Cactus, photo © tropper2000 - Fotolia.com

Partie intégrante du Muséum national d’Histoire naturelle, l’Arboretum de Chèvreloup regroupe d’importantes collections végétales vivantes sur 205 hectares de nature au cœur de la plaine de Versailles. Plantés de 2500 espèces d’arbres, ce musée de l’arbre vivant renferme aussi des serres de collection qui abritent 8 000 plantes réparties en 5 000 espèces tropicales. Ces serres de conservation et de recherche ne sont pas accessibles au public. C’est pourquoi le Muséum a souhaité que tous les printemps, une fenêtre soit ouverte aux visiteurs sur ces fabuleuses collections végétales par une présentation dans le pavillon d’accueil. Pour commencer ces saisons régulières d’exposition, en voilà une qui ne manque pas de piquant car consacrée aux cactus et plus largement aux plantes succulentes.
Succulentes, mais à déguster avec les yeux
Succulentes car aux feuilles et tiges charnues gorgées d’eau sucrée, de suc. Ce sont 250 espèces qui seront mises en scène dans un décor minéral de sables et graviers colorés évoquant les zones arides d’Amérique, d’Afrique et de Madagascar. De belles photographies de paysages viendront renforcer le dépaysement. Remarquables américaines, cactacées, agaves, yucca ou rhipsalis, affriolantes africaines du sud à la diversité fabuleuse, avec 100 espèces, stupéfiantes malgaches (50 espèces) aux plantes endémiques et enfin les rares végétaux sahariens dont le palmier dattier. C’est un aperçu très varié des collections de plantes succulentes du Muséum national d’Histoire naturelle riches de 4200 plantes réparties en 2600 espèces dont l’essentiel aux serres de Chèvreloup. Ces plantes sont pour 1650 d’entre elles menacées et protégées. Menacées car les milieux où elles vivent sont agressés et très fragiles (désertification, exploitation minière, pollution, surpâturage…), et qu’elles sont l’objet de récoltes frauduleuses pour des collectionneurs peu scrupuleux.
Des plantes de l’extrême
Avec moins de 15 cm de pluie par an et des écarts journaliers de température de 50°C, les zones arides du globe (30% des surfaces terrestres), ne sont pas le paradis des végétaux. Et pourtant 10 000 espèces de 80 familles différentes ont trouvé des techniques d’adaptation à ces conditions extrêmes. Les plantes ont de l’imagination : racines profondes ou très étendues capteuses d’eau, réserves d’eau, succulence, cuticules cireuses imperméables, formes compactes, absence de feuilles, épines, floraison nocturne, pousse entre les cailloux, tout est bon pour minimiser l’évaporation de l’eau et le contact avec une atmosphère brûlante. Et avec quelle formidable diversité de forme, de taille, de couleur, d’aspect… – lisse, cireux, piquant, très piquant, chevelu, poilu, boule, raquette, rosette, long doigt, bouteille, oreilles… –
Les visiteurs pourront profiter de la visite de l’exposition pour se perdre dans les 50 hectares de l’Arboretum ouverts au public.
Infos pratiques
Exposition à l’Arboretum de Chèvreloup du 1 juin au 21 octobre 2013
Ouverte avec l’arboretum les lundis, mercredis, samedis, dimanches et jours fériés de 10h à 18h (fermeture des caisses à 17h).
Tarifs : accès à l’arboretum sans suppléments, 4 et 2 euros (sauf les 15 et 16 juin lors des Botaniques de Chèvreloup, 7 et 5 euros).
Accès : 30 route de Versailles, 78 150 Rocquencourt.
En voiture depuis Paris, A 13, sortir à Versailles; en transports en commun, à partir des 3 gares de Versailles, bus B ou H jusqu’à la station “centre commercial Parly 2”.
Les actualités de l’Arboretum de Chèvreloup sur : www.facebook.com/chevreloup et le site : www.mnhn.fr/chevreloup