Affiche du festival International des Jardins de Chaumont-sur-Loire 2014
Pour sa 23ème édition qui ouvre aujourd’hui 25 avril 2014, le Festival International des Jardins de Chaumont-sur-Loire (Loir-et-Cher) a invité concepteurs et paysagistes du monde entier à évoquer le thème des péchés capitaux.

Les jardins célèbreront une alchimie qui ne saurait être impeccable, c’est-à-dire sans péchés, mais, selon Valéry, “la perfection du juste”…
Qu’en est-il de la gourmandise et de l’orgueil au jardin? De la paresse et de la sensualité ? De la colère et de l’envie ? La gourmandise ne peut-elle être un péché mignon, l’emportement une sainte colère, l’orgueil un péché de jeunesse, le repos de la paresse “un charme secret de l’âme” pour La Rochefoucauld et les jardins luxuriants, “cause de génération”, selon Léonard de Vinci ?

Les jardins 2014 évoqueront autant les travers et les outrances de notre époque que l’univers libre et léger des jardins éternels. Parfums capiteux, audaces végétales, excès divers et variétés, les avers et revers de ces “péchés” véniels ou majeurs d’hier et d’aujourd’hui sont évoqués avec subtilités et ont donné des ailes à l’imagination des concepteurs.

Par ailleurs, plusieurs invités recevront “carte verte”, comme Betty Bui, le paysagiste Marc Nucera, Jean-Philippe Poirée-Ville ou encore Camille Muller et Takano Fumiaki.

Et cette année, pour la première fois, le Domaine décernera 3 prix : Prix des idées novatrices, Prix de la palette végétale, Prix du jardin transposable.

Affiche du festival International des Jardins de Chaumont-sur-Loire 2014

Carte verte à Betty Bui : “Le presse citron” (Parc du Goualoup)
Betty Bui utilise le vocabulaire de l’architecture et du design pour réaliser des “œuvres/objets” dont elle détourne la fonction première. Souvent elle modifie les rapports d’échelle et ses œuvres se définissent plus en tant que construction qu’installation. S’intéressant aux rapports entre l’espace et l’objet, elle donne au lieu qu’elle occupe, une nouvelle interprétation tout en restant attentive à son histoire, à son fonctionnement et aux personnes qui y circulent. Avec le “presse-citron”, agrandi à l’échelle sculpturale du mobilier urbain, Betty Bui prend l’image au mot et la projette dans l’espace.

Carte verte à Marc Nucera (Parc du Goualoup et parc historique)
Jeune paysagiste de talent exerçant dans le Lubéron, Marc Nucera s’est trouvé tout naturellement une vocation de sculpteur d’arbres. Il réalise sur le terrain des sculptures en bois brut à partir de troncs d’arbres morts qu’il récupère. À Chaumont-sur-Loire, Marc Nucera montrera plusieurs facettes de son talent, sculptant autant les frondaisons que le bois des arbres dont il transfigure les branches et les troncs avec une exceptionnelle virtuosité.

Carte verte à Camille Muller (Cour des Jardiniers)
Camille Muller a commencé sa carrière avec Gilles Clément, puis au Parc botanique du Château d’Apremont. Dans les années 1980, il travaille avec de nombreux artistes et esthètes parmi lesquels César, Peter Klasen, Marithé, François Girbaud, John Galliano et la famille Rothschild. Tout d’abord reconnu pour ses jardins urbains et sauvages ainsi que pour sa capacité à relever des défis techniques en ville, Camille Muller fut amené à concevoir et réaliser des espaces paysagés à bien plus grande échelle en France et dans le monde : Normandie, Bourgogne, Grèce, Espagne, Madagascar. Aujourd’hui, toujours marquées par sa grande sensibilité artistique alliée à une profonde connaissance des plantes, ses créations sont devenues plus contemporaines et épurées. Pour Camille Muller, les jardins ne sont pas des décors mais des écosystèmes, chaque fois recréés, pour devenir à l’issue de leurs conceptions, des jardins et terrasses très inventifs et uniques.
C’est la métamorphose d’une ingrate cour minérale qui a été confiée à Camille Muller à Chaumont-sur-Loire, défi que le paysagiste a su relever avec grand talent.

