SEMAE, l’interprofession de toutes les semences et pour tous les usages

Le confinement a permis aux Français de jardiner davantage et de consacrer plus de temps à ce loisir vert, en particulier pour cultiver leurs propres légumes et gagner ainsi en autonomie alimentaire. Une grande enquête à l’initiative de SEMAE, l’Interprofession des semences et plants, réalisée par KANTAR auprès de 1000 jardiniers nous révèle les raisons de ce récent engouement des Français qui traduit une véritable évolution de nos pratiques et qui nous conduit à mettre les mains dans la terre pour mieux nous nourrir et nous faire plaisir. Motivations, pratiques, attentes, types de légumes et choix des variétés cultivés, voici les tendances actuelles et futurs du potager et le profil de ces jardiniers amateurs.

  • La culture d’un potager : une activité loisir, pour le plaisir de produire et manger des légumes de qualité.
  • Le choix des espèces et variétés : une question de goût avant tout.
  • Le parcours d’achat : les proches, la principale sourced’information. Les circuits spécialisés, les principaux lieux d’achat.
  • Les jardiniers : toujours curieux d’en apprendre davantage.
  • Dans le futur : une pratique pérenne qui va continuer de se transmettre aux prochaines générations.
  • Typologie : 6 groupes de jardiniers selon les bénéfices decultiver un potager et leur niveau d’expertise perçue.

(Enquête auprès de 1002 interviews d’individus représentatifs des résidents français âgés de 18 ans et plus, qui habitent dans une maison et cultivent un potager. L’enquête s’est déroulée du 18 au 25 mai 2021.)

 

SEMAE, l’interprofession de toutes les semences et pour tous les usages

Produire et manger ses propres légumes : une tendance qui s’affirme

A l’unanimité des personnes interrogées, la production de légumes frais, sains, naturels, de qualité et ayant du goût constitue la principale motivation dans le fait de cultiver un potager !

Pour 9 personnes sur 10, il s’agit d’un loisir, d’une pratique personnelle et sociale résultant pour 7 jardiniers sur 10, d’une transmission familiale laquelle se perpétue aujourd’hui,notamment auprès des plus jeunes.

A noter que la superficie du potager est proportionnelle à l’expérience des jardiniers. Ainsi, les plus avertis possèdent souvent un potager de grande taille, ceux qui se lancent dans la culture des légumes cultivant des surfaces plus réduites.

La culture d’un potager est une pratique qui semble s’installer de façon pérenne et renouveléegrâce à l’adhésion des plus jeunes : 17 % des jardiniers interrogés ont l’intention de cultiver une surface plus importante à l’avenir, ce pourcentage dépassant les 25% chez les plus jeunes et ceux qui ont moins de 5 ans d’ancienneté dans la culture des légumes. Au global,les jardiniers souhaitent cultiver autant voire plus qu’avant l’ensemble des légumes et plus particulièrement ceux qu’ils apprécient déjà.

Choix des espèces et variétés : une question de goût avant tout

Le goût est l’un des principaux critères du choix des espèces et variétés, les jardiniers amateurs se basant avant tout sur ce qu’ils aiment manger. Vient ensuite pour près de 50%d’entre eux, les conditions de culture : facilité d’entretien, adaptation aux conditions locales de sol et de climat. En revanche, ils attachent moins d’importance au prix ou à l’originalité.

Les tomates tiennent une place de choix dans le potager des Français et arrivent en tête des espèces les plus cultivées, suivies des plantes aromatiques, des fraises, des salades et des courgettes. A noter que très souvent, ils cultivent plusieurs variétés par espèce avec une moyenne de 4 variétés pour les tomates.

Les jardiniers ont une opinion favorable des variétés anciennes, une majorité considérantqu’elles offrent de meilleures qualités gustatives. Quant aux variétés hybrides, elles sont perçues comme plus résistantes, mais restent, globalement méconnues.

Leur choix se porte à la fois sur des plants et des semences et pour ces dernières, la moitiéd’entre eux privilégie celles du commerce. Un quart d’entre eux utilise aussi ses propressemences pour les ressemer l’année suivante.

Les semences biologiques et les semences de variétés hybrides pâtissent, globalement, d’unmanque d’information. Les premières sont considérées comme trop chères et les secondes suscitent de la méfiance.

De multiples sources d’information

En matière de conseils sur les bonnes pratiques d’entretien ou de lutte contre les maladies et les parasites, les proches, la famille, les voisins ou les amis constituent la première sourced’information. La seconde étant les sites internet spécialisés et les professionnels du végétal.

Le packaging et les mentions sur les sachets jouent également un rôle important en informant notamment de façon pratique sur les périodes de semis, de plantation et de récolte.

Enfin, les lieux de vente sont propices à la découverte de nouvelles espèces ou variétés etl’achat en magasin physique est largement privilégié notamment jardineries ou LISA (Libres Services Agricoles) ou encore producteurs locaux et pépiniéristes.

Une soif d’apprendre

La majorité des jardiniers considère avoir des connaissances générales sur la culture deslégumes (préparation du sol, semis, entretien, arrosage…). En revanche, les techniques pour lutter contre les maladies ou les parasites sont moins connues et considérées comme plus difficile à maîtriser. Curieux et avides d’apprendre et de connaître tous les secrets pourcultiver et réussir un potager, ils privilégient tutoriels, vidéos de professionnels ou rencontres entre voisins dans une approche autodidacte et sociale.

Enfin, la récupération de l’eau de pluie et le compostage maison les intéressent beaucoup ainsi que la rotation des cultures pour les plus avertis.

Cette étude KANTAR/SEMAE démontre que cultiver son potager ne représente pas un phénomène de mode, amplifié par le confinement, mais semble bien s’inscrire dans une pratique pérenne qui va continuer de se transmettre aux prochaines générations et notamment aux plus jeunes, de plus en plus sensibilisés au plaisir des mettre les mains dans la terre et ce dès l’école maternelle.

Selon leur niveau d’expertise et de motivation, les jardiniers sont qualifiés de débutants (26 %), en devenir (23 %), passionnés (12 %), producteurs (16 %), traditionnels (10 %) et engagés (13 %). A vous, de vous reconnaître parmi ces définitions !