Logo de la Fondation Cognacq-JayLes établissements de la Fondation Cognacq-Jay misent sur leurs jardins pour accompagner les personnes fragilisées vers un mieux-être.

En 1906, Marie-Louise Jay, créatrice de La Samaritaine avec son mari Ernest Cognacq, offre un jardin botanique adjoint d’une « maison du médecin » à son village natal de Samoëns. Un siècle plus tard, les jardins des établissements de la Fondation Cognacq-Jay continuent à accompagner les personnes fragilisées vers un mieux-être, à Paris, en région parisienne et dans le département qui a vu naître Marie-Louise : la Haute-Savoie.

Un jardin d’inspiration japonaise au cœur de Paris
La conviction que les jardins ont un rôle à jouer dans l’accompagnement des personnes fragilisées a servi de précepte à Toyo Ito, l’architecte japonais qui a signé la nouvelle architecture de l’hôpital Cognacq-Jay, à Paris, en 2006. Rue Eugène Millon, dans le XVe arrondissement, chaque chambre donne sur ce jardin. Un jardin qui n’est pas qu’une présence mais un acteur du mieux-être des personnes.

Les patients de cet hôpital de soins de suite où les séjours durent entre 15 jours et 3 semaines et les jeunes autistes de l’institut médico-éducatif adjacent, sont invités à participer à des ateliers de jardinage. Les plantations, les semis de plantes potagères, la réalisation de compositions orales ou de tableaux végétaux sont autant de prétextes à organiser « des ateliers qui font appel à des capacités fonctionnelles, sensorielles, cognitives et motrices », explique Anne Surdon, jardin-thérapeute.

Dans ce cadre de verdure, la professionnelle observe que les activités liées au jardin génèrent du mieux-être et de la confiance en soi, favorisent l’échange entre participants, provoquent des situations d’entraide au sein du groupe. « Prendre soin du végétal, c’est prendre soin de soi », résume Anne Surdon.

Un jardin au carré pour les adultes handicapés psychiques
« Le jardinage s’inscrit dans un temps long comme les maladies chroniques. La maladie chronique psychique, c’est justement ce qu’ont en commun les 64 résidents du Foyer d’Accueil Médicalisé (FAM) de Monnetier-Mornex, en Haute-Savoie. Là encore, cet établissement de la Fondation Cognacq-Jay mise sur le jardinage pour améliorer le bien-être d’adultes handicapés psychiques, tous reconnus dans l’incapacité de travailler.

Sur une grande terrasse, des jardins au carré dont certains à hauteur (où l’on peut travailler debout) ont été imaginés il y a quatre ans pour développer les capacités de chacun et l’estime de soi. « Ce jardin permet notamment d’être ensemble, de faire du lien, de se retrouver, tout en devenant à son tour soignant », commente Sébastien Bonnet, moniteur d’atelier.

Ouvert aux participations actives ou aux participations plus contemplatives, cet espace vert produit des fruits, au sens propre comme au sens figuré. « Notre marché interne destiné aux professionnels crée une dynamique intéressante. Il permet aux résidents d’acquérir un autre statut », explique Sébastien Bonnet.

Du miel et des abeilles
Autre jardin, autre public. À Rueil-Malmaison, l’EHPAD Cognacq-Jay accueille 121 femmes et hommes d’une moyenne d’âge de 88 ans au sein d’un grand parc paysager, comportant aussi un potager et un verger. « Ce jardin est thérapeutique dans la mesure où il prête à voir, à sentir, à se rappeler des souvenirs. On peut y goûter une fraise ou une tomate quand c’est la saison, en étant accompagné ou non d’une animatrice », explique Jacques Alonso, directeur de l’établissement.

Dans la même volonté d’accompagner les résidents et les familles vers un mieux- être, des panneaux signalent les oraisons. À côté des iris et des nénuphars, le parc de l’EHPAD dispose d’une autre source naturelle de bien-être. Des ruches, mises en place dans le parc en 2016, année du centenaire de la Fondation, ont produit 82 kg de miel en 2017. Il a été distribué aux résidents et aux salariés dans des pots agrémentés d’étiquettes réalisées par les personnes âgées. Une source inestimable de vie et de douceur, où la nature permet à chacun de reprendre sa place au centre de sa vie.
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La Fondation Cognacq-Jay : 100 ans de solidarité sociale
La Fondation Cognacq-Jay, reconnue d’utilité publique depuis 1916, a pour vocation de développer des œuvres de solidarité sociale. Aujourd’hui, ce sont 1 200 salariés dans 11 établissements en Île-de-France et en Haute-Savoie qui interviennent auprès de publics en difficulté à tous les âges de la vie, à travers des soins hospitaliers, des accompagnements médico-sociaux, des actions de protection sociale et de l’enseignement. Fidèle à son statut d’utilité publique et tournée vers l’avenir, la Fondation veut soutenir une dynamique d’entraide renouvelée au service des publics fragilisés, pour que l’intérêt général et le bien commun restent plus que jamais le pilier vivant et constructif de notre société.
Pour en savoir plus : www.cognacq-jay.fr