Cette liane indigène souvent considérée comme une mauvaise herbe envahissante pousse dans les endroits les plus improbables. Je l’ai photographiée sortant d’une haie épaisse de cotoneasters ou de pyracanthas qu’elle avait réussi à percer pour se hisser vers la lumière et fleurir.
Il ne faut pas se contenter de couper les rameaux qui dépassent. Il faut aller extirper la souche de la plante si vraiment on ne veut pas la laisser pousser.
Les tiges de la morelle douce-amère peuvent atteindre jusqu’à 3,50 mètres de longueur. Elles s’accrochent à n’importe quel support à proximité, ses rameaux volubiles lui permettant de s’agripper aux arbres et arbustes de son entourage. La floraison s’étend sur une longue période, ce qui permet d’avoir sur un même plant des fleurs violettes aux étamines jaunes et, selon leur degré de maturité, des jeunes fruits allant du vert à l’orange et au rouge.
Chez moi c’est un petit rosier blanc genre “pompons” qui a réussi à se faufiller sous une haie épaisse de thuyas pour trouver la lumière et fleurir. Chapeau les plantes !
J’en profite pour parler de “Badasson et Cie” de Pierre Lieutaghi, merveilleux livre à la fois restitution d’une enquête ethno-botanique en Haute-Provence et commentaires savants.
Il indique donc pour la douce-amère : “plante toxique dont les tiges sèches(fraîches elles sont dangereuses) ont une vielle réputation de remède dépuratif, à visée surtout dermatologique”.