Chamaedorea metallica

Les plantes d’intérieur qui supportent les intérieurs peu lumineux sont rares, d’où l’intérêt de ce petit palmier d’appartement proposé parfois dans les rayons de plantes vertes des jardineries ou chez les fleuristes.

Palmier nain d'intérieur
Chamaedorea metallica, photo Alain Delavie

On trouve plus souvent son petit “cousin”, le palmier nain (Chamaedorea elegans), aux palmes finement découpées et à la curieuse floraison jaune mimosa. On trouve parfois le palmier bambou (Chamaedorea seifrizii), plus haut et imposant. Mais avec un peu de chance et de persévérance, vous pouvez trouver Chamaedorea metallica dans un point de vente de jardinage. Il faut chercher car la plante n’est pas vraiment spectaculaire. Les palmes peu découpées ont une surprenante couleur vert métallisé qui prend des reflets moirés ou irisés quand la lumière n’est pas trop vive. Les palmes entières sont bifides, avec deux pointes.

J’ai trouvé mon pied chez Truffaut (Ivry-sur-Seine) il y a quelques mois déjà. Petite potée qui a vite trouvé sa place dans la salle à manger, assez loin de la porte fenêtre, en compagnie d’un aspidistra et d’un raphis, autre palmier très décoratif et résistant. C’est vraiment une plante sans soucis, qu’il ne faut quand même pas oublier, car elle apprécie un substrat toujours frais, jamais détrempé. De temps à autre, il faut nettoyer les palmes qui accumulent la poussière et se ternissent. Le rempotage s’effectue quand la plante a rempli tout son pot, tous les deux à trois ans environ.

Lors de mon voyage en Allemagne sur l’Île de Mainau, j’ai pu admirer des sujets assez âgés de ce palmier d’ombre, qui portaient des fruits ou des graines. Comme des perles de culture noires !

Fructification d'un palmier nain d'intérieur
Graine sur Chamaedorea metallica, Île de Mainau, mai 2010, photo Alain Delavie

Pour l’instant, ma potée est trop petite. Elle n’a jamais donné d’inflorescence, encore moins de graines.

Alain Delavie

Agronome de formation et jardinier passionné depuis sa plus tendre enfance, collectionneur de plantes, Alain Delavie a exercé différents métiers toujours en étroite relation avec le monde végétal et le jardin, en commençant par celui de pépiniériste collectionneur avant de devenir journaliste et auteur spécialisé dans le jardinage. Il est aujourd'hui directeur des rédactions de Rustica (hebdomadaire Rustica, trimestriels Rustica Pratique et Rustica Les Essentiels).