Jardin japonais Takano Fumiaki (Parc du Goualoup)
Prolongeant l’œuvre de Shodo Suzuki et travaillant avec lui pour développer l’ensemble des jardins japonais des Prés du Goualoup, le grand paysagiste japonais Takano Fumiaki a réfléchi avec le grand paysagiste Suzuki, à un projet qui sera source d’inspiration pour le Domaine dans le cadre de son aménagement de jardins japonais. Ce projet se réalisera progressivement, sur plusieurs années. 2014 constituera une première étape de cette œuvre de longue haleine. Réflexion sur le cercle, figure majeure du jardin japonais et méditation sur l’eau, le jardin offrira un espace de paix et de contemplation au visiteur.

Jean-Philippe Poirée-Ville, “Les fleurs d’outre-tombe”, vidéos végétales (Serre de la Ferme)
L’œuvre intitulée “Fleurs d’Outre-Tombe” associe l’image 3D et le végétal. Dans une salle obscure située sous la Serre du Domaine, des lignes végétales moussues créent l’illusion d’un monde végétal tissé de réel et de virtuel. Des fleurs étranges naissent au milieu des Pteris, Phlebodium et autres Nephrolepis… Associer le monde du virtuel -du cybernétique, des écrans- à celui des jardins peut paraître sacrilège. Dans “Fleurs d’Outre-Tombe” les lignes végétales hors sol émergent des reflets lumineux, semblables à “ces brins d’herbes qui percent souvent le marbre le plus dur de ces tombeaux, que tous ces morts, si puissants, ne soulèveront jamais !” … Conjuguant architecture, paysage et botanique, Jean-Philippe Poirée-Ville explore un modèle ornemental pour un urbanisme en quête de végétal et de sens. Pour lui, l’écriture végétale est la première architecture, elle traverse le temps et l’espace et peut nourrir la ville de demain en associant humanisme et urbanisme. Paysagiste, architecte, vidéaste, artiste, Jean-Philippe Poirée-Ville ne cesse d’explorer l’univers du végétal et d’inventer de nouveaux langages artistiques liés au vivant, aux plantes, à leur énergie et à leur beauté. Cette fois, ce sont des “vidéos végétales” qu’il a créées à Chaumont-sur-Loire, dans les profondeurs de la serre tropicale, mêlant les technologies des plus sophistiquées à la croissance mystérieuse des plantes.

Rendez-vous des photographes de jardin : “La fable du jardin”
Jardins d’images – Images de jardins, images de Yann Monel, son et texte de Valentine de Ganay Asinerie.
Les jardins ont leurs magiciens, qui par leur regard parviennent à sublimer les instants d’exception, que nous offrent les lieux verts, dans leur jeu avec la lumière et la vie des végétaux. En 2014, Chaumont-sur-Loire offre à ces photographes, la possibilité de présenter leur vision de l’univers végétal. Le photographe Yann Monel et l’écrivain Valentine Hansen inaugurent cette nouvelle série magnifiant l’univers magique et délicat de ces lieux d’exception que sont nos jardins.
“La Fable du Jardin” est une grande fresque d’images de jardins représentant un grand jardin d’images. Un jardin imaginaire évoquant une vie autant qu’une histoire d’humanité racontée par le geste du jardinage.
Le grand jardin que l’Homme façonne sur sa planète. Une histoire sonore accompagne les images et l’évocation de ce grand jardin. Une voix énigmatique raconte le désir, les jardins, les doutes, la curiosité d’une vie de jardinier qui observe, s’étonne, réfléchit à son geste. Voix cristallisée par l’unique présence d’une silhouette féminine, sur une seule image en plein cœur de la fresque.
Composé de 53 images différentes de jardins dans le monde, reliées les unes aux autres dans un continuum d’horizons, de lumières et d’esprit, ce grand jardin imaginaire en devient universel.

