Edelweiss brésilien (Sinningia leucotricha) dans un terrarium, plante d'intérieur, Gesnériacées

Cet edelweiss brésilien (Sinningia leucotricha) n’a certainement jamais vu le Brésil, je l’ai trouvé dans la jardinerie Truffaut dans Paris (13e) il y a quinze jours maintenant. Avant mon court séjour à l’hôpital, j’ai eu juste le temps de l’installer rapidement dans un petit terrarium sous un éclairage artificiel pour pouvoir lui procurer une humidité ambiante nécessaire à son bon développement. Pour l’instant, ce gloxinia semble se plaire là où il est.

Edelweiss brésilien (Sinningia leucotricha) dans un terrarium, plante d'intérieur, Gesnériacées

Edelweiss brésilien (Sinningia leucotricha) dans un terrarium, plante d'intérieur, Gesnériacées

Sinningia leucotricha est un proche cousin des violettes du Cap (Saintpaulia), des gloxinias des fleuristes, des achimenes et des streptocarpus, plus couramment proposés dans les points de vente de jardinage. Une Gesnériacée donc, originaire d’Amérique du Sud, plus particulièrement du Brésil et un peu d’Argentine, où elle pousse en altitude (entre 800 et 1100 m d’altitude semble-t-il), accrochée aux rochers.

Son apparence est très originale, avec un gros tubercule en partie sorti de terre et des rosettes de quatre feuilles portées par des tiges dressées épaisses. Le feuillage est très duveteux, les poils fins donnant un bel aspect laineux et argenté. Une plante doudou qu’il ne faut quand même pas trop caresser. La plante que j’ai achetée a développé trois tiges surmontées de trois rosettes de quatre feuilles chacune, elle ne dépasse pas une dizaine de centimètres de hauteur, mais des vieux sujets peuvent atteindre jusqu’à 60 à 80 cm. Si elle prospère chez moi, elle sera donc appelée à changer de terrarium pour aller dans un plus grand.

Pourquoi l’avoir installé dans un terrarium alors que son feuillage duveteux laisse plutôt penser qu’il s’agit d’une plante de plein soleil et de pays sec ? Parce qu’en fait, elle ne supporte pas le plein soleil qui lui grille ses belles feuilles, mais il lui faut quand même un éclairage puissant (ombre claire). Et si les racines et le tubercule ne supportent pas l’humidité stagnante, la plante apprécie une hygrométrie élevée, plus que celle qui règne dans un appartement chauffé. D’ailleurs elle s’est bien redressée et étalée après son installation et des nouvelles racines sont apparues à la base de la partie dégagée du tubercule en quelques jours seulement. Mais l’avenir dira si j’ai eu une bonne idée de le cultiver comme ceci.

En principe cette plante à tubercule (avec un bel aspect de caudex qui fait en partie son charme) entre en repos chaque année en hiver et redémarre au printemps. Parfois les feuilles de l’année précédente persistent jusqu’à l’apparition des nouvelles mais finissent pas se dessécher. Au printemps, des fleurs tubulaires rouge orangé apparaissent au coeur des rosettes de feuilles. Arrosage modéré mais régulier en période de croissance, au sec en période de repos.