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En 2022, le domaine de Chaalis crée, aux côtés de la roseraie « jardin » ou « moderne », par nature artificielle, une roseraie botanique, sauvage et conservatoire, qui permet désormais de valoriser les variétés de roses anciennes et d’offrir un nouveau regard sur l’art et l’histoire des jardins, dans une démarche scientifique et pédagogique.

La roseraie botanique a été aménagée derrière la roseraie moderne. Les rosiers ont été disposés au long d’un parcours sinueux, réalisé en allées engazonnées afin d’en faciliter l’entretien. Les massifs sont composés d’une sélection de rosiers sauvages (Rosa palustris, R. omeiensis f. pteracantha par exemple) complétés par des bulbes à fleurs (narcisses et jonquilles notamment) qui conviennent bien à l’esprit d’une roseraie sauvage. La roseraie est entourée de haies de hêtres, afin de lui donner la même intimité que la roseraie actuelle, à l’exception de la partie Est, qui offre ainsi une fenêtre de vue vers la forêt.

Les 3 objectifs de cette nouvelle roseraie :

  • Conservatoire : conserver des espèces sauvages et son fonds génétique.
  • Pédagogique : expliquer au public comment ont été développées les variétés que nous connaissons aujourd’hui.
  • Culturel et touristique : développer l’attractivité du Domaine de Chaalis auprès des amoureux des roses et de la nature.

Un dispositif de médiation a été mis au point, permettant d’évoquer les quelques 150 variétés de rosiers sauvages existant dans le monde, dont une partie est désormais représentée à Chaalis. Il explique comment l’homme a modifié le rosier sauvage pour en faire une plante d’ornementation et en quoi la conservation de ce fonds génétique est une nécessité aujourd’hui.

Cette roseraie botanique a vu le jour grâce au mécénat de la Fondation d’entreprise Crédit Agricole Brie Picardie.

Le buis remplacé par du fusain nain japonais au domaine de Chaalis

Depuis quelques années, les buis qui encadrent les parterres de la roseraie de Chaalis sont affaiblis par la pyrale, papillon dont la chenille se nourrit de ses feuilles. L’état particulièrement altéré de ces alignements a rendu indispensable leur remplacement.

Pour ce renouvellement, le buis a été exclu en raison de sa fragilité. Le domaine de Chaalis lui a préféré le fusain japonais nain (Euonymus japonicus ‘Microphyllus’). Originaire d’Extrême-Orient, cet arbuste au feuillage persistant vert foncé et au port érigé et buissonnant, présente une forte ressemblance avec le buis. Il est en outre résistant à la pyrale et à nombre de maladies et champignons affectant traditionnellement le buis.

Le domaine de Chaalis a conservé les buis taillés en boule, dont l’état n’était pas jugé irréversible et qui seront entretenus avec des produits de biocontrôle permettant de lutter contre la pyrale.
La roseraie de Chaalis est ainsi devenue une vitrine pour les amateurs recherchant une alternative au buis.

Le Domaine de Chaalis

Situé à 40 km de Paris, venez découvrir le domaine de Chaalis, sa chapelle présentée comme la « Sixtine de l’Oise », son « Musée Jacquemart-André », son parc et sa roseraie classée
« Jardin remarquable ». Cet ensemble riche de neuf siècles d’histoire est niché dans le creux d’un vallon boisé qui fait l’admiration des visiteurs depuis des décennies. Les 20 hectares du parc du domaine de Chaalis constituent un agréable ensemble paysager ponctué de nombreuses allées, statues et plans d’eau. En 2000, une roseraie de 3 500 m2 a été aménagée par le paysagiste André Gamard à l’emplacement de l’ancien jardin fleuriste de Nélie Jacquemart-André. Composée à la façon d’un jardin médiéval, elle est le lieu phare des Journées de la Rose dont la date correspond chaque année à l’apogée de sa floraison.

Le domaine de Chaalis vous donne rendez-vous les 10, 11 et 12 juin 2022 pour la 21e édition des Journées de la rose, qui aura pour thème « La rose et le parfum » et pour marraine l’artiste Arielle Dombasle.