Les grands prix du Festival des Jardins
En 2014, pour la première fois depuis la création du Festival International des Jardins en 1992, le Domaine de Chaumont-sur-Loire décernera des prix aux équipes de concepteurs des jardins sélectionnés pour cette 23ème édition. Un jury de professionnels reconnus dans l’art des jardins attribuera trois prix :

  • le prix des idées novatrices
  • le prix de la palette végétale
  • le prix du jardin transposable

Le jury, composé d’architectes paysagistes, journalistes, critiques et jardiniers, s’attachera à prendre en compte tous les aspects de chaque jardin, inventivité, fleurissement et la possibilité offerte au grand public de pouvoir réaliser lui-même un tel jardin. Demandés par le public et souhaités par les professionnels, ces prix distingueront les équipes qui auront su toucher le cœur des visiteurs et celui du jury par la très haute qualité de leurs réalisations. Le Domaine de Chaumont-sur-Loire est fier de pouvoir accompagner dans leurs carrières des équipes de concepteurs souvent jeunes et toujours talentueux, demeurant ainsi fidèle à l’une des valeurs essentielles du Festival : la détection des nouveaux grands créateurs de demain. Cette opération sera mise en œuvre en partenariat avec la FFP, l’UNEP et d’autres partenaires du monde du jardin.

Baptêmes de fleurs
Le Domaine de Chaumont sur Loire, lieu dédié à la création, à l’imagination, à la poésie et à la nature, inspire également les grands créateurs de fleurs du monde entier. Cette année, deux nouvelles fleurs seront présentées pour la première fois au public et baptisées durant la saison.
L’Iris “Jardins de Chaumont-sur-Loire”
Les établissements Cayeux, installés depuis de nombreuses années dans le Loiret et dont la réputation internationale n’est plus à faire, ont décidé de lancer un nouvel iris qui portera le beau nom de “Jardins de Chaumont-sur-Loire”. Ce grand iris, très féminin, élégamment coloré de multiples et délicates teintes de mauve, sera baptisé à la fin du mois mai. Le baptême sera aussi l’occasion, pour le Domaine de Chaumont sur Loire, d’inaugurer dans le parc des “Prés du Goualoup”, une toute nouvelle parcelle uniquement plantée de centaines et magnifiques iris bleus, qui formeront chaque année un ensemble merveilleux sous les rayons du soleil printanier.

Le Dalhia “Domaine de Chaumont-sur-Loire”
Cet été, c’est un magnifique nouveau Dahlia d’un rose éclatant que Truffaut offrira aux regards de tous pour la première fois. Cette fleur va sublimer les jardins des amateurs de grandes fleurs, très remontantes, la floraison se déroulant jusqu’aux premières gelées. Le Domaine de Chaumont-sur-Loire sera très heureux d’accueillir son partenaire Truffaut à l’occasion de ce baptême floral, concrétisant la force du lien qui unit les deux structures depuis cinq ans maintenant.

Informations pratiques
Le Festival International des Jardins est ouvert tous les jours du 25 avril au 1er novembre 2014, de 10h à 20h (horaires variables selon les saisons). La visite guidée d’une sélection de jardins dure environ 1h15. La visite libre nécessite 2 heures. Le Château et le Parc sont ouverts toute l’année, les expositions du 4 avril au 1er novembre 2014. À partir d’avril, le Château est ouvert de 10h à 18h (horaires variables selon les saisons). Visites libres, visites guidées. Décor et expositions d’hiver font du Château un lieu vivant toute l’année.

Billet Domaine : 16 €. Ce billet vous permet de visiter la totalité du Domaine: Festival des Jardins, Château, Écuries et Parc.
Festival des Jardins : 12 €. Ce tarif comprend la visite du Festival des Jardins et du Parc. Il ne permet pas la visite du Château et des écuries.
Château : 10,50 €. Ce tarif comprend la visite du Château, des Écuries et du Parc. Il ne permet pas la visite du Festival des Jardins.
Entrée gratuite jusqu’à 6 ans.

Accès : Chaumont-sur-Loire est situé entre Blois et Tours, à 185 km de Paris. Autoroute A10 et A85, sortie Blois ou Amboise.
Nombreux trains chaque jour sur la ligne Paris Austerlitz – Orléans – Tours, arrêt à Onzain / Chaumont-sur-Loire ou la ligne TGV Paris-St Pierre des Corps puis St Pierre des Corps- Onzain / Chaumont-sur-Loire.

Domaine de Chaumont-sur-Loire
Établissement Public de Coopération Culturelle créé par la Région Centre et la Commune de Chaumont-sur-Loire
41150 Chaumont-sur-Loire.
Tél. : 02 54 20 99 22.
Courriel : contact@domaine-chaumont.fr
Site Internet : www.domaine-chaumont.fr