourd’hui à Londres. Ses œuvres ont fait l’objet de nom- breuses expositions individuelles dans les plus prestigieuses institutions culturelles internationales, dont « Afterglow, Art Now Room » à la Tate Britain (Londres) en 2002, « Black Box » au Hirschhorn Museum (Washington) en 2008, « History Repeating » au Musée des Beaux-Arts de Boston en 2012, et « Slivers » au Musée d’Art contemporain de Tel Aviv en 2015. Plus récemment en 2018, il a été exposé au Musée de la Chasse et de la Nature à Paris.

Roman Moriceau
Roman Moriceau expérimente la fleur sous toutes ses formes : qu’il la peigne à l’huile de vidange, la photographie ou la bombe de fumigènes, il ne cesse de questionner sa beauté et son infinie fragilité.
Nous avons découvert son dévouement à la cause des fleurs lors du salon Galeristes à Paris en novembre 2018.

Né en 1976 à Angers, Roman Moriceau vit et travaille aujourd’hui à Paris. Son travail a été consacré à l’occasion de nombreuses expositions personnelles dont : « Corrélation » au Musée des Beaux-Arts d’Angers en 2013, « Smog » à la Kunsthaus Jesteburg à Hambourg en 2015, mais aussi plus récemment avec « Mono no aware » à la Galerie Archiraar à Bruxelles en 2017, et « Our exquisite replica of ”eternity” » à la Galerie Derouillon à Paris en 2018.

Maia Flore
À nos yeux les « Sleep Elevations » de Maia Flore sont l’incarnation littérale de notre propos : les fleurs nous sauvent et nous élèvent.
Maia Flore est née en 1988. Elle vit et travaille entre la France et les États-Unis. Ses œuvres ont fait l’objet de nombreuses expositions personnelles en France et à l’international : à la Galerie Esther Woerdehoff à Paris, à la Galerie Themes+Projects à San Francisco, et à la Galerie Emmanuel Fremin à New York. Son travail a aussi été présenté lors d’expositions collectives (Les rencontres d’Arles, Paraty Em Foco au Brésil, Gextophoto en Espagne). Elle est lauréate du Prix HSBC pour la photographie en 2016 et édite sa première monographie aux Éditions Actes Sud.

Enfant Précoce
Enfant Précoce nous raconte des histoires. Il a le talent de peindre des contes colorés et envoûtants, comme avec « Mamba », un tableau qui donne vie à des fleurs vives et expressives.
Né en 1989 au Cameroun, Francis Essoua Kalu vit et travaille aujourd’hui à Paris. Il signe son travail « Enfant Précoce », depuis toujours persuadé qu’il serait artiste. Son travail a notamment été sélectionné pour la Biennale Dak’Art, à Dakar (Cameroun) en 2018, et a récemment été exposé à La Montgolfière Club à Paris en 2019.

Quentin Derouet
Quentin Derouet applique sa rose directement sur la toile : il l’écrase, la fait macérer et la dilue. Il travaille cet élixir précieux et volatile pour en faire naître des formes abstraites et évanescentes qui nous transportent. Quentin a créé sa propre rose, forte en pigments, et la cultive dans le Sud pour son usage artistique exclusif.
Né à Grenoble en 1988, Quentin Derouet vit et travaille entre Paris et l’Aveyron. En 2012, il a obtenu son DNSEP (Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique) à la Villa Arson (Nice) avec les félicitations du jury. Son travail a notamment été exposé au Centre d’Art de la Villa Arson à Nice en 2014, à la Galerie des Beaux-Arts à Grenoble en 2015, et lors de nombreuses expositions personnelles organisées à la Galerie Pauline Pavec à Paris, et à la Galerie Helenbeck à Nice. En 2017, Quentin Derouet a été invité pour une résidence en Chine par la galerie ArtCN qui a exposé son travail à Shanghai.

Brooke DiDonato
Les photos de Brooke DiDonato sont d’une incroyable étrangeté et d’une grande rigueur, elle entrelace les corps et les fleurs, nous sauvant ainsi de l’ordinaire.
Née en 1990, Brooke DiDonato est une artiste de l’Ohio vivant à New York. Après des études de photojournalisme à l’Université d’État de Kent (Ohio), Brooke DiDonato développe un corpus de travaux personnels questionnant la notion de réalisme en photographie. Sa série d’autoportraits « A House Is Not a Home » a été exposée lors de l’exposition photographique itinérante « The Fence » (Etats-Unis) et fait partie de la collection permanente du Sou- theast Museum of Photography (Floride, Etats-Unis). Plus récemment, son travail a également été exposé à l’international au KINDL Centre for Contemporary Art à Berlin et à la Delphian Gallery à Londres.

François Olislaeger
Dessiner et saisir la fugacité des fleurs, voilà ce qui nous a émues dans les aquarelles de François Olislaeger. D’un trait fin et élégant, enrichi de couleursvives et vivaces, François Olislaeger s’évertue, chaque jour, à sauver les fleurs de l’éphémère.
Né en 1978 à Liège (Belgique), François Olislaeger vit et travaille aujourd’hui entre Paris et Mexico. Depuis 2003, il dessine pour la presse (Le Monde, Libération, Les Inrockuptibles, Beaux-Arts Magazine…), publie des bandes dessinées et participe à différentes revues. En 2016 il a débuté le projet « Une fleur par jour », qui a par la suite été exposé en 2018 à la Galerie du jour Agnès b. à Paris et en 2019 à la Galerie Agnès b. à Hong Kong.

Et aussi, David Schermann, Dieter Belmans, Sylvia Schildge, Frédéric Poincelet, Céline Rival, Taylor Smith, Henk Wildschut, Amy Friend, Raf Reyes, Loes Heerink, Christina Newberry, Dimitri Tolstoï, Paul Lemaire, Orégane Plailly, et Zuae.