Jan Dilenschneider, Marvelous organic shapes, huile sur toile, 2017
L’artiste américaine revient à Paris, pour partager avec le public parisien, ses peintures récentes qui célèbrent la beauté sauvage de notre planète menacée. Pour cette quatrième exposition, à la galerie Pierre-Alain Challier, qui débute le 5 juillet 2018, Jan Dilenschneider expose une trentaine d’œuvres récentes qui allient le sublime et l’étrange pour raconter une histoire d’amour avec la nature.

L’artiste Jan Dilenschneider, qui a acquis une réputation internationale à travers ses expositions et ses actions de mécénat peint la nature en grand. Les paysages qui l’entourent, au cœur de son atelier de Long Island Sound, en toute saison, dans la chaleur de l’été ou dans les tempêtes qui s’invitent inopinément, sont sa principale source d’inspiration. Loin des mouvements de mode et des tendances du marché de l’art international, elle poursuit son exploration esthétique, dans la mouvance des artistes expressionnistes. Elle bouscule les convenances, en créant des fusions de couleurs et de formes. Ses peintures vont au-delà de la description fidèle de la réalité. Par les formes, les textures et les couleurs, elles expriment des sentiments et transmettent une sensation vibrante.

Jan Dilenschneider, Intertwining leaves, huile sur toile, 2017
En réinterprétant la vision du réel, en l’exaltant, l’artiste suscite une réaction, peut-être une interrogation, un trouble certain. L’harmonie est présente, toutefois ses tableaux pourraient être le décor d’un théâtre, où se joue le dernier acte d’un drame qui met en scène un monde splendide… menacé par une destruction imminente. « En montrant ces paysages du Connecticut, cette feuille en gros plan, l’herbe qui danse dans la brise, le ciel bleu se reflétant sur l’eau cristalline des ruisseaux, les silhouettes de ces vieux arbres dans les champs, je veux contribuer à protéger la splendeur qui nous entoure, pour que les générations futures puissent aussi l’aimer et en profiter. » explique Jan Dilenschneider.

Jan Dilenschneider, Waters in the distance, huile sur toile, 2017Les deux éléments majeurs de son travail sont la couleur et le rythme du geste. Dans sa pulsation, le geste réunit la passion et l’émotion qui habitent l’artiste. Elle commence chaque toile, avec un grand coup de pinceau, qui imprime son énergie à la toile. Ses mouvements sont rapides et puissants. Au-delà des brosses, elle utilise aussi des racloirs ou parfois, elle plonge dans la toile à mains nues, avec ses bras imprégnés de pigments, pour ajouter, estomper, ou effacer afin de modifier la texture, lui donner plus de contraste et de densité. Ses tableaux captent les regards qui perçoivent cette énergie et cette profondeur de la vision. La couleur transmet la joie, c’est elle qui sollicite l’œil. Quand les couleurs cohabitent, elles deviennent éclatantes, presque insolentes et renforcent l’impact visuel.

« Lorsque je regarde un paysage, j’ajoute parfois de la couleur là où personne ne la voit, ou je la modifie et lui donne plus d’intensité. Je choisis un vert que j’appose à côté d’un bleu et je souligne le violet. J’aime les nuances de rose fondu avec des tonalités orangées, des lilas grisés opposés à un jaune vif…. Et je me dis alors : est ce que j’entends la couleur chanter ? » Elle présente ses toiles de grande dimension « par paire » en diptyques, ou en triptyques, peintes simultanément, avec la même énergie, mais qui pourraient également être séparées. Récemment, elle explore la verticalité des triptyques. Une énergie différente habite chacune de ces peintures, mais c’est toujours la même vitalité, dans sa puissance et sa lumière qui fait irradier chaque tableau.

Jan Dilenschneider, Romantic leaf shapes, huile sur toile, 2017
Elle a été marquée par l’œuvre du paysagiste américain Thomas Cole, (né en 1801 en Angleterre), qui a cherché le « sublime dans la beauté des paysages et la splendeur dans le spectacle de la nature à l’état sauvage ». Précurseur de la vision écologique contemporaine, celui-ci écrivait dans son manifeste Essai sur le Paysage américain (1836) : « Je ne peux m’empêcher de déplorer que la beauté de ces paysages s’éteigne rapidement. Une prochaine génération contemplera des sites, aujourd’hui splendides, profanés par ce qu’on appelle le Progrès ; lequel, jusqu’ici, détruit la beauté de la Nature sans pour autant la remplacer par celle de l’Art».

