L’utilisation de produits phytopharmaceutiques contenant des néonicotinoïdes fait l’objet d’une interdiction en France à compter du samedi 1er septembre 2018. Cette mesure s’inscrit dans la lutte contre le déclin massif des colonies d’abeilles et autres pollinisateurs sauvages.

Logo du ministère de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche
5 substances insecticides néonicotinoïdes, ayant des effets particulièrement nocifs sur l’environnement (notamment sur les pollinisateurs), sont interdites d’utilisation en France. Sous l’impulsion de la France, l’Union européenne a récemment adopté des restrictions d’usage pour 3 de ces substances, interdisant leur utilisation dans la plupart des situations. Le Gouvernement souhaite aller encore plus loin dans la protection de la santé et de l’environnement et a inscrit, dans le projet de loi issu des États généraux de l’alimentation, l’interdiction prochaine de deux autres substances dont le mode d’action est identique à celui des substances de la famille des néonicotinoïdes. La mesure vient d’être notifiée à l’Union européenne.

Ces interdictions sont essentielles pour lutter contre le déclin massif des colonies d’abeilles et des pollinisateurs sauvages, constaté cet hiver. Le Gouvernement rappelle qu’il a mis en place un plan ambitieux sur les pesticides avec une priorité donnée à l’élimination rapide des substances les plus préoccupantes. Dans de nombreuses situations, les produits contenant des néonicotinoïdes peuvent être remplacés par des solutions alternatives, telles que les produits de biocontrôle. Le Gouvernement entend accompagner les agriculteurs dans cette transition.

Le saviez-vous ?
Les néonicotinoïdes sont une famille de substances employées dans des produits insecticides. Ces substances agissent sur le système nerveux central des insectes. En raison de leur toxicité sur les pollinisateurs, mise en évidence par de nombreuses études, ces substances sont une des causes du déclin des colonies d’abeilles. Les substances suivantes sont interdites à compter du 1er septembre 2018 : imidaclopride, clothianidine, thiaméthoxame, thiaclopride et acétamipride. L’Union européenne vient d’interdire, pour une majeure partie des usages, les 3 premières substances mentionnées. Le projet de loi issu des États Généraux de l’Alimentation propose d’étendre cette interdiction aux substances ayant un mode d’action identique à celui des néonicotinoïdes. Sont concernées, aujourd’hui, le sulfoxaflor et le flupyradifurone.