Cerisier à fleurs, cimetière du Père Lachaise en hiver, Paris 20e (75)
Durant l’hiver 2015-2016, un flux de sud-ouest à ouest océanique dominant a favorisé des températures très douces pour cette saison. Durant ces trois mois (décembre, janvier et février), la France n’a pas connu de vague de froid ni de véritables conditions hivernales.

Carte, écart à la moyenne saisonnière de référence 1981-2010 de la température moyenne en France, Météo FranceTempératures
Sur l’ensemble de cette saison hivernale, la température moyennée sur la France a atteint 8 °C, dépassant la normale (moyenne de référence 1981-2010) de 2,6 °C. Cette valeur place l’hiver 2015-2016 au premier rang des hivers les plus doux depuis le début des mesures, loin devant l’hiver 1989-1990 (+ 2 °C) et les hivers 2006-2007 et 2013-2014 ex-aequo (+ 1,8 °C). Aucune région n’a été épargnée par l’exceptionnelle douceur.

Avec des températures souvent printanières en moyenne 3,9 °C au-dessus de la normale, décembre 2015 a été le mois de décembre le plus chaud en France depuis le début des relevés. Il a largement contribué à la douceur remarquable de cet hiver. Dans la continuité, janvier et février 2016 ont conservé en moyenne des températures très supérieures à la normale, malgré trois périodes plus fraîches. Les températures maximales ont par ailleurs battu de nombreux records. Les gelées, très tardives, ont été peu fréquentes en plaine, avec souvent deux fois moins de jours de gel que la normale.

Moyenne mensuelle des températures maximales – Records battus en décembre 2015

Poste (Département) Température maximale moyenne mensuelle de décembre 2015 Anomalie par rapport à la normale 1981-2010 (moyenne mensuelle) Date du début des mesures
Marseille (13) 15.7 °C +3.8 °C 1921
Brest (29) 14.1 °C +4.2 °C 1945
Clermont-Ferrand (63) 13.8 °C +5.8 °C 1923
Biarritz (64) 18 °C +5.5 °C 1956
Strasbourg (67) 11.1 °C +5.9 °C 1924
Lyon (69) 13.5 °C +6.4 °C 1920
Paris-Montsouris 12.3 °C +4.8 °C 1873
Abbeville (80) 12.3 °C +5.6 °C 1922

Température moyenne mensuelle – Records battus en décembre 2015

Poste (Département) Température moyenne mensuelle de décembre 2015 (anomalie par rapport à la normale 1981-2010) Nombre de jours de gel (normale mensuelle du nombre de jours de gel) Date du début des mesures
Marseille (13) 12.1 °C (+4.1 °C) 0 jour (7) 1921
Brest (29) 12.1 °C (+4.7 °C) 0 jour (4) 1945
Clermont-Ferrand (63) 8.7 °C (+4.3 °C) 6 jours (14) 1923
Biarritz (64) 13.3 °C (+4.3 °C) 0 jour (5) 1956
Strasbourg (67) 7.3 °C (+4.5 °C) 6 jours (14) 1924
Lyon (69) 8.7 °C (+4.3 °C) 4 jours (11) 1920
Paris-Montsouris 10 °C (+4.5 °C) 0 jour (7) 1873
Abbeville (80) 10.1 °C (+5.6 °C) 0 jour (10) 1922

Précipitations
Après un mois de décembre exceptionnellement sec, les mois de janvier et février 2016 ont été très arrosés. La pluviométrie a été excédentaire de 10 à 50 % de la Bretagne au nord du Massif central et à l’Aquitaine, le long des côtes de la Manche ainsi que du sud de l’Alsace au nord des Alpes. En revanche, elle a été généralement déficitaire de 20 à 40 % du Languedoc-Roussillon à la Provence ainsi que sur le sud de l’Auvergne et de Rhône-Alpes. Partout ailleurs, les précipitations ont été plus proches de la normale (moyenne de référence 1981-2010). En moyenne sur la France et sur cette saison, la pluviométrie a été excédentaire de près de 10 %.

Au cours de cet hiver 2015-2016, les épisodes de neige en plaine ont été rares et peu marqués. Sur les massifs, les chutes de neige en février 2016 ont amélioré un enneigement très déficitaire depuis le début de l’hiver. Toutefois, avec la persistance d’une douceur parfois remarquable, l’enneigement n’a retrouvé des valeurs conformes à la saison qu’en altitude, au-dessus de 1400 à 2200 m selon le massif.

Ensoleillement
Sur l’ensemble de l’hiver, l’ensoleillement a été contrasté. Il a été déficitaire de 10 à 20 % sur la pointe bretonne, le pourtour méditerranéen et localement dans le Nord-Est. A Nîmes (Gard) avec 315 heures de soleil, le déficit a atteint 30 %, soit 125 heures de moins que la normale (moyenne de référence 1991-2010). Il a été en revanche excédentaire sur le reste de l’Hexagone, dépassant parfois 20 % dans le Sud-Ouest ainsi que du Poitou à l’Île-de-France. Le soleil a brillé 234 heures à Paris, soit un bonus de près de 50 heures par rapport à la normale.

Températures et précipitations en décembre de 1959 à 2015, Météo FranceSource : Météo France