Jan Dilenschneider, ajoute « Les artistes ont une responsabilité importante pour amorcer la prise de conscience du public sur les enjeux actuels de notre société. Les questions environnementales en font largement partie au même titre que les déséquilibres politiques internationaux ou la suppression de la liberté d’expression. Je pense que l’art peut agir efficacement dans ces domaines et apporter des changements positifs pour restaurer l’espoir. Oui, l’art peut sauver la beauté du monde et protéger la nature. Si les mots pouvaient tout dire, nous n’aurions pas besoin de peintres ! ».
À propos de l’artiste
Jan Dilenschneider a toujours vécu dans une atmosphère dédiée à l’art et la culture. Elle a grandi à Upper Arlington et est diplômée de l’Université d’État de l’Ohio. Elle a exposé ses tableaux aux quatre coins des États-Unis ainsi qu’en Europe. Ses œuvres sont désormais entrées dans des collections privées et publiques à New- York, Londres ou Paris.

Des expositions lui ont été également consacrées dans des musées américains ; notamment l’une au musée Lyme Academy of Fine arts, au cœur du Connecticut, berceau de l’Impressionnisme américain, ou encore au Bellarmine Museum de l’université de Fairfield et au Lockwood Matthews Mansion Museum. En France, ses œuvres ont été largement remarquées lors de la foire Art Paris Art Fair au Grand Palais, ainsi qu’à la foire de Monaco en 2016. Son actualité 2018 est marquée par sa prochaine exposition à Colombus à la galerie Griffin Gallery at Creekside, ainsi que son retour parisien à la galerie Pierre-Alain Challier, où le public lui a toujours réservé un accueil enthousiaste.

Elle est engagée dans une démarche de protection de l’environnement, à travers sa peinture et ses actions de mécénat. Elle a également lancé avec un groupe de généreux donateurs The Janet Hennessey Dilenschneider Scholar Rescue Program in the arts. Ce programme est géré par l’Institute of International Education. Il apporte son soutien aux universitaires et aux artistes, dans les domaines des arts plastiques, de la littérature et du théâtre. Janet Dilenschneider précise “Les artistes ont le droit et aussi le devoir de commenter librement le contexte socio-politique dans lequel ils vivent, à travers leurs œuvres. Beaucoup d’artistes et d’universitaires mettent leur vie en danger en utilisant leur liberté d’expression”. C’est le seul programme qui apporte un soutien efficace aux artistes et à leur famille, lorsqu’ils sont privés de liberté dans des pays en instabilité politique. Tout est organisé pour qu’ils continuent leur projet artistique ailleurs et en totale sécurité.

Pour en savoir plus : www.jmhdilenschneider.com

À propos de la galerie Pierre-Alain Challier
La galerie Pierre-Alain Challier, située au cœur du Marais, à deux pas du musée Picasso, est au centre du parcours des galeries d’art contemporain depuis 2007.
Avec 4 étages entièrement dédiés, 8 à 10 expositions temporaires y sont présentées chaque année.

La galerie présente et assure la continuité des célèbres collections d’objets d’art de l’ancienne galerie ARTCURIAL, conçues depuis 1975 avec les artistes majeurs du XXème siècle, de Sonia Delaunay à Arman, de Man-Ray à Jean Cocteau ou Zao Wou-Ki, Jean-Pierre Raynaud ou Robert Combas.

La galerie défend également depuis toujours le travail de grands noms de l’art et du design, souvent liés à l’idée de nature : d’Hubert Le Gall et ses Paradis terrestres, à Nils-Udo, pionnier allemand du Land Art, de Jean-Luc Parant à Bernar Venet, de peintres telle Brigitte Aubignac ou de jeunes sculpteurs comme Nicolas Sanhes et Nicolas Lefebvre, et publie chaque année plusieurs catalogues d’expositions.

Galerie Pierre-Alain Challier
8, rue Debelleyme, 75003 Paris.
Tél. : +33(0)1 49 96 63 00.
Du mardi au samedi, de 11h à 19h.
Pour en savoir plus : http://pacea.fr/